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Point de vue de prune :

Voilà que se finissaient les trois plus beaux jours de ma vie. Jamais je n'aurais cru cela possible est pourtant, me voilà la femme la plus heureuse du monde.
Bien qu'il restait de nombreuses choses à régler je savais que j'allais y faire face. J'avais à présent un homme sur qui m'appuyer. Lazlo faisait preuve de soutient tout en me poussant à me dépasser, il m'avait accompagnée lors de toutes nos visites, et Tonio et Elizabeth bien que sur leur garde l'avaient vite adopté.
Harold avait été le plus décontenancé en nous voyant arriver main dans la main au déjeuné. Mais son trouble n'avait été que de courte durée, il s'était ravi de la nouvelle, et avait même félicité Lazlo pour avoir réussi à faire tomber ma " grande muraille".
Cela m'avais un peu outré d'être présentée comme un trophé, mais d'un autre côté j'étais aux anges. Lazlo malgré le regard noir qu'il avait asséné à Harold lui avait finalement tapée magistralement dans le dos, lui faisant recraché la gorgée de vin qu'il venait d'avaler. Ce qui avait eu pour résultat de nous faire tous éclater de rire.

Le ton du repas était donné, la discussion faisait bon train, nous plaisantions, chacun y allait de sa taquinerie.
J'avais enfin la famille que je désirais tant, amour, amis, parents, tout cela bien que construit de toute pièce était ce que je chérissais le plus au monde.

Une petite pointe de nostalgie venait pourtant assombrir mon humeur, mon père me manquait, et de savoir ma mère et Mickaël à quelques pas de là, sans pour autant les compter parmis mes proches me rendais triste.
Mais mon homme parfait, me sentant m'éloigner dans mes sombres pensées, se mît à me caresser affectueusement la cuisse, ses doigts flirtant avant mon intimité et relevant sans cesse le niveau de ma robe.

Je lui souriais, il était si beau, et la façon dont il me regardait me faisait sentir unique, belle, désirable, mais surtout aimée. Car même s'il ne l'avait pas clairement dit ( du moins en tout conscience), il me le montrait désormais à chaque seconde, veillant sur moi comme sur le plus inestimable des trésors.

Á la fin du repas Harold me pris à part, nous discutâmes un long moment, cela me faisait du bien de me confier, lui aussi me révéla avoir eu un coup de foudre. Je trépignais d'impatience, voulant en savoir plus, mais Lazlo arriva coupant court à la conversation.

-" Je viens d'être contacté par ta mère. Elle désire me voir au plus vite. Elle n'a pas donné plus d'explication."

D'un comme un accord nous avions décidé que le moment de la confrontation était arrivée.

Qu'elle ne fut pas sa surprise de me voir débarquer une heure plus tard aux côtés de Lazlo et Harold. Nous avions tout trois crus qu'elle allait défaillir, mais non elle s'était bien vite reprise, affichant cet air supérieur, et ce sourire colgate, étincelant mais complètement dénué de sentiment.
Elle m'avait toisée de haut en bas et de bas en haut, plusieurs fois, cherchant probablement la raison de ma présence ici.

-" Je vois que, comme d'habitude, je suis la dernière informée des ce qu'il se passe dans mon propre royaume."

C'est à cet instant que j'avais vu la rage qui habitait Lazlo, face à cette femme qui se disait être ma mère. Ses pupilles s'étaient dilatées, ses yeux devenus noir ébène et ses points serrés. D'une voix froide il lui avait énoncé ses droits, et elle n'en avait alors que très peu face aux chefs d'accusations à son encontre.
Harold et moi ne nous étions pas attendus à cela, il ne nous avait pas prévenu que la situation était aussi avancée. Mais je crois qu'il voulait laisser une chance à cette femme de se rattraper, chose qu'elle n'était visiblement pas en mesure de faire.

Tout était ensuite allé très vite, la black brigade s'était occupée de tout, Lazlo m'assurant qu elle serait bien traitée.
Je m'inquiétais pour elle alors qu'elle avait désiré ma mort, c'était là tout le paradoxe entre elle et moi, je donnais une importance aux liens du sang alors qu'elle ne me voyait que comme une personne gênante.

Mais il ne m'avait pas laissé m'apitoyer sur la situation. Tout était programmé, décidément cet homme était surprenant, en un rien de temps il avait tout organisé. Il connaissait les rouages du royaume, il savait que nous ne devions pas perdre de temps.
Il m'avait fait reconduire auprès de Tonio et Elizabeth pour une promenade en moto neige, Harold et lui restant au palais pour tout mettre en place.

Et pour une fois dans ma vie j'avais décidais de leur faire confiance, je savais qu'ils me connaissaient maintenant suffisamment pour savoir comment organiser les choses à ma manière .

Après cet incident tout c'était enchaîné, conférence de presse, présence officielle au grand bal d'hiver... Le royaume entier savait que j'étais de retour.
Le début du procès était prévu pour ma majorité, j'en avais décidé ainsi, je voulais être considérée comme une adulte, et assumer mon passer en tant que tel.

Lazlo et moi ne nous affichions pas en public, mais son rôle de garde du corps en cette période tendue nous servait à merveille de couverture. Ainsi les jours passaient et nous profitions de notre amour grandissant à l'abris des regards.

Comme je l'avais prédit nous étions complémentaire, et avec l'aide d'Harold et des parents de Mickaël, il fut assez rapide de préparer un nouveau conseil pour le gouvernement, tout était fin prêt pour mon anniversaire.

Plus d'un mois c'était à présent écoulé, j'étais stressée à la veille du grand bal donné en mon honneur.
Demain serait le début de ma nouvelle vie.
Bien qu'elle ait en réalité déjà commencée, car pour moi ma vie se résumait à Lazlo.

Les choses étaient allées très vites entre nous, c'est pourquoi nous avions décidé d'être suivit ensemble, mais aussi séparément, par le professeur. En effet nous avions encore beaucoup d'étapes à franchir dans nos reconstructions personnelles, il était donc important d'avoir de bonnes bases.

Depuis trois jours nous nous disputions au sujet du bal, en effet je voulais qu'il soit à mes côtés et presenté comme mon cavalier officiel. Lui refusait, justifiant que c'était trop tôt, et qu'il devait diriger la sécurité, cet évènements étant trop important et sensible pour qu'il ne soit pas aux manettes.
Je contre argumenté en disant que je ne serais jamais aussi bien protégée que s'il était tout près de moi, lui lançant mon regard le plus suppliant possible.
Mais Lazlo n'avait rien perdu de sa superbe, et aucun de mes arguments ne l'atteignirent, il restait le mal dominant et j'avais beau être la princesse, quand le sujet était la sécurité, il était le maitre incontesté.
Je boudais comme une enfant capricieuse, mais il avait tout prévu, il me fit un clin d'œil et me pria de le suivre.

En arrivant en bas une simple Alfa Romeo nous attendait, bien loin du faste habituel. Mais la petite Mito avait le pouvoir de nous faire passer incognito.
Lazlo me dit monter à bord, il avait une surprise pour moi.

Cinq minutes plus tard nous nous garions devant une superbe devanture rouge. Le lieu était magnifique, sur le côté un jardin arboré avec une multitude de fleurs qui commençaient à éclore. Des petites tables en fer forgé colorées surplombées de gros parasols avec un chauffage intégré. Des guirlandes représentant des fruits pendaient entre chacun d'eux, à l'intérieur des faux fruits une led coloré diffusé une lumière tamisée. Plus au fond une tente, un salon d'hiver cosy, les couleurs était partout faisant oublier le froid encore bien présent.
Quand la porte de la devanture s'ouvrit je pu découvrir mes parents adoptifs sur le seuil, un magnifique sourire aux lèvres.
Ils m'expliquèrent qu'avec l'aide de Lazlo et d'Harold ils avaient tout quitté en France, venant ouvrir un nouveau commerce ici. Une boulangerie pâtisserie française, avec un espace restauration et café. La famille d'Elizabeth les avait suivit dans cette folle aventure.

Je pleurais désormais à chaudes larmes, ils avaient quitté leur vie pour moi, je ne m'attendais pas à une si belle preuve d'amour. Je les serrais fort dans mes bras, les remerciants infiniment pour ce magnifique cadeau.
Lazlo fit alors s'avancer Tonio, et avec un sourire machiavélique il m'annonça qu'il m'avait trouvé le cavalier idéal!

Je ris devant la mine déconfite de Tonio, il était évident que Lazlo avait tout prévu mais n'en avait informé aucun de nous!
Nous ne pouvions pas refuser, et en un tour de main Lazlo avait reussi le pari de trouver la personne qui me rendrait heureuse, qui n'attirerait pas la presse à scandale, et saurait me protéger.

Demain serait forcément le plus beau jour de ma vie.

ApparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant