You&Me ( Tome 1 ) : That's who I am

Tensions & Promesses .

Levi est confus en entendant la condition que veut lui imposer Kamilia.
— Tu veux rentrer avec moi ?
— Oui, confirme la jeune femme.
— Pourquoi ? Redemande-t-il, confus.
Kamilia ne répond pas. Elle lâche simplement la main du bel homme, se dirigeant vers la voiture. Levi déverrouille les portières et la laisse ranger son premier achat dans le coffre.
— On va où maintenant ? Questionne Kamilia d'un ton moqueur.
— Tss, monte et tu verras, ordonne Levi, levant un sourcil et lâchant un rire taquin.
La demoiselle exécute les ordres et monte encore une fois dans la voiture, se laissant conduire à nouveau vers une destination qui lui est inconnue. Étant déjà en plein centre ville, ils roulent à peine cinq minutes pour arriver à destination. Kamilia descend instantanément en voyant en face d'elle trois boutiques de chaussures.
— Laquelle t'inspire le plus ? Demande Levi en verrouillant ses portières.
— Hum... Je dirais... Celle-là, répond-elle en pointant du doigt l'une d'elles.
Levi se met à côté d'elle, tend son bras et cette dernière s'agrippe. Tous deux se dirigent vers la dite boutique choisie par la jeune femme. Lorsqu'ils entrent, Kamilia se rend très vite compte qu'il s'agit de chaussures qui ne sont pas données.
— Levi, t'es pas obligé de payer des choses aussi chères. On peut très bien aller dans des boutiques plus abordables, dit-elle, gênée.
— Je m'en fiche du prix. Que tu prennes des chaussures à cinq cent euros ou des chaussures à dix euros, je veux juste qu'elles te plaisent, répond le bel homme très sûr de lui.
La jeunette acquiesce d'un signe de la tête et commence à regarder les différents modèles exposés. À son grand étonnement, toutes les gammes sont proposées : il y a des modèles de créateurs, des modèles de célébrités, de marques, mais aussi des modèles beaucoup plus abordables. Elle imagine sa robe, robe qu'elle est la seule à avoir vu, et visualise les chaussures qui iront potentiellement le mieux avec.
— Bonjour, je peux vous aider ?  Questionne un vendeur en s'approchant d'elle.
— Bonjour, oui merci ! En fait, j'ai acheté cette robe, explique Kamilia en montrant une photo de la robe. Et je cherche des talons de préférence assez à l'aise pour pouvoir tenir la soirée.
— Veuillez me suivre. Oh, bonjour monsieur Ackerman !
Levi répond simplement d'un signe de la tête en voyant ce dernier accompagner Kamilia vers une gamme de chaussures à talons de soirées. Il les suit d'assez près et étonnement, il commence à observer quelques paires pendant que Kamilia en essaie quelques unes.
— Une suggestion monsieur ? Demande le vendeur.
— Celle-là, répond-il en pointant une paire noire pailletée et assez haute.
— Ah bon ? Demande Kamilia. Je veux dire, elle est très jolie, mais...
— Les talons sont hauts mais carrés, donc tu seras à l'aise, ordonne le bel homme d'un air très connaisseur.
Kamilia essaie la paire suggérée par ce dernier et se rend compte qu'il avait raison. La paire met en valeur la forme de ses pieds, affine sa silhouette et plus important : elle l'imagine parfaitement avec sa robe.
— Monsieur est connaisseur, dit-elle pour le taquiner.
Kamilia enlève directement la paire et continue tout de même ses essayages. Au bout de quelques paires, elle se décide enfin et dépose la boîte fermée au comptoir. Levi s'avance, paie sans même regarder le prix et encore une fois, ils se dirigent vers la voiture pour déposer ce deuxième achat.
— Alors, t'as choisi quelle paire ? Questionne Levi, curieux.
— Surprise, répond-elle d'un ton moqueur. Il ne reste plus que les accessoires.
L'après-midi continue et nos deux tourtereaux font les boutiques jusqu'à trouver de quoi habiller Kamilia le lendemain soir. Après avoir trouvé le sac et les bijoux de cette dernière, ils peuvent enfin se diriger vers la voiture une dernière fois.
— Tu as faim ? Demande Levi.
— Un peu, pourquoi ? Répond-elle.
— Tu veux venir manger chez moi ? Propose le bel homme.
À l'entente de cette proposition, Kamilia est folle de joie. Malheureusement, cette joie ne sera que temporaire car la jeune femme a déjà prévu une soirée pizza avec son meilleur ami.
— J'ai déjà prévu de quoi manger avec Jean ce soir, annonce la jeune femme d'un air déçu.
— Ah. Je vois. Aucun souci ne t'en fais pas, répond Levi, tentant de cacher sa déception.
— Mais tu peux te joindre à nous si tu veux, propose Kamilia à son tour.
— Je ne veux pas m'incruster, ne t'en fais pas.
Kamilia prend tout à coup les mains du jeune homme, se fixant tous les deux sans jamais détourner le regard.
— Levi. Viens. S'il te plaît.
Ce dernier baisse la tête, un léger sourire au coin des lèvres et commence à hocher la tête.
— C'est d'accord. Je peux juste passer prendre Amy ? Demande Levi.
— Évidemment.
Tous deux montent dans la voiture et avant de démarrer, Levi tente d'appeler sa sœur. Malheureusement, ses tentatives restent sans succès car cette dernière ne répond pas. Il se dirige donc vers sa demeure pour récupérer cette dernière mais à son grand étonnement, elle n'y est pas.
— Putain de merde. Où est-ce qu'elle est encore partie cette-fois, marmonne-t-il, agacé.
— Allons chez moi, Levi. Elle y est peut-être, conseille Kamilia.
Sans répondre, il écoute les conseils de la jeune femme et ils se redirigent vers la belle Chevrolet à l'extérieur.
Pendant le trajet, Kamilia ne cesse d'espérer un contact physique avec son beau conducteur. Elle attend impatiemment le moment où il posera sa main sur sa cuisse. À un moment, elle croise son regard et étant toujours très intimidée par le charme de ce dernier, elle détourne immédiatement le regard.
Levi commence à comprendre l'effet qu'il lui procure et là, il ne pose pas seulement sa main sur la cuisse de la jeune femme, non. Il la pose, remonte délicatement et s'agrippe à quelques centimètres de l'entrejambe de Kamilia. L'excitation monte instantanément dans le corps de la jeune femme et une sensation qui lui est inconnue se fait ressentir entre ses cuisses.
La demoiselle rougit. Heureusement pour elle, le beau jeune homme à ses côtés ne peut pas le voir, mais il peut sentir comme elle la tension qui s'est installée à la seconde où le contact physique a été établi. Cependant, il est très malicieux et très provocateur, alors cette fois, il ne s'agrippe pas longtemps : à peine quelques secondes plus tard, il retire sa main au grand désespoir de Kamilia.
Là, les sentiments de la jeune femme sont mitigés. D'une part, elle est rassurée : l'effet que lui procure le moindre contact avec Levi la perturbe énormément. D'autre part, elle meurt d'envie qu'il la touche et qu'il n'arrête jamais. Tout le reste du trajet durant, elle tente de peser le pour et le contre si elle devait aller plus loin avec lui et sans qu'elle ne s'en aperçoive, ils sont déjà arrivés.
— Après vous, madame, se moque Levi en ouvrant la porte à sa passagère.
Kamilia répond simplement d'un sourire narquois et se dirige vers la porte. Lorsqu'elle l'ouvre, elle trouve étrange que personne ne soit là.
— Bizarre, il était censé être déjà à la maison, marmonne-t-elle.
— Il est peut-être en haut, suggère Levi.
Ils montent et arrivés sur la dernière marche, une petite bête court devant Kamilia, la faisant sursauter et perdre son équilibre. Elle s'agrippe aux barres de l'escalier mais se rend compte que ce n'est pas ce qui l'a empêché de tomber. Derrière elle, le bel homme qui la suivait a les mains posées sur ses hanches. Pour la énième fois, elle tente de cacher à quel point la situation l'intimide et termine de monter. Elle de dirige vers la chambre de Jean et bizarrement, elle est fermée à clé.
— Jean ? Crie-t-elle, assez surprise. T'es là ?
— Kamilia ? Je... Oui je suis là, bégaie son meilleur ami. Je dormais un peu à poil, désolé, descends toujours, j'arrive.
