You&Me ( Tome 1 ) : That's who I am

Weekend dément (1): Fête foraine.

Quelques jours se sont écoulés depuis que Kamilia a découvert que Levi n'était autre que le frère d'Amy. Ses cours étant déjà de plus en plus intenses, elle n'a pas eu un seul moment de libre pour voir où même contacter son amie. La jeune femme se lève et, à sa grande satisfaction, la semaine se termine. Elle se lève, se motive, exécute sa petite routine matinale avec ses colocataires et se dirige vers l'arrêt de bus avec eux.
— T'as contacter Amy ces derniers temps Kam ? Demande Jean.
— Non.. Ça fait déjà presque une semaine mais elle comprendra. Pourquoi ? 
— Juste comme ça, tu ne m'as toujours pas expliqué ce qu'il s'est passé avec son frère l'autre jour, dit-il en donnant un petit coup de coude à son amie.
Entendant simplement ces mots, des souvenirs intenses traversent son esprit et une vague de frissons envahit son corps. Cela faisait déjà des jours que cela s'était produit et durant chacun de ces jours, Kamilia a pensé à cette scène.
— C'était rien du tout t'en fais pas, ment-elle.
— Aller, arrêtes. Il te fait de l'effet hein ? Questionne Jean en rigolant.
— C'est bon ça suffit, répond la jeunette, gênée de la situation. Je te le promets, si quelque chose de sérieux se passe entre nous tu seras le premier au courant. 
— T'as plutôt intérêt, menace gentiment son ami.
Sur ces rires et ces révélations, nos jeunes étudiants arrivent à l'université et commencent leur journée. Celle-ci démarre avec deux heures de chimie organique, la spécialité de Jean. Les contrôles du semestre ne vont pas tarder à commencer et malgré les difficultés, lui et sa meilleure amie comptent bien décrocher leur master.
Le premier cours étant terminé, ils se dirigent vers la cafétéria afin de se prendre un petit goûter qu'ils partageront pour ne pas dépenser trop d'argent.
— Kam, un pain au chocolat ou un croissant au chocolat ? Demande Jean à son amie.
— Comme tu veux, du moment qu'il y ait du chocolat dedans, répond-elle en ayant la tête ailleurs.
Lorsque leur tour arrive, une dame assez âgée qui a l'habitude de les servir se trouve derrière les vitrines, leur adressant un grand sourire.
— Bonjours jeunes gens. Qu'est ce que je peux vous servir aujourd'hui ?
—Bonjour, répondent nos deux meilleurs amis en chœur. 
Puis, c'est Jean qui reprend la suite de la phrase.
— Ben.. Entre le pain au chocolat et le croissant au chocolat, lequel est le plus chaud ? Demande-t-il de la façon la plus polie qui soit.
— Les pains au chocolat viennent de sortir du four, répond la dame.
— Alors un pain au chocolat s'il vous plaît.
La vieille dame donne aux jeunes ce qu'ils ont demandé et s'empresse de servir les autres étudiants et professeurs derrière eux à la seconde où ils finissent de payer.
— Heureusement que les prix à la cafétéria ne changent pas, se réjouit le jeune homme.
— Encore heureux, les étudiants sont déjà assez en galère financièrement, répond Kamilia, marchant avec son ami vers le prochain cours.
Ce dernier commence, durera deux heures comme le premier et cette fois-ci est plus de la spécialité de Kamilia : la chimie moléculaire. Tous les deux sont concentrés et à mesure qu'ils écrivent le cours, ils réalisent des fiches de révision en parallèle pour optimiser leur temps.
L'heure du déjeuner arrive et Sarah ainsi que Kieran les retrouvent devant la cafétéria. Ils entrent, mangent, discutent et repartent ensuite chacun vers leurs cours respectifs après avoir bien digéré.
— Plus qu'une heure d'anglais et on est enfin en weekend, s'enthousiasme Kamilia complètement épuisée.
— T'as trop forcé, c'est pour ça que tu es aussi fatiguée, son ami la réprimande.
— Arrêtes Jean. J'ai pas le choix si on veux valider notre deuxième année. 
— On a déjà quinze de moyenne générale au premier semestre ma beauté. Avec leur principe de compensation des semestres, on a juste besoin de cinq de moyenne générale pour passer, ce qui est gagné d'avance, répond-il en rassurant son amie.
La jeune femme n'a d'autre choix que d'accepter que celui-ci a totalement raison. Elle tourne la tête, sourit et se remet à travailler. Le cours passe et arrive enfin l'heure de partir. Chaque étudiant range ses affaire et tous commencent à se lever pour partir.
— Oh, j'allais oublier ! Crie le professeur. Lundi et mardi je participe à la grève générale, je serais donc absent.
Entendant cette joyeuse nouvelle, tous entament leur weekend avec le sourire.
— Attends une minute, marmonne Kamilia sous l'arrêt de bus.
— Quoi ? Demande Jean.
— Si le prof d'anglais est absent ainsi celui de chimie organique, continue-t-elle.
— Mais attends, la prof de chimie moléculaire aussi fait la grève lundi et mardi ! S'exclame le jeune homme.
— Et si on compte celui de mathématiques qui est en congés.. Ce qui veut dire que notre weekend est prolongé jusqu'à mardi, le délire ! Crie Kamilia complètement surexcitée.
— Ça veut dire qu'on peut aller à la fête foraine ? Demande Jean un peu timidement.
— Jean.. Le budget.. Répond la jeunette l'air complètement abattue.
— Ah oui, zut..
Le bus arrive enfin et nos deux amis rentrent chez eux un peu déçus de leur situation financière. Kamilia monte, range ses affaires et prépare un petit sac. Elle prend son téléphone, passe un appel rapide et part se doucher. En redescendant, Jean remarque qu'elle est habillée avec une tenue de sortie.
— Pourquoi t'es habillée comme ça ? Questionne-t-il, surpris.
— Montes faire de même. T'as exactement vingt minutes, ordonne-t-elle avec un grand sourire.
Le jeune homme s'exécute et environ vingt cinq minutes plus tard, il redescend avec un joli polo rouge foncé de marque qu'il ne met que pour sortir, un pantalon jean gris et des baskets de marque quasiment neufs.
— Et ben dis-donc, monsieur ne rigole pas, ricane la jeune femme en le voyant arriver.
— Et toi alors ? Je ne t'avais pas vu mettre de combinaison aussi magnifique depuis l'anniversaire de Sarah. Et avec des compensés en plus, ce qui veut dire que tu veux mettre le paquet mais qu'on va quand même beaucoup marcher pas vrai ? 
Ding Dong.
Le visage de Jean change complètement lorsqu'il voit Kamilia se lever et aller ouvrir la porte le sourire aux lèvres. Lorsqu'elle l'ouvre, une petite brune lui saute dans les bras instantanément, la serrant de toutes ses forces et lui faisant des tonnes de bisous sur les joues.
— Oh mon dieu j'ai l'impression que ça fait une éternité ! S'exclame Amy.
— Oh Amy, répond Kamilia en la serrant à son tour. Je suis tellement désolée j'ai été tellement débordée.
— On s'en fiche. Ce qui compte c'est que ce soir, on va s'amuser ! Crie-t-elle, rassurant Kamilia par la même occasion. Oh, bonsoir Jean !
Le jeune homme a à peine le temps de répondre que cette dernière lui fait également un énorme câlin. Étonné, il la prend dans ses bras en retour avec un petit sourire aux lèvres.
— Bonsoir, ça va toi ? Répond-il enfin.
— Super, et toi ? Demande Amy en s'éloignant un petit peu.
— Très bien merci.
Et alors que la petite brune tire le jeune homme en passant devant Kamilia, une autre voix s'immisce dans la maison.
— Bonsoir Jean. 
— Oh tiens, bonsoir Levi ! S'exclame Jean en lui faisant la bise.
Le bel homme tout vêtu de noir comme sa petite sœur entre et s'avance vers Kamilia pour lui faire la bise également. Il se dirige vers elle et sans que la jeune femme ne s'y attendre, pose sa main sur la taille de cette dernière pour enfin poser ses joues sur les siennes.
Le simple fait d'avoir un contact physique avec le beau jeune homme lui donne encore une fois des frissons. C'est comme si le temps s'était arrêté pour la jeune femme et elle ne comprenais toujours pas pourquoi. Comment un homme qu'elle connait à peine peut lui faire cet effet là ?
— Alors, on y va ? Demande Amy, toute excitée.
— D'ailleurs, quelqu'un a le mal des transports ? Demande Levi.
— Jean non, mais moi oui, admet Kamilia. Pourquoi ?
— Parce que c'est assez loin et la meilleure solution est de se mettre devant, il explique.
— Mais Amy ? S'étonne la jeunette.
— T'en fais pas ma belle, je me mettrais derrière avec Jean. Je préfère ça que de te voir malade tout le long du trajet, dit Amy à son tour.
Kamilia monte donc à l'avant de ce véhicule qui n'est plus inconnu à ses yeux, s'asseyant aux côtés de l'homme qui lui fait déjà tant d'effet. Le trajet se déroule plus que bien, Amy et Jean s'entendent de mieux en mieux et se découvrent une complicité légendaire.
— Fais gaffe Amy, j'étais prem's à la place de meilleure amie, dit Kamilia en rigolant.
— Je pourrais dire la même chose, réplique Jean. J'ai peur qu'elle te monopolise, moi.
L'ambiance est démente. Levi lui, ne parle pas, mais il est tout de même très souriant. En effet, voir sa petite sœur aussi joyeuse le rend lui-même très joyeux même s'il n'est pas du genre à montrer ses sentiments.
— D'ailleurs, on va où ? Questionne Jean sur un ton un peu plus sérieux.
Personne ne répond au début. Les filles se regardent avec un énorme sourire et se faisant un signe positif de la tête, Kamilia décide de tout avouer.
— À la fête foraine my love.
Cette fête ne leur réservait pas que du positif mais ça, ils ne le savaient pas encore.