En cavale (17)

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Je pense longuement au suicide surtout après ces évènements, surtout quand on s'aperçoit du long silence de l'être suprême sur notre vie. il y a deux semaines déjà que je filais la grande vie à Paris et aujourd'hui, je succombe sous les problèmes les plus pernicieux osant espérer de l'aide du haut lieu mais qui n'arrive pas.

Certains prendraient la poudre d'escampette davantage devant ce déchaînement de la nature.  Que c'est douloureux de vivre dans l'incertitude ! Comment le bon Dieu peut- il être si méchant par moment ? Certaines fois, on a l'impression qu'il nous délaisse laissant un vide inexplicable au fond de notre être au point même d'ébranler notre foi. J'étais plongée dans les profondeurs de la désuétude. Je meurs à petit feu et mon silence fut aussi complice de ma lente mort aussi physique que spirituelle. Dieu aime-t-il toutes les créatures de la même manière ? Pas forcément. Non je n'y crois pas sinon les flots de mes problèmes auraient été moindres. J'en suis toute convaincue maintenant.

En revanche, je ne pensais pas que ce serait si difficile. Ce n'etait plus insupportable, c'est juste invivable. En effet, j' ai fait récemment la sommation de mes péripéties, tout ça me procure tristesse et chagrin. Rien n'est plus terrible que de se sentir rejeter dans ces circonstances. On ne vit plus mais on tente de vivre  autrement dit on vivote.

Il y a longtemps que je me suis résignée à faire le grand saut. Et aucun ne peut ôter ma perception des choses.
Par un regard des plus perfides, je regardai le ciel. J'ouvris les deux bras comme pour implorer le ciel puis je ravisai puisque ses moindres gestes n' allaient rien signifier.

On alluma à nouveau la radio. Le geste fut brusque et las. Aux informations, c'était toujours les mêmes rengaines. Mon dieu ! Qu'ils étaient fous ces gens là à vouloir toujours intimider les autres !

Mon regard scrutait les alentours. Un amas d'arbres entouraient l'immensité du site qui s’étend vers les profondeurs de la vallée. Le soleil illuminait lentement les allées où de grosses tentes avec des équipements de marque étaient disposées.

On eût vent qu'un puissant chef de cartel avoua qu'il n'allait pas baisser les bras tant qu'il n'a pas eu gain de cause auprès de celui qui a tué plusieurs de ses meilleurs soldats. L'espérance d'un changement quelconque après une telle déclaration était moindre.

C'était un vieux barbu décrépi, un homme de la quarantaine. Il avait l'air énervé et passait de temps à autre ses mains dans ses cheveux dans la vidéo. Ses vêtement étaient si froissés qu'on eût pu dire par leur état qu'ils sentaient la vieille chaussette et qu'une odeur de cadavre en putrefaction se dégageait de ses chaussures tellement qu'elles étaient trouées.

L'armée noire était en action. Leur entrée était tumultueuse et fracassante. Armés d'armes blanches de grands calibres, de machettes, de gourdins et d'autres revolvers, ils œuvrèrent dans toute la zone avoisinante en intimant à ces hommes de mains de tout mettre à sang. Et c'était là que notre calvaire devenait pire.

À ces mots, tous les dispositifs de la police fut en branle. Le commandant en chef ordonna alors la fermeture de toutes les issus pour pouvoir mener une opération minutieuse.  Qui était cet homme qui défiait même les ordonnances des autorités ?

La préfecture de Port-au-Prince a rapidement ouvert un numéro spécial pour recueillir des témoignages. Un prime a été adressée à quiconque voudrait donner des informations. Sur place, tous les axes routiers conduisant aux différentes zones avoisinantes, sont bloqués par la police, qui ont vu passer un véhicule de l'identification criminelle ainsi que des drones. Plusieurs unités sont à pied d'œuvre. Quatre-vingt-dix agent sont mobilisés pour les recherches, a aussi indiqué l'instance policière.

Partout, à chaque pâté de maison, une patrouille montait la garde. On était pris au piège. Audrey et lisah se regardaient pétrifiées et les autres restaient de marbre. Puisque les vols et les ports étaient fermés , l'unique atout maintenant était de rester enfermer pour ne pas se faire repérer puisqu' il circulait aux alentours une rumeur selon laquelle on recherchait des évadés. La sueur ne cessait de dégouliner de mon corps. C'était cette sueur froide qui vous faisait sentir tel un cadavre , les mains moites et le visage dépourvu de toute expression, livide , pâle sans broncher. Le visage d'un revenant où l'émotion parvient à donner chair aux réactions les plus surprenantes.

Mes membres tremblaient sans relâche à la vue de mes collègues si frénétiques. Et d'un coup, elle se leva comme si elle avait repris confiance en elle-même,
-Lisa: Demain on ira chercher une autre planque. Vous n'avez pas besoin d'être aussi pétrifiés ?

Pablo sur la défensive rétorqua,

Pablo : Moi, je ne bougerai pas d'une semelle. Pas question de me laisser attraper par ces chiens enragés qui courent dans les rues. Et de plus, on vient à peine d'arriver.

Audrey se mêle de la partie finalement.

Audrey: je suis d'avis que l'on s'installe ailleurs.

Je me mis à faire un long voyage en moi-même, restant un long moment éveillée prêt à bondir aux moindres bruits. Soudain, je me mis à respirer difficilement et je me sentais prêt à tomber dans les vapes. Je me mis à griffonner, à prier tous les saints pour qu'ils puissent me sauver des griffes de la mort. Plus que tannée par ces invectives répétées, Lisa s'autoquestionna et se le promit que quand elle aura à planifier ses séjours à l'extérieur, elle réfléchira à deux fois avant d'entreprendre des déplacements aussi lointains.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 10 ⏰

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