The Last Children - j.jk

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"Alors Jungkook, ça fait quoi de perde la seule chose qui te faisais sentir vivant ?"

・:*☆*:・

Amayah

Ils l'avaient prédit il y a des milliers d'années.

L'Apocalypse.

Durant la première catastrophe apocalyptique, j'étais sortie voir un film au cinéma avec ma meilleure amie, Nora. La fin du monde avait alors commencé par une soudaine pluie de météorites localisée aux quatre coins du monde, des détonations avaient fait sortir précipitamment les spectateurs de leurs salles de cinéma, déboulant dans les rues agitées. La rue dans laquelle Nora et moi avions atterri s'était remplie de personnes en quelques minutes seulement. Le ciel avait été étrangement illuminé pour une soirée d'hiver, parsemé de centaines de météorites menaçant la vie de millions d'êtres humains. Dans un silence de plomb, nous avions regardé le spectacle surréaliste et terrifiant qui se déroulait au-dessus de nos têtes.

Dans un bruit tonitruant, une météorite s'était écrasée à quelques kilomètres de nous. Le sol avait vibré sous nos pieds, suivit d'une onde puissante qui nous avait frappés de plein fouet. Puis, dans un brouhaha immédiat, chaque personnes présentes s'étaient ruées dans tous les sens, ne sachant pas où aller, se bousculant avec violence gagnées par la folie. Certains avaient prit leurs voitures pour fuir, d'autres s'étaient réfugiés dans les bâtiments, pensant être en sécurité.

À ce moment-là, tout ce que j'avais senti était les ongles de Nora se planter douloureusement dans mon bras. Nous nous étions figées, tétanisées par la peur.

C'était comme cela que tout avait commencé.

Nora et moi nous étions séparées pour rejoindre nos familles respectives sans se douter que se serait la dernière fois que nous serions réunies, elle et moi. Mon reflex avait été d'appeler mes parents, en lune de miel pour leur renouvellement de vœux, en France. Ma mère avait pleuré en me suppliant de me mettre à l'abris. L'appel - le dernier - avait duré seulement deux minutes car coupé par les lignes instables, détruites par les roches célestes. J'avais pleuré à m'en faire vomir sous la panique en rentrant chez moi, à pieds, pendant de longues minutes durant lesquelles la pluie de météorites s'était arrêtée subitement. Le ciel était redevenu noir et calme, l'air auparavant froid était devenu lourd, poussiéreux et étrangement chaud alors que le silence macabre avait envahi les alentours. Les débris voletant dans les airs s'étaient collés à ma peau humide de larmes.

Quand j'étais arrivée chez moi, j'avais découvert avec effroi ma maison en pièce détachées. Je m'étais recroquevillée sur moi-même en éclatant encore en sanglot alors que les voisins avaient fait leur valises à la hâte et avaient fuit en voiture. Tout ce que j'avais pu faire, était de sécher mes larmes pour suivre le dernier conseil de ma mère : me mettre à l'abri. Mais où aller quand tout, ou presque, avait été détruit par la violence de la première phase de l'Apocalypse ?

Ma maison détruite, j'avais eu l'idée de m'installer dans une des maisons voisines intactes et désertées par leurs habitants. J'avais allumé la télévision en découvrant avec horreur que les informations diffusaient des images du monde entier bombardé. Ni les médias, ni les scientifiques n'avaient saisit la nature de cette catastrophe mondiale mais pour moi, ça avait été clair : c'était bel et bien les premiers signes de ce qu'on appelait plus communément l'Apocalypse.

Deux jours plus tard, j'avais suivis un groupe de jeune de mon âge, des étudiants en science qui avaient trouvé un endroit sous terre où se réfugier : le métro. Les autorités nous avait fortement conseillé de nous confiner sous terre, si possible. Contrairement à ce que à quoi je m'étais attendu, le métro avait eu encore beaucoup de places disponibles. Il y avait eu beaucoup de morts et beaucoup de gens avaient fuit Santa Monica, se pensant en sécurité ailleurs. Le groupe de jeunes était parti le lendemain tandis que j'étais restée, ne sachant pas où aller.