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Point de vue de Mickael:

Quand je me réveil dans cette minuscule pièce, sur ce lit en ferraille pourri, avec un marteau piqueur dans la tête, j'ai vraiment l'impression de vivre un cauchemar.
Mais en me redressant péniblement mes souvenirs affluent, progressivement mes idées se remettent en place, Prune, Harlord, le foyer...Noël!

Un rapide coup d'œil à ma montre il est 15heure! Je ne sais ni comment j'ai retrouvé le chemin de mon lit, ni ce qu'il s'est passé après que je sois descendu du taxi.

Mais comment les gens font pour boire autant! Plus jamais je ne toucherais à cette merde, mon dieu ma tête va exploser et je crois que je vais être malade.
Priorité numéro 1 : hygiène, je me sens, ce qui est vraiment dégoûtant!
Numéro 2 : pharmacie, impossible de réfléchir avec ce chantier dans ma tête.
Numéro 3 : c'est noël, appeler mes parents.
Pour le reste on verra une fois l'étape pharmacie validée.

Je traine des pieds jusqu'aux douches, me lave les dents directement sous le jet d'eau chaude. La caresse de cette fine pluie sur ma peau lave mon chagrin et mes excès de la nuit. Je reste de longues minutes les yeux fermés à me masser les tempes, je repense aux évènements qui m'ont fait perdre le contrôle.

Je commence à prendre ma décision, mais il est trop tôt pour être sur de moi, d'abord avaler un truc pour me soulager et manger un peu, mon corps malgré la nausée réclame une alimentation saine, je me surprend à penser à une grosse salade composée et un bouillon de soupe maison, l'un n'allant pas vraiment avec l'autre.

Je décide de prendre soin de mon apparence aujourd'hui, ça peu paraître bizarre mais j'ai toujours était quelqu'un de soigné et me sentir moi même m'aidera probablement à faire de meilleurs choix.
Je prend la direction de la zone commerciale, une halte à la pharmacie avant d'aller m'asseoir dans un petit salon de thé . Je commande un chocolat un pain bagna et un brownie, il est l'heure du gouter je vais passer pour un goinfre mais je n'ai rien avalé depuis hier midi, alors tampis.

La serveuse est une jeune fille blonde d'une vingtaine d'années, elle prend ma commande tout en me souriant, je vois que même après m'avoir servi elle ne me lâche pas du regard, et même si je devrais en être flatté, cela me met mal à l'aise.

J'avale mes comprimés et fini rapidement mon en cas, lorsque je me rend au comptoir pour payer, je sais qu'elle attend plus. Mais elle a beau être charmante mon coeur est pris depuis bien longtemps, et lorsque je n'y suis pas obligé je ne prend même pas la peine de jouer le jeu de la séduction pour paraître normal.

Sur la note qu'elle me tend elle a écris son numéro, et m'adresse un clin d'œil, je la remercie poliment et jette la note dans la poubelle de l'entrée, je sais qu'elle m'a vu faire, mais c'est préférable ça ne sert à rien qu'elle passe sa journée à espérer que je l'appelle.
Je sais à quel point l'attente et les faux espoirs peuvent être douloureux.

En allant faire quelques courses, je croise la boulangère de notre quartier, je la reconnais car elle fait parti des gens désormais proche de celle que j'aime. Je la regarde choisir des boucles d'oreilles, un bracelet, elle semble hésitante, son chariot et déjà bien remplis, jeux pour enfants, vêtements, côtoient la nourriture.

En comprenant qu'elle finalise ses cadeaux de Noël, j'ai la soudaine envie de LUI offrir quelque chose.

Je commence par la bijouterie, mais je crois qu'elle ne comprendrait pas ou que ça serait trop pour elle.
Les vêtements me paraissent tous bien trop fade, elle est si belle.
J'ai fini mes courses et toujours aucune idée de cadeau, il me faut quelque chose qui l'a touche, quelque chose qui me fasse pardonner, quelque chose qui montre que je n'ai rien oublié, quelque chose qui dise tu es toujours celle que j'aime.

