L'île aux Mors...

En Cavale (7)

Après deux jours à ruminer du noir, Lisa après avoir reçu un appel de l'UPAF décida de reprendre les cours. La secretaire, à l'autre bout du fil, lui disait qu'elle ne pouvait pas rater autant de cours au risque d'être licenciée.

Pourtant Lisa pensait venger cet affront sans que ses mains ne salissent ? Comment comptait-elle s'y prendre puisque toute vengeance a ses méfaits. Une petite voix lui disait au fond d'elle-même de s'enfuir pendant qu'il était encore temps ! Toutefois, elle ne pouvait pas car cette rage qu'elle avait à l'intérieur méritait d'être évacuée et ce n'est que par le biais de l'action qu'elle lancera la première pierre. Tout le monde a ses petites rancunes, rien de plus humain. Celle-ci n'en demordait pas les doigts de s'être laissée intimider par ses camarades. Mais pour passer à l'acte sans prendre de risques inconsidérés, il va falloir qu'elle utilise ses dernières cartes.

De très tôt le lendemain, elle investit les couloirs de la fac pour pouvoir remplir ses obligations et assister au cours. Dès son arrivée, certains de ses camarades lui lancèrent des regards hostiles. Leurs regards se heurtaient violents, entêtés prêts à commettre l'irréparable.

Le premier qu'elle ignora, fut Joë. Cet idiot pensait qu'il pourrait l'entourlouper après une telle infamie. En réalité, la meilleure façon pour elle de gagner du terrain était de continuer sa supercherie, au moins là, elle pourra cacher les cernes qui remplissaient les plis de son visage. En salle , elle salua de manière brutale son prof, que celui-ci avisé, lui demanda quelle mouche l'a piqué.

Lisa : Bonjour M. Prevert

M.Prevert : Bonjour ma fille. Tu te sens bien? Cela fait deux jours que tu es absente...

Lisa : En fait, je ne me sentais pas trop bien ces derniers jours mais je promets de ne plus rater un seul cours.

M.Prevert : ce sera bien car cela jouera en ta faveur. Déjà bonne chance!

Au moment que Lisa allait conclure, la prétentieuse de la classe vociférait les mots les plus malfaisants qu'elle n'a jamais entendus de toute l'histoire.

Saskia : C'est une clocharde ! Je veux qu'elle soit virée de notre fac. Pourquoi n'arrive-t-elle pas à comprendre que sa place n'est pas ici?

Lisa : Mais mon dieu ! Quelle bassesse ! Je vais te rappeler que je suis ici parce que je le mérite autant que vous.

Saskia : fille de seconde vie!

Lisa : Quel toupet! Je vais te faire avaler ta fierté.

Cette fois-ci, M. Prevert qui n'en pouvait plus s'exclama enfin.

M.Prevert : Arrêtez votre boucan! Ici c'est une salle de classe comme vous pouvez le remarquer. Autant vous y conformez ! Oubien sortez !

Une vague de honte la submergea. Comment pouvait-elle se comporter ainsi? Ses parents l'avaient éduqué mieux que cela. Ils m'avaient tous fait confiance, et j'étais en train de leur faire honte. Luttant contre sa nervosité, elle s'assit en sortant ses blocs-notes tentant de cacher son trouble. Elle comptait simplement rayer de sa vie ces énergumènes mais ne pensait jamais mettre à nu la richesse des Peynes pour se faire apprécier de ces imbéciles. Elle n'allait pas tomber si bas.

Elle regarda M.Prevert un moment en lui balbutiant des mots d'excuses. Celà deplut à ses camarades surtout à la bande qui n'appréciait guère cette marque de conformisme.

Lisa : J'en suis sincèrement désolée M.Prevert. cela ne se reproduira plus.

Sanders prit la partie de la défendre en lui apportant son soutien. Cependant il n'y arrivait pas.