Flashback

Dispute entre frère et soeur

- Salut Ally ! Dit William en accourant vers moi. Il se prend le pied dans le gros caillou juste devant lui et se rattrape avec une branche d'arbre.

Un peu gamin dans sa tête celui là, pensais-je en rigolant.

- Qu'est ce qui te fait rire, ma belle ? Ma chute ou comment je me suis rattrapé ?

- Les deux ! M'exclamais-je.

On comment à marcher sur le petit chemin qui longe la rive du lac.

- Oui bon, l'important c'est que je vais bien non ? Dit il en faisant une petite tête de chiot.

- Oui, oui...C'est quoi cette tête Will ? T'essayes de ressembler au chien de Sandra ?

- Ah parce qu'elle a un chien ?

- Mais non t'es con, M'esclaffais-je. Après ça se trouve elle en a vraiment un...

-J'espère que je ne reverrais plus jamais cette fille ! Ally tu m'as sauvé de son emprise ! Dit-il en m'envoyant un clin d'œil.

On rigole tous les deux et nous continuons notre petite balade nocturne.
Nous décidons après une bonne heure de rentrer chez nos maisons respectives. On a cours demain !

Je rentre chez moi et ouvre la porte. J'aperçois les deux zouaves en train de jouer aux jeux vidéos. Dès qu'ils me voient rentrer ils arrêtent de jouer et Nathan se tourne vers moi. Il est un peu en colère je crois.

Oups.

Je suis dans la merde.

Je vais tuer ce Rayan.

Je vais l'enterrer vivant dans le jardin.

Je vais le mettre avec Dindon (Sandra).

Je vais prendre sa tête et la frapper contre une vitre.

Et la jeter dehors.

Malgré ces pensées, mon visage reste impassible. J'aperçois Rayan qui se retient de rire. Je le fusille littéralement du regard. Si j'avais eu un fusil à pompe dans les mains je lui aurais mis une balle en pleine tête à cet abruti de première.

- Alice, sérieusement tu sors avec son frère ? Demande Nathan mécontent.

- Euh, c'est possible ? Dis-je en regardant Rayan se foutre de moi.

Bravo Alice t'as trouvé une super réponse à cette question évidente.

- Alice, tu ne connais pas depuis longtemps les gens de ce bahut, tu ne sais pas si ce garçon est sincère et bien pour toi.

- Oui mais moi je l'aime.

C'est sorti du cœur ça dit donc. Je regarde Nathan, il a un visage indéchiffrable.

- Et lui ? Demande-t-il.

- Tu veux pas savoir tout ce qu'on s'est dit pendant qu'on y est ? M'énervais-je.

- Rooh Alice exagère pas !

- Bah je suis désolé mais c'est William qui m'a consolée lorsque Emmy allait mourir.

Un voile de douleur passe devant les yeux de mon frère.

- Et qui t'a consolé lors de la mort de maman, lors de tes crises d'angoisse, lors du départ de papa, lors de ton premier rendez vous chez la psy ? Dit-il d'une voix glaciale. 

Après ces paroles, il prend son manteau et s'en va. Rayan qui était resté jusque-là à nous regarder sur le canapé, se lève et s'apprête à rejoindre la porte d'entrée.

- Bon bah je vais y aller hein.

- Pars. Maintenant. Dis-je avec colère.

Il ne se le fait pas dire deux fois et sors précipitamment.

J'avais pas le droit de dire ça. Mon frère m'a tellement aidé durant toute ma vie et moi je lui sors qu'il ne m'a jamais consolé. Quelle mauvaise sœur ! Il va falloir que j'aille m'excuser, je m'en veux tellement.

Je vais prendre une boisson et n'ayant pas faim je monte directement dans ma chambre. Il est 22h environ. Je me douche et me mets en pyjama. Je regarde mes derniers messages, je dis bonne nuit à Emmy et William et me glisse sous la couette.

Mes pensées tourbillonnent dans ma tête. Je n'arrive pas à dormir. Je regarde l'heure, 1h du matin. C'est pas normal, mon frère devrait être rentré depuis longtemps. Je me lève et allume la petite lampe à côté de mon lit. Je prend mon ordi et mets un peu de musique pour me détendre. Au bout d'une demi heure je décide d'aller faire un tour dehors.

Je sais que mon frère adore se balader au bord du lac, longer la rive seul avec ses pensées. Lors de la mort de ma mère, il y allait souvent le soir. Je mets une veste et mes converses et sort dehors. Je regarde l'heure sur mon tel : 1h42. Il est tard mais je décide d'aller quand même chercher mon frère.

Je suis le sentier depuis quelques minutes maintenant lorsque j'entends un bruit e branche venant d'un chemin proche. Je tourne vers ce sentier et appelle Nathan. Il fait de plus en plus froid. Je suis frigorifiée, la petite veste ne me suffit.

Au bout d'un moment, au loin j'aperçois Nathan, appuyé contre un arbre. Il est assis sur un banc en pierre. Je cours vers lui et quand je m'approche, je m'aperçois qu'il pleure doucement. Je m'approche et lui fais un gros câlin.

- Nathan, je suis désolée. Reniflais-je.

- Alice...Murmura-t-il.

- Je sais que tu as toujours été là pour moi, dans les périodes dures, à la mort de maman, au départ de papa, à la rentrée, lors du rendez vous chez la psy, tu m'a toujours soutenue...