Mais comment trouver ce cadeau si parfait avec une gueule de bois, 2heures de délais, et dans une ville perdue sans grand choix de magasins.

J'attaque la galerie marchande par le nord, toutes les boutiques y passent, je trouve un petit bracelet. Simple et efficace, un cordon rouge avec un garçon et une fille en argent qui sont reliés au niveau de leurs mains par un coeur.
Je poursuis il y a une boutique de jouet pour enfant, et même si elle est bondée je m'y aventure. Je déniche une peluche Mickey, une matière toute douce, il a de grands yeux suppliants, je ne sais pas si c'est parce que j'en ai vraiment envi mais on jurerais qu'il demande pardon.

Quand nous étions ami, Prune me ramenait toujours des Mickey de toute sorte à chacun de ses voyages, c'était le surnom qu'elle me donnait et donc sa manière à elle de me montrer qu'elle pensait à moi.

Je pense que cette mignonne petite souris serait une signature efficace.

Je continue mon chemin, une petite devanture attire mon attention il s'agit d'une vitrine remplie de bric à brac, des antiquités á priori. Je pousse la petite porte et suis accueilli par une vielle dame, des cheveux blanc attachés en chignon, une longue robe bleue pastel assortie à ses yeux. Tout en elle inspire la douceur. Une mamie comme on aimerait en avoir une.

Elle me demande ce qui me ferais plaisir, je lui explique que je cherche un cadeau particulier pour une amie qui m'est très chère. Après plusieurs question pour connaître ses goûts elle me dirige vers une petite bibliothèque, et me tend un très vielle ouvrage.
En y regardant de plus près ce n'est pas un livre, c'est... On dirait un journal, une vieille couverture en cuir usée par le temps, un petit fermoir doré rend prisonnier son contenu.
La vieille dame me tend ensuite une boite à musique.
Je ne comprend vraiment pas le lien.
Elle me dit de ne pas poser de question, que si je cherche un cadeau unique et spécial c'est 2 objets sont idéaux.

Je doute vraiment mais en y regardant de plus près je sais que ça lui plaira peut importe leur contenu, Prune à toujours aimé les objets anciens, elle se crée toujours des histoires sur leur passé, et elle faisait de la vie de leur propriétaire une véritable épopée.

Je m'étonne du prix ridicule qu'elle me demande, mais elle me certifie que ces objets on une valeur bien plus sentimentale que pécuniaire. Elle est heureuse de les transmettre à une jeune fille qui lui semble apprécier les choses simples et chargées d'histoire.
Je lui souri et la remercie, cette femme à vraiment un don pour cerner les gens en quelques questions, même moi je n'aurais pu faire de description plus juste de Prune.

Je termine en choisissant une jolie pochette dorée et un ruban rouge, j'y fait apposer une vignette "avec tout mon amour". Voilà j'espère qu'elle comprendra et que ce ne sera pas trop tard.

En rentrant je passe devant le café, je peux les voir travailler. Je sens mon cœur se serrer dans ma poitrine mais je poursuis ma route, j ai fais mon choix.
Je peux rentrer déposer son cadeau dans sa chambre sans me faire surprendre, elle est occupée.

J'ai pu constater que toutes les clés sont quasiment identique, tant et si bien qu'en forçant un peu ma clé ouvre sa porte. Je dépose mon paquet sur son lit, j'hésite à lui écrire un mot mais rien ne serait plus parlant que ces quelques présents.

Je ressort discrètement, une fois dans ma chambre je plis soigneusement mes affaires, ferme ma valise et descend au rez de chaussé déposer ma clé et mon loyer au bureau administratif.

Mon taxi m'attend déjà devant la porte pour me conduire à l'aéroport.

NA : je suis bien malade et avec la fièvre impossible d'être un minimum satisfaite, j'ai réécris 3 fois ce chapitre! Finalement j'ai complètement changé d'idée du coup je vais devoir remanier la suite aussi. Mais j'espère que ça vous plaira, vous pouvez faire des suggestions pour la suite sur ce que vous aimeriez, je suis à un stade ou même moi je sais pas quelle fin choisir !

ApparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant