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Point de vue de Lazlo:

Mon téléphone sonne alors que je suis en pleine séance d'entraînement, je fais signe à Goth mon binôme que nous nous arrêtons là.
Au téléphone c'est Chrys, un membre clé de mon équipe, c'est elle qui gère toute la partie surveillance téléphonique, médiatique, ainsi que la gestion et transmission des informations les plus sensibles.
Elle m'informe que la princesse cherche à me contacter, je suis surpris qu'elle ai pris l'initiative de m'appeler. Ne sachant pas de quoi il s'agit et ne voulant pas louper une occasion d'être en sa présence je l'informe que je serais dans sa chambre dans 5minutes.

Goth à qui j'ai demandé deux heures plus tôt de me rejoindre pour travailler nos techniques de combat rapprocher me lance un regard amusé.

-"Quoi?"

-"Rien"

-"Parle ou je te fais parler."

Il se marre le con! Si j'avais le temps je lui montrerais qui est le patron ici.
Je lui lance mon regard le plus meurtrier possible.

-"En cinq ans c'est la première fois que je suis témoin de ça..."

-"Ça quoi? Explique toi mon poing me démange et j'ai pas de temps à perdre."

-" Sans vouloir vous manquez de respect chef, vous en pincez pour la demoiselle."

Mais il se fou ouvertement de ma gueule en plus! Je vais lui en donner moi des chefs à cet abruti.
Je lui saute dessus, le plaque au sol et commence mes enchaînements, il pare bien, il encaisse, faut croire que je suis un bon instructeur.
Deux minutes plus tard nous sommes en sueur, je lâche ma prise et retire mon t-shirt trempé, j'en enfile un autre et lui promettant qu'on en a pas terminé tout les deux je m'élance vers les escaliers.
J'arrive au quatrième étage en moins d'une minute et lorsque je frappe à la porte je suis à nouveau en nage.

Quand elle ouvre la porte je retiens un juron vulgaire, elle est juste parfaite, je débite ma phrase préfaite, elle ne me répond pas.
Je sens ses yeux me déshabiller, elle est juste magnifique je sens à nouveau ses doigts parcourir ma peau, merde je vais pas y arriver.
Je réessaye, mais toujours aucune réponse, ses yeux semble hurler "prend moi", et merde tampis pour le protocole, je ferme la porte et décide de laisser dehors les préjugés.

Sa peau n'a pas le même gout, mais elle est encore meilleure, laiteuse sucrée, je me retiens de lui faire des marques, j'ai envie de la sucer, la mordre, qu'elle garde une trace de moi sur sa peau.
Je voudrais affirmer qu'elle est à moi.
Je dois arrêter de rêver, elle est princesse, je suis son garde du corps, elle a envie de moi, mais elle ne m'aime pas.
J'écarte vite cette idéé, je la veux, je penserais aux conséquences demain, j'en ai marre d'avoir dix coup d'avance sur mes adversaires.
Avec elle rien n'est prévu, c'est elle qui m'a enflammé, avec ses grands yeux de biche, ses lèvres si tendres, sa peau délicate, ses formes avantageuses.
J'en peux plus, je la plaque contre le carrelage, je dois me contrôler, j'ai envi d'être en elle maintenant, mais je ne dois pas brûler les étapes je dois la laisser faire.
Ses cuisses sont fermes, ses seins généreux, je peux sentir son coeur battre dans sa poitrine, je sens qu'elle aussi à envie de moi, mais je ne sais pas si elle est prête pour moi.

Je voudrais tant me perdre en elle, la sentir se reprendre sur moi, mais elle doit décider.

Quand elle saisie mes vêtements pour s'en débarrasser, je sens que je ne vais pas résister longtemps avant de la pénétrer.
Ses gestes sont décidés mais trop lents, je l'aide et lui enlève cette robe bien trop sage pour elle.
Quand elle me traîne sous la douche mon érection est à son paroxysme, je ne suis plus capable de rien cette fille me rend dingue.
Je la serre contre moi tentant de maîtriser la puissance de mon désire pour elle, je la veux si fort que s'en est douloureux.
Puis je cède, mes doigts vont titiller la zone de non retour, alors que ma bouche s'empare de son seins.
Quand enfin j'en fonce un doigt en elle je sens tout son désir se répandre sur mon doigt, impatient je la pénètre d'un deuxième tout en mordillant la pointe durcie de son mamelon.
Elle me fait perdre pied je me noie en elle, si elle savait à quel point elle a l'ascendant sur moi je serais fini.
Je frotte mon corps au siens, mais quand je la sens se raidir j'ouvre les yeux.

TROP TARD.

Je vois ses pupille dilatée, son regard paniqué, quand je retire mes doigts et essaye de la prendre dans mes bras elle se débat.

-"merde"

Je ne sais plus quoi faire, j'ai été trop con, j'aurais du me contrôler elle n'était pas prête.
Je n'ai d'autre choix que de couper l'eau et de m'éloigner.
Alors que j'ai besoin de la sentir près de moi je me fais violence, l'éloigne, je dois la sortir de ses souvenirs, lui faire comprendre que je ne lui veux pas de mal.
Mais je la comprend, je vis régulièrement ces moments de délire ou réalité et traumatismes anciens cohabites.

Je lui tend une serviette espérant qu'elle se raccroche à la réalité, je l'appelle, tente de l'apaiser, mais je vois ses tremblements.
Ça me fait mal, horriblement mal, aurait elle réagit pareil avec les deux autres, où est ce seulement moi qui lui rappel ses horribles souvenirs?

Je me ressaisi, je ne dois pas être égoïste, elle a besoin d'aide, et je ne peux visiblement pas être celui qui la réconforte.
Je l'angoisse, à chacun de mes mouvements elle frémit, terrorisé.
Je me sèche succinctement et me rhabille, puis j'appuie sur le bouton d'urgence de la salle de bain et je pars.
Mon coeur se serre, je ne veux pas la laisser dans cet état, mais je suis conscient que je suis seul responsable de son trouble.
Quand je franchis la porte je vois une infirmière débouler au bout du couloir, je sais qu'elle sera plus à même de gérer la situation que moi.
Je m'éclipse donc sans un regard en arrière.

Arrivé en bas dans la salle que j'ai réquisitionné pour mon personnel et moi, je me laisse tomber au sol.
Depuis dix ans je retiens ces larmes aujourd'hui elles ont décidé de sortir, la détresse que j'ai lu dans ses yeux à fait écho à tellement de chose vécu que je ne peux désormais pas ignorer la souffrance qui sommeil en moi.

Je suis un homme brisé, toute cette violence à endurcie mon coeur et je ne sais pas si je suis encore capable d'éprouver des sentiments sans être submergé par la douleur.

ApparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant