Thérapie.

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La première session d'une longue série de rendez-vous vient de se terminer et, malgré les craintes de Kamilia, cette dernière s'est très bien déroulée. La demoiselle se retrouve à nouveau seule et pour la première fois depuis longtemps, elle se sent légère. Il est déjà dix-huit heures passées et ce sont les infirmiers qui sont venus mettre un terme à la visite qui a eu lieu.
*TOC TOC TOC*
— Oui, entrez, crie la jeune femme depuis son lit.
— Bonsoir mademoiselle Flyn, dit l'infirmier venant déposer son plateau repas. Je dépose ça ici et je vous laisse tranquille.
Kamilia est quelque peu déçue lorsqu'elle voit un infirmier quelconque passer la porte. Étrangement, elle aurait aimé que ce soit la même visite que la dernière fois pour pouvoir avoir plus de réponses à ses questions.
— Excusez-moi monsieur, j'ai une question assez étrange à vous poser, se lance la demoiselle.
— Allez-y, je vous écoute, répond gentiment l'homme en fermant la porte.
— En ce qui concerne les repas, ce sont toujours les mêmes personnes qui vont me l'apporter ? Par exemple l'infirmier d'hier soir.
— Cela dépend des horaires de chacun, des plannings, de la distribution des tâches selon les jours mais en grande partie, ce sont les mêmes personnes, pourquoi ? Quelqu'un vous a déplu ou manqué de respect ? S'affole-t-il.
— Oh non, pas du tout ! Au contraire, la personne qui est venue hier soir était particulièrement aimable, ment la jeune femme.
— Ah je vois, le petit nouveau, marmonne-t-il en riant. Elles sont toutes sous son charme et à vrai dire, quand on voit ses beaux yeux vert et ses beaux cheveux longs et soyeux, comment leur en vouloir ?
— Hé hé ! Pas toutes ! J'ai juste été étonnée de l'agréable façon qu'il a eu de venir aux nouvelles comme s'il était personnellement concerné par les problèmes des patients. Il travaille dans les jours à venir ? Demande Kamilia l'air de rien.
— Il est sensé être de garde demain soir mais au cas où, je lui ferais passer le message. Bonne soirée mademoiselle Flyn.
— Bonne soirée à vous.
La porte se ferme, la jeune femme mange et essaie comme elle peut de se reposer. Quelques heures plus tard, lorsque le soleil se lève, un médecin vient frapper à la porte.
— Entrez.
— Bonjour mademoiselle Flyn. Comment ça va aujourd'hui ?
— Eh bien monsieur Jones, comme hier, et vous ? Rétorque la demoiselle d'un ton amusé.
— Ce n'est pas moi qui ai les côtes cassées alors je vais très bien, se moque un peu l'homme. Alors voyons ces examens.
L'homme sort de ses pochettes quelques feuilles et commence à les mettre dans un ordre particulier.
— On va commencer par le côté positif. Aussi graves qu'elles puissent paraître, vos blessures mettront moins de temps à guérir que ce que vous ne pouviez l'imaginer. Vous semblez avoir un métabolisme en très bonne santé, votre corps s'adapte donc très rapidement avec les médicaments qui vous sont fournis.
Rassurée, la jeune femme souffle un bon coup avant de se rappeler que s'il y a un côté positif, il y a forcément un côté négatif.
— Mais ? Demande-t-elle alors.
— Mais malheureusement, votre chance ne durera pas éternellement. Une de vos côtes cassées a failli performer un poumon. Votre genou quant-à lui guérira, mais restera bien plus fragile que la normale. C'en est de même pour votre bras gauche, vous devrez éviter de forcer avec celui-ci.
— Je vois. Je comprends.
L'homme continue à montrer peu à peu à Kamilia ses différentes radios pour qu'elle puisse comprendre ce qu'il s'est réellement passé et très vite, elle se rend compte que la version de la chute dans les escaliers ne restera pas crédible longtemps. Elle tente comme elle peut de rester neutre pendant qu'elle reçoit la liste des médicaments et les instructions qu'elle devra continuer à suivre dès sa sortie.
— À ce rythme, vous sortirez d'ici une semaine. N'hésitez pas à bien manger, je sais que les repas ne sont pas luxueux ici, mais essayez. C'est bon pour vous ?
— C'est bon pour moi. Merci, répond la demoiselle.
Aussitôt seule, elle prend immédiatement son portable pour composer un certain numéro pour la deuxième fois.
— Allô, bonjour. Oui, c'est Kamilia, vous avez toujours votre disponibilité de demain ? Ah, super, à demain. Bonne journée.
*TOC TOC TOC*
— Entrez.
— Coucou ma belle ! Crie une petite voix féminine en entrant dans la pièce, sautant au cou de la jeune femme.
— Oh, Amy ! Ça va ? Demande Kamilia.
— C'est plutôt toi qui dois répondre à cette question banane ! S'exclame Amy. « Tu vas mieux ? Qu'est ce que les médecins ont dit ? Tu sais, je suis venue en douce et j'ai failli m'en sortir sans me faire prendre, et en plus..
De là, Amy ne s'arrête plus. Elle n'arrive pas à cacher son enthousiasme face aux retrouvailles avec son amie. Heureusement, cette joie de vivre, c'est pile ce dont la jeune blessée a besoin.
— Dis, les médecins, ils en pensent quoi de ton accident ? Demande le petite brune d'un ton sérieux après de longues minutes à s'enthousiasmer.
— Du jamais vu. "Tomber des escaliers" et se casser autant de choses, c'est physiquement impossible. J'imagine qu'ils doivent avoir un petit doute, répond Kamilia.
— Je suis désolée. Même moi, je ne suis pas au courant de la vraie version. Levi ne veut pas me le dire et à chaque fois que Jean arrive dans la pièce, c'est pire. Il se ferme encore plus et je suis sûre que Jean doit prendre ça personnellement.
— Peu importe Amy, dit-elle en souriant.  Je suis vivante, non ? C'est tout ce qui compte. Tu restes avec moi tout le reste de la journée ?
Amy accepte sans hésiter la proposition de cette dernière et décide même d'aller chercher quelque chose de bon à manger pour son amie. Elles passent un excellent après-midi, Kamilia en oublie presque toutes ces questions qu'elle a en tête.
*TOC TOC TOC*
— Entrez, disent-elles en chœur.
— Bonsoir mesdames ! Dit un infirmier en entrant. Je ne pensais pas déranger !
— Ne vous en faites pas, répond Kamilia.
— Je suis vraiment désolée madame, les visites sont terminées depuis une bonne demi-heure, explique le jeune homme d'un air désolé.
— Quoi ? Il est déjà dix-huit heures trente ? Oh non ! Levi va me tuer ! S'inquiète la petite brune. Je m'en vais de suite monsieur.
Sautant dans les bras de Kamilia pour lui faire un câlin, la demoiselle s'en va immédiatement, effrayée par le fait qu'elle va très prochainement se faire réprimander. La porte se referme, laissant notre blessée seule avec l'infirmier venu déposer son repas. Elle prête à peine attention à ce dernier mais cela change soudainement lorsqu'elle entend de nouveau sa voix.
— Alors t'es toujours là, Aaron.
Retirant son masque chirurgical, ce dernier se rapproche lentement de sa pseudo patiente.
— Je t'en prie, prends une chaise, installe toi, propose-t-elle sur un ton neutre.
— T'as pas l'air plus perturbée que ça, ça va ?
— Tss, fait-elle en retour. Je fais juste avec. C'est la vie.
— Hum. C'est pour cela que tu n'as pas encore revu Levi depuis notre dernière conversation ?
À l'entente de cette question, un frisson de terreur traverse le corps de Kamilia. Elle est encore sous le choc et même si elle ne veut pas encore se l'avouer, sa vie a basculé depuis maintenant bien longtemps et il est trop tard pour faire marche arrière.
— Qu'est ce que ça peut te faire ? Questionne-t-elle sur un ton hostile.
— Tu plaisantes j'espère ? Je te signale que ma part du marché ne peut être conclue que si tu discutes avec ton cher petit-ami. Aussi longtemps que tu continueras à faire l'autruche, c'est moi qui continuerais à perdre du terrain ! S'énerve le brun aux yeux verts.
— Laisses moi encore un peu de temps.
— T'as une semaine Kamilia. Pas plus, menace-t-il.
— Sinon quoi ? Nargue Kamilia à son tour.
— Sinon je me ferais un malin plaisir d'aller le voir en personne pour lui dire pourquoi est-ce que tu l'évites et crois-moi, ça ne sera pas beau à voir.
— Tss.
— Une semaine, répète-t-il en sortant de la chambre.
Contrairement aux premiers jours qui ont suivi son agression, Kamilia trouve actuellement son bonheur dans la solitude. Quelques jours auparavant, elle rêvait d'être entourée continuellement, mais là, elle n'a qu'une seule envie : se retrouver seule pour pouvoir réfléchir, alors encore une fois lorsqu'elle se retrouve livrée à elle-même, elle se sent bien.
La matinée suivante sera riche en visites médicales alors qu'en début d'après-midi, une dame non méconnue de Kamilia entre dans la pièce.
— Madame Milers ! Bonjour ! S'exclame la jeune femme.
— Je t'en prie Kamilia, appelles moi par mon prénom. Alors, comment ça va aujourd'hui ?
— Aujourd'hui.. je ne vais pas vous mentir, je suis confuse. Certaines circonstances font que je ne sais plus à qui faire confiance ou non alors.. Je cogite. Sans arrêt.
— Je vois. C'est normal de devoir se remettre en question lorsque l'on doit effectuer une reconstruction mentale comme la tienne : tes nerfs sont mis à rude épreuve, tu as l'impression de voir le mal partout.. Tout cela fait partie du processus de guérison.
— Je sais mais je ne pense pas que ce soit cela, marmonne la demoiselle depuis son lit d'hôpital.
— Ah bon ? Expliques moi alors. C'est à propos de quoi ? Questionne la gentille dame.
— Je ne sais pas trop quoi vous dire. Certaines choses sont assez compliquées et je ne veux mêler personne à mes histoires.
— Je vois. Alors dans ce cas, si tu essayais de m'expliquer cela à l'aide de métaphores ? Propose Katherine.
— Lorsque je me suis faite agressée, je me suis sentie trahie. J'ai eu cette petite sensation indescriptible. J'ai réussi à m'en remettre grâce à mon entourage mais celui-ci est lui-même quelque peu.. Douteux, explique Kamilia.
— Douteux ?
— Hmm hmm, acquiesce la patiente.
— Développes.
— On me cache des choses.
— Comment tu le sais ? Insiste la thérapeute.
— Parce que ce n'était pas une chute qui a causé mes blessures et pourtant, c'est la version officielle !
Un moment de silence règne alors que le visage de Katherine change du tout au tout.
— Comment ça ? Demande la petite dame.
— On me ment, Katherine. Je dois comprendre pourquoi.
— Kamilia, tu es en danger ? Quelqu'un te frappe ?
— Non Katherine, non !
— Tu sais, je peux t'aider à te diriger vers des autorités compétentes si tu..
— Non ! Crie la jeune femme dans la panique.
Les deux femmes prennent chacune une grande inspiration avant que l'une d'elle n'ose reprendre la parole.
— Vous ne comprenez pas, ce nouvel entourage.. Ils sont tout pour moi.. S'il s'avère que ce que j'ai entendu dire est vrai, alors tout mon monde va s'écrouler, avoue enfin Kamilia.
En face de la jeune blessée, la femme reprend ses esprits et de remet les idées en place.
— Alors va droit au but, ordonne Katherine.
— Hein ? C'est à dire ? Demande la jeune blessée.
— Fuir ne t'apportera rien de bon, tu ne feras que retarder l'inévitable. Tu dois affronter la réalité telle qu'elle soit. Si elle te convient, tant mieux. Sinon, tu apprendras de tes erreurs et tu vivras avec. Je serais toujours là pour t'écouter et t'aider quelque soit ce que tu traverses.
Kamilia baisse la tête et un petit sourire étrange apparaît sur le coin de sa lèvre. Elle est effrayée mais en même temps, reboostée.
— Vous avez raison.
La thérapie continue son cours et au bout de trente bonnes minutes, l'heure est enfin venue pour Katherine de mettre un terme à cette dernière.
— Tu as fait d'énormes progrès aujourd'hui. Tu es déjà à la troisième étape du processus malgré qu'il soit perturbé. On repose de suite un prochain rendez-vous ?
— Oui, quand je serais sortie de l'hôpital si possible, donc d'ici environ quatre à cinq jours.
— On dit jeudi prochain à quatorze heures ? Propose la thérapeute.
— Ça me va. Par contre, j'ai une dernière requête.
Après avoir discuté avec les médecins de cette requête, Katherine quitte le bâtiment pour la dernière fois pendant que Kamilia se demande qui elle pourrait bien appeler.
Rapidement, elle se rend compte que sa dernière action va secouer les choses et se prépare à en assumer les conséquences. Encore une nuit passe et elle n'a eu de nouvelles de personne, hormis son meilleur ami. Le lendemain, c'est la même chose. Elle ne reçoit pas d'appel, elle ne reçoit pas de message, et encore moins de visite. Ce sont trois jours qui s'écoulent de la sorte et la seule personne ayant eu de ses nouvelles, c'est Jean.
Une nuit, alors qu'elle est plongée dans son roman, la porte s'ouvre lentement. Heureusement pour elle, ses jambes sont quasiment guéries alors elle se lève rapidement, se dirigeant vers le placard. Elle y entre, regardant discrètement par le trou ce qui se passe dans la chambre qui est la sienne depuis près de deux semaines.
Elle voit l'individu s'approcher de son lit avec ce qui lui semble être une arme, puis de la salle de bain. Il y entre, fait quelques secondes à l'intérieur et ressort immédiatement. Dans sa tête, Kamilia ne se dit qu'une seule chose : "Ne respires pas. " Elle retient au maximum son souffle, ferme les yeux quelques secondes puis, en les rouvrant enfin, voit l'individu ressortir. La porte se referme et là, elle respire enfin. Elle se dirige vers cette dernière et essaie comme elle peut de la bloquer.
— Putain de merde, qu'est ce que c'était que-
À peine sa phrase prononcée, une main se pose sur sa bouche et une autre se met à bloquer tout son corps.
— Shht, ordonne l'individu dans son dos.
L'odeur. Elle reconnaît immédiatement l'odeur de la personne se trouvant dans son dos. Elle cesse donc de se débattre et se laisse totalement faire. À son tour, en constatant sa coopération, l'individu lâche prise et lui laisse l'opportunité de se retourner.
— Qu'est ce que tu fous là ? Tu m'as fait peur ! S'affole doucement Kamilia.
— Tu te fiches de moi ? J'ai pas eu de tes nouvelles depuis près de cinq jours et les visites sont interdites ! J'avais pas le choix!
— T'es con Levi, reprend-elle en rigolant avant de prendre son bien-aimé dans ses bras.
— Tu as l'air en pleine forme, ça fait plaisir.
— Oui, le plus dur à cicatriser, ce sont mes côtes, mais ça va beaucoup mieux. La preuve, je peux marcher, courir, sauter.. Mais qu'est ce que tu fais là bordel ?
— Ça fait trop longtemps et les médecins ne veulent rien me dire.
Levi ne le voit pas mais à l'entente de cette phrase, la jeune femme tente comme elle peut de paraître neutre pour cacher sa culpabilité.
— Apparemment c'est mieux que je ne vois personne pour le moment, ment-elle.
— Je comprend, t'aurais juste dû me prévenir que je n'aurais pas de tes nouvelles.
Un jeu de regard s'installe instantanément après les derniers mots que prononce Levi.
— Pourquoi, je t'ai manqué ? Questionne la demoiselle d'un air provocateur.
Aucune réponse ne sort de la bouche de son visiteur surprise. Ce dernier se contente de se mettre debout, face à elle, la regardant dans les yeux.
— Alors ? Insiste-t-elle. Je t'ai man-
Sa phrase se coupe au moment où le bel homme devant elle la prend délicatement par les hanches et l'embrasse. Ce baiser passionné fait du bien à nos deux tourtereaux. Ils se rappellent pourquoi ils s'aiment. Ils se rappellent pourquoi ils s'attirent et à ce moment précis, Kamilia ne pense qu'à une chose : les sentiment indescriptibles qu'elle éprouve envers Levi.
— Tu m'as tellement manqué, avoue-t-elle timidement.
En une fraction de seconde, elle se retrouve portée et délicatement posée sur le meuble de la salle de bain.
— Toi aussi Kam. Ton corps, ta chaleur, ton amour, ta douceur..
— Shht, fait-elle en posant un doigt sur la bouche du beau jeune homme. Fais-moi l'amour.
— Tu es sûre ? Je ne veux ni te forcer, ni te faire mal, s'inquiète Levi.
La jeune femme penche sa tête vers l'oreille de son amoureux, mordillant légèrement celle-ci.
— Alors t'as qu'à y aller doucement, chuchote-t-elle.
Sans attendre une seconde de plus, Levi s'exécute et s'insère en elle tout en douceur. Malgré cette dite douceur, les gémissements se font entendre.
— Shht. Il est tard je te signale, et t'as des voisins de chambre aussi, se moque Levi.
— Je.. J'essaie, gémit la demoiselle tout doucement.
De légers bruits de mouvements du meuble résonnent dans les pièces d'à côté mais par chance, ils ne sont pas assez forts pour réveiller qui que ce soit. Au bout de quelques minutes, les bruits s'arrêtent et tous deux retournent sur le lit, prêts à se câliner jusqu'à lever du soleil.
— Et sinon, c'était qui, ça ? Demande Levi d'un air sérieux.
— Qui ? S'étonne Kamilia.
— Ben celui qui était dans ta chambre il y a quelques minutes.
— Arrêtes, c'est pas drôle. Déjà que tu m'as fait peur, rigole-t-elle.
— Je suis sérieux Kam, j'étais déjà dans la chambre lorsqu'il est entré.
Le visage de la jeune femme se décompose en entendant ces mots.
— Je.. quoi ? C'est pas toi qui a ouvert la porte ? Demande-t-elle de plus en plus paniquée.
— Je suis entré par la fenêtre.
Tous deux se redressent, le regard de l'un vers le regard de l'autre. Kamilia avait bien vu la porte s'ouvrir. Elle n'avait cependant pas vu Levi par la fenêtre et comprenant qu'il n'est pas le seul a avoir tenté d'entrer, elle ressent à nouveau cette sensations indescriptible, cette sensation dont elle parlait à Katherine quelques jours plus tôt.
— Si c'est pas toi.. Alors c'est qui ?
Quelqu'un qui voulait probablement sa mort.

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Coucou mes petits lecteurs adorés ❤️


On arrive à un point crucial de l'histoire et j'ai tellement hâte de vous faire découvrir ces rebondissements, ces retournements de situation 😍

En tout cas merci de votre patience et à très bientôt j'espère pour le prochain chapitre en espérant que celui-ci vous a plu 💞

You&Me ( Tome 1 ) : That's who I amOù les histoires vivent. Découvrez maintenant