L'éclat du miroir (4)

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Elle découpa par une petite prairie où des jonquilles venaient à peine d'ouvrir leur pétale. Cette route lui était devenue très familière depuis quelques temps. L'odeur humectante des fleurs , chatouillant ses narines, lui donnait la sensation de se perdre dans l'intensité bleutée qui se perdait au lointain dans le sillon de l'horizon. Maintenant, elle se sentait attachée à cet endroit. Elle eût l'agréable sensation de se blottir contre ce nid douillet de duvet mais se ravisa en pensant aux remontrances des Peynes.

Elle alla joyeusement en cantonnant , une vieille bourriche à l' apparence affireuse était solidement gardé entre ses mains, une chemise taffetas dont le col en rayures rouges, rendait sa silhouette plus élancée. Au petit trot, la jeune fille progressa lentement vers le domaine.

Celle-ci rentra dans la salle , se fraya une petite place parmi les ouvriers, épousseta les condiments de cuisine et commença à éplucher les pommes de terre pour faire le traditionnel plat à bollonaise dont les ouvriers s'en raffolaient. En plus de ses capacités intellectuelles, elle prêtait mains fortes quand elle le pouvait à Madame Maryse.

Quand son travail fut terminé, elle retourna dans le confort de sa chambre pour se couler un bon bain chaud. C'était son plus grand réconfort après une journée de travail si rude. Assise sur une. banquette, elle se détailla du regard dans le miroir et remarqua quelques cernes sous ses yeux. Étaient- ce dûes à la fatigue? Elle ne pouvait en déterminer l'émanation mais elle se sentait mal en point. elle enfila une deshabillée à rayures rouge et sortit discrètement sur la véranda ... Elle s'assit et regarda tout autour d' elle, ...

À cet instant précis, ses pensées gouttèrent enfin le calme. Au bout d'un moment, ses sens en alerte l'avertit d'un danger et un léger frémissement la parcourut. Une lueur somnolente passait rapidement dans le noir de ses yeux.

- il y a quelqu'un ? dit-elle effrayée.

Plus loin, elle remarqua le profil d'un homme qui se rapprocha de la véranda. À mesure qu'il avançait, Ses bras largement écartés du corps se dressaient en une gigantesque beauté autour de sa poitrine... C' est bizarre, tout à l'heure, elle était si sereine. Maintenant, sa respiration devient haletante.

Qui était cet homme qui parvenait faisait perdre ses moyens et à ressentir de telles émotions ? Pendant un moment , les plis de ses lèvres se retroussent, ses joues palirent d'envie.. cette pâleur la trahissait
Elle fut saisie de violentes convulsions ...

Evidemment, quand l'homme fut à quelque pas de la résidence, Lisa empoigna la porte et s'enferma à double tour pour cacher son trouble.
L'homme fit une courte pause , examina les lieux pour s'assurer qu'il ne s'était pas trompé, Il a cru voir quelqu'un dans l'allée principale.

Il frappa quelques coups timides à la porte et Maryse , la femme de menage, vint lui ouvrir en le precédant à l' intérieur.

Peter : Bonsoir Maryse.

- Maryse : Bonsoir Mr Peynes. Souhaiteriez-vous que je vous serve quelque Chose?

- Peter: Ne vous donnez pas cette peine Maryse ! Je m'apprêtais à me coucher.

- Maryse : Le plus grand des Peynes est dans le bureau.

- Peter : Merci de m'avoir informé. Bonne soirée !

-Maryse : Je vous laisse , Monsieur!
Bonne soirée.

Peter était l'ainé des Peynes. Il est rentré au bercail sous peu après un long séjour en territoire étranger. Il avait entrepris de longues études en droit à Sorbonne.

Bien qu'il eût priorisé à un moment donné ses études de droit au profit des finances, cette alliance de compétences fit de lui un homme d'une réputation particulière à tel point que certaines personnalités de la ville lui recommendaient ses services.

L'île aux Mors...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant