MAI 2017
Nous sommes partis peu de temps après de chez Joëlle. Je suis retournée au restaurant déposer la voiture de Tonton. J'ai pris le temps de discuter un peu avec lui.
— Comment vont-ils ? A-t-il demandé
— Bof j'ai l'impression. Ils n'ont pas beaucoup parlé finalement.
— C'est jamais simple ces moments là. A-t-il dit pensif. Mais des fois, il faut voir cela comme une délivrance. A-t-il ajouté.
— Oui peut-être, tu as raison. Mais ça ne doit pas être simple à accepter quand même.
Je suis repartie en bus chez moi. Julien a toqué à la porte peu de temps après. J'avais à peine ouvert qu'il est entré et m'a embrassée. Il a fermé la porte derrière lui sans lâcher mes lèvres. J'ai été surprise par son entrée et je n'ai rien objecté. Je dois avouer que j'étais contente de le retrouver. Il m'a soulevée par la taille pour m'asseoir sur un des meubles de ma cuisine, qui donnait directement sur l'entrée. Il a continué de m'embrasser en passant ses mains sous mon tee-shirt.
— Julien, ai-je soufflé, attend.
— Romy s'te plait.
J'ai plongé mon regard dans le sien et j'ai compris qu'il ne voulait pas parler. Il était mal, triste et en colère. Coucher ensemble n'était sûrement pas la solution à cet instant mais je ne voulais pas le contrarier encore plus. Il a enlevé mon t-shirt et a dégrafé mon soutien-gorge. J'ai tiré son t-shirt pour qu'il l'enlève. Il m'a embrassée dans le cou et m'a soufflé à l'oreille.
— J'ai envie de toi.
Il a passé ses mains sous mes fesses et m'a de nouveau soulevée. J'ai passé mes bras autour de son cou et j'ai serré mes jambes autour de sa taille. Il a traversé l'appartement pour aller jusque mon lit.
J'étais allongé à côté de Julien, nue. Je l'entendais reprendre son souffle à mes côtés. Je me suis glissée sous la couverture. Julien ne bougeait pas, j'ai jeté un coup d'œil dans la direction. Il fixait le plafond. Alors j'ai fait de même, je ne savais pas quoi faire d'autres. J'aurais voulu lui parler, être réconfortante mais rien ne me venait. J'avais vécu un décès, même si les circonstances n'étaient pas les mêmes, je savais par quoi il passait mais pour autant, je ne savais pas quoi lui dire.
— Tu penses à quoi ? A-t-il finalement demandé.
— À toi. Ai-je répondu spontanément.
— Tu penses souvent à moi ? A-t-il demandé après un long silence.
— En ce moment oui, je m'inquiète pour toi. Ai-je répondu en jouant la carte de la sincérité.
— Tu devrais pas. A-t-il dit.
— Pourquoi ?
— J'sais pas, ça sert à rien que tu t'inquiètes.
— Ah bon ? Ai-je demandé étonnée.
— Non en vrai, ça changera rien.
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Scélérat
FanfictionJe ne me suis jamais sentie aussi seule que ce jour-là. Tout était flou autour de moi, le sol se dérobait et mes jambes flanchaient. Mon monde s'écroulait. Je n'arrivais pas à voir quel pouvait être l'issue de ce cauchemar. Mais souvent le destin...