maux roses

XIX. toi

Joy ouvra lentement les yeux, elle n'était pas dans un lit mais sur un canapé. Affalée dans les bras d'Oli qui entouraient sa taille, il dormait encore paisiblement...
Sa tête était reposée contre son torse et leurs mains enlacés ensemble.
Elle souriait, cela faisait plusieurs semaines qu'elle attendait ce moment.
C'était si nouveau pour elle... L'amour.
Elle le regardait fixement et observait son visage, chaque détail, chaque pore de sa peau, elle voulait apprendre à le connaître encore mieux.
Elle ouvrit un peu plus grand la main du rappeur toujours plongé dans le sommeil et joua avec ses doigts pour s'occuper.

Au bout d'environ 15 minutes, il ouvrit les yeux.

- Salut... Marmonna t-il.

- T'as bien dormi ? Demanda t-elle.

- Bof... J'aurais mieux dormi dans un lit.

- Je comprends pas pourquoi on est restés sur ce canapé.

- Je me rappelle plus. Je ne me rappelle que de ce qu'il s'est passé devant le lac. Sourit-il timidement en caressant le bras de la libraire.

- J'avais peur que tu ne veuille plus en parler.

- Bien sûr que si, on peux en parler quand tu veux.

- Maintenant.

- Allez... Soupira t-il en se redressant difficilement.

- Tu m'a embrassé mais est-ce que c'est parce que t'en avais envie ou tu avais un vrai projet en tête ?

- Un projet ? Rit-il. Oui... On peut appeler ça comme ça. J'ai envie d'être avec toi Joy. J'ai des sentiments naissants qui commencent à se concrétiser...

- Vraiment ? Dans ce cas... On pourrait essayer d'être un couple ?

- Tu te sentirai prête à me supporter ? À supporter mon métier ? Et ma culture général à l'opposé de la tienne ?

- J'accepterai. Même si tu confonds Alain Damasio avec Damso.

Il se mit à rire en plaquant sa main sur son visage.

- Olalala... J'ai vraiment dû faire la pire première impression.

- Tu n'as jamais fais très bonne impression si je dois être honnête. T'es souvent maladroit mais... En discutant avec toi je me suis rendue compte que moi aussi j'étais maladroite de par ma manière d'être.
Donc finalement on s'en sort bien tous les deux.

- Si on est tous les deux maladroits, on se pardonnera nos maladresses ?

- Moi j'accepte de pardonner les tiennes.

- Moi aussi...

Joy se pencha pour embrasser le Toulousain, elle posa ses mains sur ses joues et sourit contre ses lèvres. Olivio glissa ses doigts dans les longs cheveux bouclés de la Mexicaine. Ils étaient en paix désormais, même si Oli n'avait pas suivi sa raison, il avait la sensation d'avoir prit la meilleure décision car ce matin il était rempli d'une joie qu'il ne ressentait pas hier matin.

- Oli ?

- Oui.

- Si t'accepte qu'on soit ensemble... Alors je te demande une chose.

- Je t'écoute.

- Je veux que tu arrête les mensonges.

- C'est promis, je serai honnête avec toi et je te dirais tout.

- Pas qu'avec moi.

- C'est à dire ?

- Opaline... La fille que tu côtoyais à Toulouse.
Je veux qu'elle sache que tu es en vacances avec moi et que tu lui a menti.
Aussi bien par égard pour moi que pour elle.