L'île aux Mors...

L'éclat du miroir ( 17)

Vers les 4h du matin, Lisa s'introduisit dans la partie supérieure du bâtiment. finalement, elle était là oú il ne fallait pas  et sa simple présence pourrait lui valoir son départ. Sa curiosité avait pris le dessus et voulant éclaircir certains mystères, elle fit irruption dans le bureau de Mr Roger. Ce qu'elle ne savait pas c'était que son intrusion dans les affaires des Peynes allaient lui mettre des batons dans les roues. Franchement, Le jeu n'en valait pas la chandelle.

Elle rentra en catimini dans la salle. L'intérieur était plongé dans l'obscurité. Pourquoi veut-elle faire une telle chose ?
Elle commença à peine à lire certains documents qu'un claquement de porte la reveilla de ses rêveries. Elle scruta d'un oeil perfide l'entrée et remarqua la silhouette de Bennedict. Elle émit un baillement en ouvrant une large bouche.  Quelques petits creusets lui déformaient délicatement les plis du visage. À l'instant où elle allait regarder de son côté, Richard l'interpella. Ouf !  Elle l'a échappé belle.

Sitôt qu'elle eut franchi le seuil du bureau pour se mettre à l'abri, son expression changea complètement. Une femme à la physionomie hors du commun était appuyée à la rembarde.  Que faisait cette femme à la villa à une heure si tardive ?  Elle la regarda longuement avant de s'attarder sur sa tenue un peu négligée. Richard relacha brusquement la terrible vérité qui alla lui gâcher toute sa journée.

Richard : Bonsoir Lisa

Lisa: Bonsoir M.Peynes

Richard: Veuillez conduire Madame à sa chambre! Combien de fois t'ai je dit de m'appeller Richard? Au diable les formalités!

Lisa : Je voudrais vous traiter à votre juste valeur.

La femme se hissa sur la pointe des pieds pour lui plaquer un superbe bisous sur les joues avant d'investir le couloir.

Elle relâcha sans retenue sa relation avec Richard en précisant les détails de ses fiançailles montées de toutes pièces par la famille Peynes. Lisa était sidérée. Comment peut-on arriver à de pareilles extrêmes?  Elle réalisa enfin qu'elle avait perdu son âme sœur à cause de cette fille immonde. Celle-ci voulait lui rompre le cou mais elle se contenait de faire une telle chose. Quand elle rentra dans la chambre, la jeune femme la regardait un instant et lui demande de quitter les lieux sur un ton un peu cinglant.

- Vous pourrez disposer jeune fille!

Lisa: Je ne vous ai pas encore montré le placard Madame.

- Je saurais m'y prendre , disposez!

Quelle insolence pensa-t-elle ! Comment peut-on adresser ainsi la parole aux gens? Elle sortit et promet toutefois d'avoir sa revanche la prochaine fois.