Chapitre 10

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Cela faisait 1 semaine maintenant que l'armée d'Adarlan se préparait à donner l'assaut et ils étaient fin prêts.
Odin n'avait pas particulièrement aimé le message que lui avait envoyé Lirian, mais ne s'inquiétait pas. Il savait que son armée était puissante et il avait des pouvoirs magiques que nul autre ne possédait. Il était convaincu qu'il remporterait cette guerre et qu'Adarlan tomberait dans les flammes. Il comptait châtier Loki pour sa désobéissance, lui qui aurait dû rester fidèle à son monde coûte que coûte. Il sourit en coin en se levant de son trône, avant de sortir de la pièce, le dos droit et fier comme à son habitude.
Il marcha à travers les longs couloirs d'or jusqu'à la chambre où était toujours retenue la princesse Aurore. Il y entra sans toquer ce qui fit sursauter la jeune femme assise sur le lit. Elle le regarda les yeux noirs de colère comme la dernière fois qu'elle l'avait vu quand il l'avait emprisonné. Elle remarqua qu'il était vêtu d'une armure d'or et de son casque de guerrier, tenant son sceptre de sa main gauche. Elle se leva du lit et lui fit face, nullement apeurée, sa mère lui avait appris à ne jamais trembler devant un homme, aussi intimidant soit-il.

Odin: L'armée de ton père va bientôt arriver.
Aurore: Je crains que l'effort vestimentaire que vous ayez fait ne soit vain, il sera taché de sang dès que mon père aura franchi vos portes.

Le roi ricana en la regardant, elle avait de l'audace.

Odin: Tu as de la chance que j'ai besoin de toi vivante.
Aurore: Vous ne me faites pas peur.

Il s'avança vers elle et d'un geste rapide lui envoya une gifle qui la fit tomber au sol. Elle se tint la joue quelque peu étourdie et remarqua qu'elle saignait légèrement au coin des lèvres. Elle se releva et arborait toujours le même visage impassible et froid.

Odin: Tu es courageuse, beaucoup d'autres auraient supplié que je les épargne.
Aurore: Je suis Aurore, fille du roi Lirian et de la reine Isabel. Héritière d'Adarlan. Je ne suis pas les autres. cracha-t-elle
Odin: Dans quelques heures ton royaume ne sera plus qu'un tas de cendres. Ils vont regretter de m'avoir trahi et en particulier Loki.

Sur ses mots, il tourna les talons et sortit de la pièce pour rejoindre ses soldats, la bataille approchant. La princesse avait tressailli au nom de son mari, elle redoutait qu'il lui fasse du mal. Instantanément elle s'approcha des fenêtres pour essayer de sortir et s'échapper mais c'était inutile. Il n'y avait plus de gardes qui la surveillaient mais Odin avait pris soin de verrouiller magiquement les sorties.
La jeune femme soupira lourdement en retournant s'asseoir sur le lit. Il n'y avait rien à faire et la guerre qui allait commencer d'ici peu, les soldats de son père ne tarderaient pas à arriver.

En effet quelques longues minutes plus tard Lirian, Loki et l'armée étaient aux portes du palais. Le roi montait un beau cheval noir, son visage était dur et fermé, il allait faire payer Odin.

Lirian: Loki ?

Le jeune homme fit avancer son cheval jusqu'à lui.

Loki: Oui ?
Lirian: Je sais que c'est ton père mais il s'agit de ma fille aussi. Je ne compte pas le tuer mais tu comprendras que je dois l'attaquer.
Loki: Je ne vous reproche rien, ce qu'il a fait est impardonnable. Je suis avec vous pour attaquer Asgard et de toute manière, c'est Aurore mon foyer maintenant...

Le souverain esquissa un sourire en posant une main sur son épaule.

Lirian: Tu es un garçon sage, tu as tout de ta mère.

Le prince le remercia d'un sourire à la fois triste et sincère. Il leva le regard vers le palais cherchant désespérément où pouvait bien être sa belle. Il ne pensait qu'à une chose, la délivrer, il espérait qu'elle ne soit pas blessée. Et il pensait aussi à sa mère, toute seule face à son père. Il soupira lourdement en secouant la tête, chassant ces pensées pour se concentrer sur la bataille qui s'annonçait.
Les portes d'Asgard s'ouvrirent sur Odin, Loki le vit et le fixa mais il ne reconnut rien en lui, il avait l'impression de voir un étranger. Il ne sentit que cruauté et lâcheté. Peut-être avait-il toujours été comme ça finalement ? Mais il ne l'avait sûrement pas vu car c'était son père.

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