28 - Un tiramisu et des spaghetti

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JANVIER 2018


Mon cœur a loupé un battement. Je n'ai pas lâché son regard, je voulais savoir s'il disait ça à cause de l'alcool, pour me déstabiliser ou s'il était sincère. Je n'arrivais pas à décrypter son regard, moi qui d'habitude, arrivait à lire en lui si facilement. Cela m'a agacée et je me suis relevée. De nouveau assise sur le rebords du lit, j'ai poussé un soupir.


 Quoi ? A-t-il demandé en se relevant à son tour.

 Pourquoi tu me dis ça Julien ? Ai-je demandé.

 J'sais ap, j'te dis ce que je pense. Mais j'ai tout niqué de toute façon. A-t-il continué devant mon silence.

 Surement. Ai-je dit. Allez, ai-je ajouté en me levant, il faut que tu dormes pour décuver.

 Attends. A-t-il dit en attrapant mon poignet.

 Julien. Ai-je soupiré.

 Quoi ? A-t-il demandé en se levant avec un sourire en coin.

 J'ai pas envie de jouer avec toi. Ai-je dit en plantant mon regard dans le sien.

 Pourquoi ? A-t-il demandé sans perdre son sourire. Tu as peur de perdre ? A-t-il ajouté en s'approchant de moi.

 Non. Ai-je déclaré fermement. J'ai juste plus envie de jouer avec toi. C'est fini ça.

 Même pas un peu ? A-t-il insisté.

 Non.

 Pourquoi tu es là alors ? A-t-il demandé le visage fermé.

 Je te l'ai dit, je m'inquiète pour toi. J'suis grave véner contre toi, toujours, mais je sais que tu vas pas bien. Je peux pas m'empêcher de m'inquiéter. Mais j'avoue que j'aurais préféré n'en avoir rien à faire.

 Vas-y, t'es en boucle avec ça. Je t'ai dit que j'étais désolé, plein de fois. Qu'est-ce que tu veux de plus ?

 Rien. Ai-je répliqué d'une voix ferme. Allez dors maintenant. Ai-je dit en tournant les talons. Prends soin de toi. Ai-je ajouté avant de fermer la porte de la chambre.


Je suis sortie de la chambre et je suis redescendue rejoindre Joëlle. Je l'ai rassurée sur l'état de Julien et je suis partie. J'étais contente d'avoir tenu tête à Julien, de ne pas avoir craqué. J'étais un peu plus inquiète pour son état de santé. Il continuait de fumer alors que ses poumons étaient fragiles. Il semblait n'en avoir rien à foutre. Surement parce que sa santé mentale n'était pas au top non plus. Je l'avais senti déprimé et abattu. J'avais un pincement au cœur de le savoir si mal. J'en voulais à Julien de m'avoir fait du mal, de m'avoir sombrer de nouveau dans mes vieux démons. Mais au fond de moi, je savais qu'il n'était pas une mauvaise personne.

J'ai reçu un message de sa part le lendemain matin.


SCH:
slt beauté, g encore été con de ouf hier soir, jsuis dsl

mais merci d'être venue qd meme

Romy:
pas de soucis tqt

SCH:
c vrai ce que t'a dit à ma mère?

Romy:
quand ça ?

SCH:
hier chez elle dans la cuisine je vous ai entendu

ScélératOù les histoires vivent. Découvrez maintenant