L'éclat du miroir (21)

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La palace qui les accueillait était d'une superbe beauté.  Les souloirs étaient inondés de lumière. Sa forme rustique remontait de l'époque coloniale. Les ornements qui scintillaient ça et là s'étendaient depuis là structure murale inférieure jusqu'à l'allée principale où des fleurs donnaient une touche finale à ce décor si somptueux. Je me sentais entre deux mondes. L'une prétendument noble et l'autre parsemé de confusions entre le réel et l'imaginaire. Je me sentais tellement morbide dans mes phantasmes. Apprivoisée tel un oiseau en cage, je reniflais de mon orifice nasale cette odeur de luxe qui ne m'était pas coutumière et je m'y suis fait le sermon de franchir les limites quel qu'en soit le prix. Richard toujours aussi beau fronçait un peu les sourcils en me regardant. Par un clignotement de ses cils, je m'imaginais ces moments de joie, et je voyage déjà sans détour vers le sommet de l'euphorie , et ce fut avec enthousiasme que le délire m'accapara , et en ce moment précis la passion, les verbes qui le conjuguent prennent chair au fond de mon néant, et le monde était né. »

Je fus soudainement tremblante car je savais que mes sentiments allaient me trahir. Je n'ai jamais imaginé qu'on pût être à ce point dépendante d'un homme. il était si attirant. Ce que je veux dire, c'est qu'il avait tout pour faire craquer une femme .

J'executai machinalement un demi cercle pour pouvoir me distancer de lui. C'était lui criais-je en mon for intérieur, c'était lui l'unique responsable de mon malheur.
Nous entrâmes dans le salon sans prononcer un seul mot. Quand le moment arriva enfin de nous séparer, il prit ses bagages et fila au deuxième en me laissant avec le majordorme qui m'indiquait ma suite. Je fus complètement hors de moi car je ne m'attendais pas à une telle attitude de sa part. Oui je l'approuve comme disait souvent le vieux Lucmanne , son comportement était intentionnel.

Plus tard, je fus réveillée par de solides coups cognés délicatement contre la porte. on vint m'informer que M.Richard s'impatientait à m'attendre sur la véranda. Je m'empressais sitôt de le retrouver. Il suffisait seulement de quelques minutes de retard pour que cet homme soit rouge de colère. Mon empressemment fut soudainement gagné par une tristesse inattendue vue que je savais déjà que nos sentiments n'étaient pas réciproques. À peine que nos regards fûmes croisés , il me fit signe de la tête pour que je puisse prendre place auprès de lui. La véranda était déserte. Il n'y avait pas âmes qui vivent. Mon coeur martela un moment. Il m' indiqua du doigt le siège.

- Richard : prends place , je t'attendais depuis un moment.

Lisa : euh, bonsoir Mr Richard

Richard : bonsoir, nous aurons des visites à réaliser demain. Sois à l'heure. Nous partirons de très tôt.

Lisa : Je serai là comme tu le souhaites.

Richard: Bien ! Maintenant dégustons ces fameux délices.

Le dîner se déroula dans le plus grand silence. Nous n'entendîmes que le sifflement des arbres qui se recourbaient sous le poids du vent.  Richard était décontracté. Quand nous finîmes, nous optons pour une balade au clair de lune afin de faire le tour de la propriété.

L'île aux Mors...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant