Chapitre 2

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Flashforward  - Saut dans le futur

— Bon, j'ai perdu. Mais je suis prêt à tout pour avoir ce foutu baiser.

— T'as perdu ta chance...

Il fait mine d'être triste et je ne peux pas résister à cette bouille.

— Bon ok. Tu peux me faire un bisou sur la joue si tu veux.

Il fait les gros yeux, l'air de me demander si je plaisante.

— J'ai une meilleure idée, parce-que tu mérites mieux que ça. On va monter dans la grande roue et, quand on sera au sommet, je te donnerai le meilleur baiser de toute ta vie.

— Tu as l'air sûr de toi dis donc.

— Je donnerai tout pour avoir la chance de te montrer à quel point tu m'obsède Mia.

Et quelques minutes plus tard, nous étions au sommet de cette fameuse grande roue.

— Et maintenant ? je demande.

— Et maintenant...
Il dépose sa main sur ma joue et déplace quelques unes de mes mèches châtains claires derrière mon oreille. Il caresse ensuite mes lèvres de son pouce et rapproche son visage au plus près du mien, jusqu'à ce que son souffle chaud caresse mes lèvres.

— Donnes moi la permission de t'embrasser comme jamais on t'a embrassé.

J'acquiesce de la tête, ce qui le fait sourire. Et on l'a eu ce fameux baiser. Doux et agréable.

***

— Allô ma chérie. Tu m'entends ?

— Oui papa. Dis moi.

— Passes à la maison, j'ai besoin de ton aide pour de la paperasse. Je sais que je te dérange, mais tu sais je me fais vieux maintenant.

— Mais non papa, tu ne me dérange pas du tout. Dis pas de bêtises. J'arrive dans moins d'une heure.

— Je t'aime ma fille.

— Je t'aime aussi.

Je retourne dans la bibliothèque et réunis mes affaires, afin d'aller chez mon père.
Mes parents sont divorcés depuis maintenant trois ans, mais maman est toujours amoureuse de papa, enfin je ne suis pas sûre, mais j'ai de gros doute. Et Camélia et Nora pensent comme moi. Malheureusement, maman travaillait trop, elle travaille toujours trop d'ailleurs. Après l'avoir mis en garde plusieurs fois, papa en a eu marre et a décidé de la quitter. Elle pensait qu'il reviendrait, alors elle ne l'a pas retenu. Mais au bout d'un an, il n'était toujours pas revenu et maman était trop fière pour lui dire de revenir. Puis, au bout de deux ans, il s'est remarié et maman a pleuré quand elle l'a appris. Elle n'a pas voulu l'avouer, mais ses yeux étaient rouges et gonflés toute la journée. Je sais qu'elle a des regrets, elle aurait aimé avoir le courage de le retenir quand il a voulu partir. Mais maintenant il est heureux, avec une femme omniprésente et qui prend soin de lui. Contrairement à elle, tout le temps absente à cause du travail.

J'arrive dans le quartier où vit mon père et me lance à la recherche d'une place de parking. Je monte ensuite à son appartement et passe l'après-midi avec sa femme et lui. Au moment de partir, je découvre que la vitre du côté passager est brisée.

— Fais chier. Putain.

Je passe un coup de fil à mon père pour lui dire. Il m'ordonne d'aller au commissariat pour porter plainte.
— Je viens avec toi, attends-moi.

Vengeance: mode d'emploi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant