Chapitre 18

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— Qu'est-ce qu'ils font là, demandais-je à Samira de façon menaçante.

— Viens, assieds-toi s'il te plaît, me dit fermement mon père.

— Ali, qu'est-ce qu'il y a ?

Ali a les yeux rouges et les cernes encore plus marquées que d'habitude.
— Écoutes ton père Mia.

— Non, je m'exclame le cœur tambourinant, j'ai dis non ! Et toi Camélia, je t'avais demandé de rester en dehors de tout ça !

— Mélina tu t'assieds, m'impose mon père.

Je reprend mon calme et prend place en face de mon père et mon mari, près de Camélia.

— Qu'est-ce qui se passe ? Je demande calmement.

Ali me regarde avec tellement de désespoir que je me retient de me lever pour l'apaiser, il dépose une grande enveloppe marron devant moi. Personne ne parle, à part moi.

— Qu'est-ce que c'est, je demande en m'emparant de l'enveloppe.

J'ouvre et me familiarise avec le contenu, plus je lis et plus mon cœur accélère. Ce n'est pas ce que je crois, ce n'est pas ça quand même.

— Formulaire pour divorce à l'amiable ?

— Signes-le s'il te plaît Mia, me dit Ali avec une voix qui ne m'est pas familière.

— Pardon, mais je ne comprend pas.

Mon père me tend un stylo.
— C'est très simple ma fille, quand tu te sens prête, tu signes. Mais tu signes, aujourd'hui.

— Non je..je...

Je regarde Ali, Camélia, Samira et mon père à tour de rôle. J'ai l'impression d'être dans un de ces mauvais rêves, où rien n'a de sens.

— Mais expliquez-moi, s'il vous plaît. Ali...

Ali se lève en fixant mon père, comme pour obtenir son approbation.

— J'aimerais lui parler, seuls à seuls, cinq minutes, pas une de plus.

Mon père acquiesce, non sans hésiter. Ali me propose alors de le suivre jusqu'à mon ancienne chambre.

— Ali, expliques-moi, s'il te plaît...

Il referme délicatement la porte de la chambre et s'approche de moi pour attraper mon visage entre ses mains.

— C'est fini Mélina, c'est terminé, tu ne souffriras plus jamais.

— Non, je ne veux pas...
Je manque de m'effondrer mais il me retient et me serre fort contre lui. Il me caresse les cheveux pendant que j'essaie de retrouver mon calme.

— S'il te plaît Ali, restes. Tu m'as promis que tu changerais, non ?

— Non Mia. On sait tous les deux que je ne changerais jamais, tu ne peux pas rester avec moi.

— Mais je t'aime Ali.

Mon oreille étant collée à son cœur, je pouvais l'entendre battre à tout rompre.

— Je t'aime moi aussi, c'est pour ça que je suis venu voir ton père. Je préfère te perdre et te savoir en sécurité, plutôt que de te perdre à tout jamais. Je ne suis pas comme mon père et aujourd'hui, c'est mon occasion de le prouver. J'ai déjà pris une vie et je me hais pour ça, je ne prendrais pas le risque de te prendre la tienne.

Il me fait face et me regarde longuement, avant de déposer ses lèvres sur les miennes. C'est certainement le baiser le plus explosif qu'on n'ait jamais échangé, j'aimerais qu'il ne se termine jamais. Malheureusement, il met fin au baiser et m'aide à m'assoir dans mon ancien lit.

Vengeance: mode d'emploi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant