I Wish - Steddie (Traduction FR) // INACHEVÉ

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TW: homophobie

Même si on aurait dit que ça faisait des années, le jour était enfin venu où les élèves du lycée d'Hawkins devaient rentrer chez eux et quitter le camp. M. Trolley avait vraiment parlé au directeur, lui faisant promettre que les sept jeunes seraient punis - c'était certainement un mensonge étant donné que le directeur ne se souciait jamais de ses élèves.

Le voyage de retour en bus fut silencieux entre Steve et Eddie - aucun mot ne fut prononcé. Steve laissa Eddie regarder par la fenêtre, les oreilles couvertes d'écouteurs qui passaient Metallica. Les yeux de Steve regardaient aussi par la fenêtre, lançant occasionnellement un regard à Eddie et frôlant son petit doigt contre la cuisse d'Eddie pour lui faire savoir qu'il était toujours là - lui faire savoir qu'il n'était pas seul.

Ils arrivèrent à Hawkins l'après-midi. Les élèves qui étaient allés au camp étaient autorisés à retourner directement chez eux mais on leur dit qu'ils devaient retourner à l'école le lendemain. Eddie s'était fait déposé par Wayne le jour où ils ont partis, mais Steve avait conduit jusqu'au lycée, laissant sa voiture garée là pendant quatre jours. 

"Wayne est au travail en ce moment," Eddie informa Steve, le suivant vers sa voiture. "Je me demandais-"

"Viens chez moi," lui demanda Steve en déverrouillant sa voiture. "C'est ça?" Eddie sourit à ça, son estomac tourbillonnant de papillons à l'entente de la voix douce de Steve.

Eddie ouvrit simplement la portière passager, se glissa dans la voiture, et jeta son sac à l'arrière de la voiture. Steve l'imita et démarra la voiture avant de se tourner pour regarder Eddie. "J'allais juste demander que tu me ramènes chez moi, mais puisque t'es si collant..."

"La ferme, Munson," le railla Steve en sortant du parking en marche arrière avant de partir. Maintenant sur la route,  Eddie tripota la radio de la voiture, cherchant quelque chose de bien. "Comment tu te sens?" l'interrogea Steve, ses yeux glissant d'Eddie à la route.

"Bien," se contenta de dire Eddie, sans vouloir creuser le sujet plus longtemps. Il détestait parler de comment il se sentait, de ses émotions. C'était pire que tout. "T'as des cassettes ici?" Eddie détourna Steve de la question précédente, ouvrant la boîte à gants qui était vide à part d'un paquet de cigarettes et de feuilles de papier. "Je veux savoir ce qu'écoute King Steve," ajouta t-il avec un petit sourire.

"Non, mais je t'ai déjà dit ce que j'écoutais," répondit Steve, un sourire se dessinant sur son visage. La radio passait une chanson étrangement familière, 'Running Up That Hill' de Kate Bush. Steve se demandait si il l'avait déjà entendue. "J'ai quelques vinyles chez moi par contre," dit-il avec un haussement d'épaules. "Je te les jouerais."

"Tu sais..." Eddie regarda le ciel gris qui dominait Hawkins par la fenêtre. Cette ville ne pouvait pas être plus déprimante. "J'irai plus jamais dans un putain de camp." Steve respira profondément. Eddie se tourna vers lui, admirant son profil de coté. Quel joli garçon. "T'étais la seule bonne chose dans cet endroit maudit."

"Oh," commença Steve avec un sourire joueur. "Donc je suis une 'chose' maintenant? Je suis un objet pour toi, Munson?" Ça fit rire Eddie, secouant sa tête. "Wow... eh bien, je prendrais ce que je peux avoir." Steve continua en inclinant sa tête.

En entrant dans l'allée de Steve, Eddie fronça les sourcils à la vue d'une autre voiture présente. Elle ne lui était pas familière, mais Steve savait exactement à qui elle appartenait. "Putain de merde," murmura Steve dans son souffle, éteignant sa voiture et trébuchant pour en sortir, avant de se diriger à toute vitesse vers la porte.

Eddie suivit, confus, sans savoir quoi faire. Il ne pouvait pas lire l'expression de Steve - était-il apeuré? Nerveux? Choqué? Peut-être tout.

La porte était déverrouillée, Steve fit irruption, Eddie juste derrière lui. Ils étaient tous deux choqués de trouver les Harrington assis sur le canapé - Philip parcourant le courrier de 3 mois et Melissa lisant un magazine en sirotant son verre de vin.