Je reprenais peu à peu connaissance, j'étais frigorifiée, assise sur une chaise métallique. Les courants d'airs me glaçaient le sang, j'étais pourtant en sueur, je pouvais sentir mes vêtements coller à ma peau formant un carcan aussi froid que la mort.
Mes poignets étaient ligotés dans mon dos, mes chevilles attachées entres elles et mes yeux bandés.Mes souvenir affluaient, était ce lui? Si Mickaël avait pu me retrouver d'autre savaient certainement où j'étais.
Pourquoi me vouloir du mal, j'avais disparue les laissant à leur vie et leur soif de pouvoir. Je n'étais pas une menace, jamais je n'avais parlé à qui que se soit de mon passé.La peur mettait mon esprit sans dessus dessous, je sentais l'air et le froid et pourtant je me revoyais dans cette cave, l'odeur de moisissure, l'humidité presque palpable, cette chaleur étouffante. Je n'avais aucune notion du temps, je connaissais maintenant tout le pouvoir des drogues et sédatifs, ils pouvaient vous faire sentir, voir, croire des choses, mais ils avaient surtout la faculté de vous faire perdre tout repère temporo-spatial.
Créant ainsi une distorsion du temps, l'inconscience pouvait durer des jours et paraitre des secondes, là où l'état de conscience lui semblait durer une éternité.Je me focalisée sur mes sensations, mes membres douloureux et ankylosés m'indiqués que j'avais du rester un long moment dans cette position. À en juger par la force des courants d'airs je devais être dans un grand espace avec de nombreuses ouvertures, peut être un des bâtiments désaffectés proche de là où je me trouvais.
J'entendis résonner des pas devant moi.
-" bonjour beauté"
La voix masculine me fit frissonner, qu'allait il me faire qui était il? J'espère que Tim n'ayant pas eu de mes nouvelles aura prévenu les secours.
J'étais étonnée de ne pas pleurer, ni crier, je rester prostrée, dans une situation qui m'était bien trop familière.
Combien de temps cela allait il durer cette fois, devrais je affronter les violences physique, les abus sexuels, combien d'homme me ferait souffrir.Il est un moment où le corps humain dépasse ses propres limites, celle de l'entendement, face à la torture, l'esprit se mure dans un silence prêt à tout endurer.
Encaisser sans broncher, ne pas poser de question, ne surtout pas résister.
J'ai appris que le silence rendait les hommes mal à l'aise, ils aiment la résistance, si on ressemble à une poupée de chiffon ils finissent par se désintéresser de nous et leur violence après un dernier pic s'estompe.Pas un mouvement, il m'observe, visiblement il ne s'attendait pas à un tel mutisme de ma part.
Je sens son souffle sur ma peau, son visage ne doit être qu'à quelques centimètre du mien, ses doigts parcours la peau nue de mon cou et remonte sur ma joue.
Immobile, calme, indifférente.
Je l'entend se reculer, il émet un petit rire, celui d'un détraqué, l'image du Joker dans Batman s'impose, je ne peux imaginer le visage de mon agresseur, il se matérialise donc sous cette forme caché par un épais maquillage.
-" Tu as l'air à l'aise, qui l'aurai cru, une pauvre fille timide et naïve comme toi."
Je le connais? Comment peut il tirer de tel conclusion sur moi?
-" je n'aurais jamais cru que se soit si facile, là où j'avais imaginé un scénario des plus compliqué pour t'enlever toi tu viens directement te jeter dans la gueule du loup."
Cette fois il rit franchement.
Ma mâchoire se crispe, mes points se serre, la colère.
-" On dirait que tu comprends enfin."
Je m'étais laissé berner, endormir par sa gentillesse, il me donnait de l'importance, mais derrière ce côté doux se cacher un psychopathe.
Les apparences sont vraiment trompeuses, je devrais pourtant en être la première consciente, depuis ma plus tendre enfance j'évolue dans un monde ou le paraitre gouverne la pensée.
J'ai tellement bien intégrée la notion qu'en trois ans personne n'a réussi à me trouver alors que je ne me cachais pas.-" que vais-je faire de toi? tu me prends au dépourvu, tu es bien plus jolie que je ne me l'imaginais. Les filles comme toi sont généralement des adolescentes attardées, boutonneuses, enrobées, et mal dans leur peau. Des proies faciles qui se planquent devant un écran pour échapper à leur vie mortellement ennuyeuse. Mais toi tu es un met de premier choix, un peu maigre à mon gout, mais on peut toujours remédier à ça."
Comment avais je pu être si imprudente, aveuglée par les derniers événements je n'avais pas pris le temps de réfléchir au pire, moi d'habitude si paranoïaque là j'avais simplement fait confiance. Tonio avait raison de se méfier, il m'avait mise en garde contre les dangers d'Internet, bon nombre de pervers et détraqués se faisaient passer pour d'autre afin d'attirer leur proie. Et moi comme il me l'avait dit j'avais été naïve.
Je m'en voulais pour cette crédibilité, mais comme toujours je devais trouver une solution, chaque drames dans ma vie m'avaient rendue plus forte. Il me pensait naïve certes je l'avais été,mais il ne savait pas à qui il avait á faire lui non plus.
Je bougeais mes mains, j'avais peu d'amplitude plus je me mobilisais et plus la corde entaillée ma peau.
Il revient vers moi, d'un doigt il effleura mes lèvres, et sans crier gare je sentis son souffle à l'intérieur de ma bouche, sa bouche écrasée contre la mienne.NE PAS RÉSISTER
J'envoyer mon esprit vagabonder du côté de San Francisco, j'avais 6 ans c'était le printemps on était avec mes parents dans une voiture décapotable. Ma mère tenait son chapeau et mon père riait à ses dépends tout en accélérant encore. On se dirigeait à vive allure vers le pont, un endroit mythique. Un jour mon père était entrée dans ma chambre en rentrant du travail, j'étais plongée dans la contemplation d'une carte postale envoyée par une des amies de mère.
Il m'avait demandé ce qui me ferais plaisir, et c'est tout naturellement que je lui avais dit " aller là" désignant le superbe pont rouge, il avait rigolé, m'avait dit que ça ne serait pas facile à servir pour le dîner. Et finalement le printemps venue il nous y avait emmener ma mère et moi, 5 jours en famille, les plus beaux jours de ma vie.Quand je sortais de ma transe, mes yeux étaient toujours fermés mais désormais je sentais une luminosité nouvelle.
Il avait retiré les bandeau.
Je ne savais pas à quoi m'attendre et ce fut avec appréhension que je découvrais l'endroit où j'étais et la personne qui se tenait devant moi.
VOUS LISEZ
Apparences
RomanceCe soir c'est les vacances d'été, je ne sais pas si comme les autres années on va partir à l'étranger. Je suis impatiente même si Mickaël va me manquer. Durant cet été ma vie à basculée , j'avais 14 ans aujourd'hui j'en ai 17. Eva, est une jeune f...