maux roses

XXVIII. el pollo salvador

Un coup de sonette, puis un deuxième, puis un troisième, puis un quatrième...
Pas de réponse, Joy se mit donc à frapper contre la porte tout en continuant de presser la sonette.
Après quelques secondes, une clé tourna dans le verrou et la porte s'ouvrit sur Olivio.

- T'es malade ?! S'énerva t-il.

- Bah oui ! Rit Joy.

Il soupira et essaya de refermer la porte mais elle l'en empêcha en callant son pied dans l'encadrement.

- Oli ! Tu va m'éviter combien de temps encore ?

- Parce que maintenant t'as besoin de moi ?!

- J'ai besoin de ton amour, pas de tes soins médicaux. Apprends à faire la différence.

- Mes soins médicaux... Soupira t-il. Tu comprends rien ?! Tu va bientôt mourir et j'étais même pas au courant ! Tu m'a menti !

- Et toi, quand est-ce que tu va comprendre que mon temps est compté ? Et que tu risque de regretter de m'avoir boudé pendant trois jours quand il sera trop tard ?
On peut pas se permettre ce genre de fantaisie !

Le rappeur réalisa soudainement le temps précieux qu'il était en train de perdre mais malgré tout il en voulait à sa copine en qui il avait tant confiance d'avoir osé lui mentir.

- Tu joue avec mes sentiments maintenant ? Questionna le rappeur.

- Je ne joue pas avec tes sentiments je t'explique les choses ! Tu fais ce que tu veux de ces infos.

- Tu va vraiment bientôt mourir ? Demanda t-il plus calmement.

- Oli...

- Je veux pas. Je suis pas prêt.

La libraire poussa lentement la porte et le prit dans ses bras.

- Tu ne dois pas être triste. Déclara t-elle.

- Je suis désolé mais j'y arrive pas.

- On va profiter du temps qu'il nous reste ensemble...

Olivio attrapa le visage de son amoureuse et l'embrassa puis il la garda contre lui plusieurs longues minutes, sans dire un mot.

*

- Attends moi ! Cria Olivio en riant, coursant Joy.

Elle jetta son haut à la volée et couru jusqu'à la mer. Le Toulousain la suivait comme il le pouvait. Il la rattrapa lorsque l'eau leur fut arrivé à la taille, il lui attrapa les hanches et la poussa avec lui sous l'eau.
Après quelques secondes, ils remontèrent leurs têtes à la surface à bout de souffle et s'embrassèrent morts de rire.

- Toi t'as vraiment pas de mal à rentrer dans l'eau.

- Ça va elle était chaude.

- Ouai... Ça passe...

La jeune femme peinait à respirer ce qui inquiétait son copain mais elle lui sourit d'un air rassurant et enroula ses bras autour de ses épaules. Elle déposa son visage contre son torse mouillé et ferma les yeux en reprenant son souffle.

- Ça va ? Ou t'as besoin qu'on revienne sur la plage ?

- Non, t'inquiète... Je vais me remettre... Laisse moi un peu de temps...

Elle souriait, sa tête était réchauffé par la douceur des rayons du soleil, sa respiration semblait être le dernier de ses problèmes, elle se serait presque endormie.