Malgré son comportement plus qu'étrange, nos deux tourtereaux descendent et Kamilia commence à préparer le nécessaire pour faire la pâte à pizza.
— Tu fais quoi ? Questionne Levi, confus.
— Ben je prépare les ingrédients pour les pizzas, pourquoi ?
— Ah, tu les fais toi-même ? Redemande-t-il l'air très surpris.
— Ben oui, pourquoi ? Oh, il y a quelque chose dont tu es allergique ? Ou que tu n'aimes pas ? Demande la jeune femme en retour, un peu affolée.
— Non ! Rien à voir, je suis juste surpris.
— Pourquoi ? Se moque-t-elle. J'ai pas une tête à savoir cuisiner ?
— Je sais pas trop. J'hésiterais à goûter ta cuisine honnêtement, répond Levi d'un ton provocateur.
— Ha ha ! Très drôle ! Dit-elle en lui lançant un tablier. T'as gagné. Maintenant t'es obligé de m'aider.
Le bel homme est un peu réticent au départ mais finit par se laisser porter par l'enthousiasme de Kamilia. Ils commencent tous les deux à faire la pâte, la pétrir et à se taquiner par la même occasion.
— Regardes ça, dit Levi en montrant le paquet de farine. C'est super bizarre non ?
— Quoi ? Demande Kamilia en mettant sa tête juste devant l'ouverture.
— Ça.
Au moment où le jeune homme prononce ce petit mot, il appuie sur le sachet, envoyant de la farine sur Kamilia. Surprise, elle lève la tête, son  visage couvert de farine, regardant Levi avec les yeux grandement écarquillés.
— T'as pas osé, dit la jeune femme.
Levi n'a même pas le temps de répondre que tous les deux explosent de rire en même temps. Ce petit moment de complicité leur fait du bien à tous les deux et renforce leur relation naissante.
— T'as de la chance que tu n'aies pas de vêtements de rechange, sinon ça serait la guerre, menace Kamilia, toujours morte de rire après avoir nettoyé son visage.
— Je peux emprunter les vêtements de Jean, non ? Alors vas-y, déclare la guerre, répond-il pour la provoquer.
La jeunette observe autour d'elle, faisant du repérage sur ce qu'elle pourrait bien lui lancer et voit un petit récipient avec un fond de farine.
— Très bien, dit-elle avec un regard malicieux.
Elle tente d'attraper le récipient mais avant qu'elle ne puisse le faire, Levi attrape une main, puis l'autre, immobilisant entièrement la jeune femme. Là, leurs regards aussi taquin pour l'un que pour l'autre se croisent et encore une fois, ils se mettent à rire. Ils sont dans leur monde et en oublient presque qu'ils doivent continuer à préparer à manger.
— Oh tiens, vous êtes déjà là ? S'étonne une petite voix féminine.
Reconnaissant cette voix, Levi se retourne instantanément vers la petite brune finissant de descendre les escaliers.
— Tu te fous de moi Amy ? S'énerve le jeune homme. J'ai essayé de te joindre putain ! T'aurais pu me dire que tu étais ici.
— C'est bon, t'énerves pas. Mon portable est HS, il est tombé dans l'eau, se justifie Amy.
— On ira t'en chercher un neuf demain matin mais la prochaine fois préviens au moins Kayne, qu'il me passe le message, dit-il l'air moralisateur.
— Promis.
La petite brune se dirige enfin vers Kamilia pour lui faire un énorme câlin.
— Tu m'as trop manqué Kam.
— Toi aussi ma p'tite. Mais t'étais où ? Demande l'hôte de la maison.
Amy hésite quelques secondes avant de répondre, comme si elle cherchait une excuse mais heureusement pour elle, Kamilia ne s'en aperçoit pas.
— Je... J'étais en train de prendre une douche. Tu me connais, quand j'entre dans une salle de bain, j'en ai pour une bonne demi-heure, explique-t-elle d'un air peu crédible.
— Oh, je vois. Tu veux nous aider ? On allait commencer à préparer les ingrédients le temps que la pâte à pizza gonfle, propose Kamilia.
C'est avec joie que cette dernière accepte, suivie de Jean qui descend quelques minutes plus tard. Tous les quatre discutent, rigolent et finissent de préparer leur repas. Quelques dizaines de minutes plus tard, celui-ci est enfin prêt. Quatres pizzas sortent du four et tous se mettant à table, ils commencent à manger.
— Hum... C'est un délice, avoue Amy. Kamilia tu as un don, la pâte est parfaite.
— Tss. Elle ne l'a pas préparée toute seule, se plaint gentiment Levi.
— Oh la la, quel rabat-joie, se moque Kamilia.
Après le repas, ils prennent un peu de dessert et Amy fait signe à son amie en montant les escaliers. Kamilia la suit et toutes les deux entrent dans sa chambre. La petite brune ferme la porte derrière elle et prend un air très embarrassée.
— Ça va ma belle ? Demande Kamilia.
— Non je... J'ai quelque chose à te dire, répond-elle en baissant les yeux.
— Qu'est ce que c'est ?
Mais Amy ne répond pas. Elle semble être mal à l'aise, comme si elle avait fait quelque chose de mal.
— Amy, ma belle, continue Kamilia en prenant les mains de son amie. Tu sais, tu peux tout me dire. Quelque soit ce que tu traverses, je suis là et je ne te jugerais pas, d'accord ?
En réponse, la jeune femme hoche la tête et prend une grande inspiration avant d'avoir le courage de parler.
— En fait... Je voulais t'en parler avant d'en parler à Levi parce que je sais comment il va réagir mais... Moi et Jean on... On s'est embrassés, se confie la petite brune.
Sans plus attendre, elle lève les yeux et attend la réaction de son amie. Celle-ci s'assoit, très choquée de ce qu'elle vient d'entendre. Amy s'assoit à ses côtés, toujours en attente d'une quelconque réponse et au bout de quelques secondes très silencieuses, Kamilia affiche un énorme sourire sur son visage.
— Amy... Tu es quelqu'un de géniale. Si Jean doit être avec quelqu'un, je préfères que ce soit quelqu'un de bien comme toi. Mais avant que tu ne t'engages avec lui, je dois m'assurer qu'il ne soit plus avec sa copine. D'accord ?
Amy lui saute dans les bras et toutes les deux se serrent de toutes leurs forces. 
— Merci Kam. Je t'aime énormément
— Je t'aime aussi ma jolie. »
*TOC TOC TOC*
— Amy ? On doit y aller, annonce Levi derrière la porte.
— Deux minutes, elle arrive, répond Kamilia.
Cette dernière s'éloigne de son amie, lui reprend les mains et c'est à son tour qu'elle prend un air embarrassée.
— Amy... J'ai embrassé ton frère.
— Je... Quoi ?
— Quand vous êtes partis faire votre séance spa, on était là, seuls et ça s'est fait naturellement. Malheureusement, après ça, c'est là que j'ai fait ma crise, explique Kamilia.
Une seconde de silence règne, Amy baisse les yeux et un air complètement paniqué s'affiche sur son visage.
— Qu'est ce qu'il t'a fait ? Demande-t-elle froidement.
— Amy...
— Kamilia ! Qu'est ce qu'il t'a fait ?! Crie-t-elle.
— Amy ! Calmes toi ! Je te le jure, il ne m'a rien fait sans mon consentement. Je l'ai embrassé parce que j'en avais envie et je n'étais pas prête, c'est tout.
La jeune femme se calme enfin et passe la main dans ses cheveux, comme un signe d'angoisse. Confuse, Kamilia prend ses mains et essaie de comprendre ce qu'il se passe.
— Amy, pourquoi tu réagis comme ça ? Demande-t-elle une première fois.
— C'est quelqu'un de froid... Je t'aime beaucoup et j'ai juste peur pour toi, se confie Amy.
— Mais avec moi il ne l'est pas. Enfin, pas tout le temps, mais notre relation me plaît, répond Kamilia à son tour.
— Oui, je suis désolée. Je n'aurais pas dû réagir comme ça.
Les deux jeunes femmes se prennent encore une fois dans les bras et un énorme soulagement se fait ressentir des deux côtés.
— Mais promets moi de faire attention, d'accord ? Elle demande à Kamilia.
— Je te le promet Amy.