En Cavale (3)

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Celle-ci entra dans le bureau l'air un peu perplexe. Les parents de ces camarades étaient déjà dans la salle,et certains d'entre eux avait l'apparence sérieuse. C'était peut-être une partie gagnée. Mais elle se ravisa quand certains commencèrent par la dévisager et demanda au proviseur....

- Qui est-ce ? crie le groupe d'un commun accord..

- C'est l'un de nos étudiants. Elle vient d'intégrer l'université.

- Vous laissez rentrer n'importe qui ici ? Autrefois c'était différent.

- Je vous prie de bien vouloir surveiller votre langage Mesdames, Messieurs. Ici nous avons à l'UPAF des étudiants triés sur le volet.

- ah bon! C'est ce que nous allons voir crièrent les parents.

Les parents riches sont de véritables forcenés. Ils se croient être les maîtres de l'univers et s'en mêlent comme ils le veulent de notre avenir. Ce sont des êtres toxiques qui s'infiltrent et s'immiscent partout, quitte à violer notre intimité.

Apparemment, la situation était pigmentée entre les parents et le proviseur, qui se battaient à couteaux tirés. Je fus aussitôt très embarrassée et voulus m'en aller en catimini mais le proviseur très énervé m'attrapa violemment par la main.

- Toi, tu te rasseois !dit-il. Pas question que tu partes maintenant.

J'ai été obligée de me plier aux prérogatives du proviseur pour supporter tout ce vacarme. Les uns criaient, les autres quant à eux étaient prêt à venir aux mains. Sur le coup de la colère, ne pouvant plus se contenir, Le proviseur saisit le combiné pour appeler la police. Apparemment la situation était devenue incandescente les parents étaient à deux doigts d'incendier l'établissement. Il appela aussitôt Mr Peynes et les partenaires de L'UPAF pour une décision finale car une institution aussi prestigieuse ne devait pas laisser sous silence de telles actions irrépressibles

- Bonsoir Mr Roger, comment allez -vous ?

- Bonsoir Mr le proviseur,, C'est toujours un plaisir de vous entendre. Comment allez -vous ?

Mr Roger entendit le chahutement provenant de la salle où l'appel a été passé et demanda...

- Y a -t-il un problème? dit-il.

- Rien de grave mais on aura besoin de vous la semaine prochaine.

- j'étais sûr qu'il y avait un problème marmonna le vieux.

- nous vous attendons la semaine prochaine.

- je ferais mon possible pour être là.

Quand il eut raccroché le combiné, les enfants étaient prêts à le crucifier le traitant ainsi de tous les mots. Visiblement, ces familles- là méritaient d'être sanctionnées ainsi que leurs enfants. Et puis il n'allait pas perdre la famille Peynes à cause d'elles. C'était l'un des plus grands donateurs de L'UPAF et il détenait une partie des pourcentages. Donc n'est besoin de vous dire comment la situation était sensible et précaire.

Les amies de Lisa débarquent chez elle comme dans un moulin dans la soirée. La petite bande eut l'idée sordide de faire la fête. Mais elle ne voulut pas compte tenu du chagrin qui le rongeait de l'intérieur et les problèmes qu'elle confrontait à l'université. La jeune fille n'avait pas vraiment la tête à ça. Elle remua la tête en signe de protestation et relâcha un bâillement. C'était pour montrer sa fatigue, son irritation. et pendant un court instant, un sourire se dessinait sur ses lèvres et elle se lève rapidement pour prendre un calepin. . Elle en sort une longue liste dans laquelle elle inscrivait ses corvées, ses devoirs et les choses qu'elle devrait faire durant ses journées. Cette habitude lui a été donnée par Mr Roger et depuis, elle ne pouvait s'en séparer. Et il faut dire que ça l'a aidé à discipliner sa vie jusqu'à maintenant. Après une longue inspiration, elle se décida enfin. Des acclamations retentissaient de partout.

L'île aux Mors...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant