Je serais là.

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Quelques jours se sont écoulés depuis le retour de Kamilia chez elle. Le mercredi, la reprise fut difficile : reprendre le bus, marcher dans la foule.. Malgré ses débuts de crise apparents, Jean réussit sans problème à apaiser la jeunette. Le lendemain, la journée se déroule un peu mieux. Aidée par son meilleur ami, Kamilia arrive à gérer ses émotions tout au long de la journée. En fin de journée en prenant le bus, il n'y a plus beaucoup de places de libres.

« Kam, tu arriveras à t'asseoir près d'un inconnu ? » demande Jean en constatant qu'il ne trouvera pas de place à côté de son amie.

« Je pense que oui, ça devrait aller. » répond-elle, peu sûre d'elle.

La jeune femme passe sa carte de bus, Jean passant la sienne juste après elle et tous deux tentent de trouver une place non loin de chacun. Par miracle, dans le fond du bus où se trouvent cinq places, deux d'entre elles sont libres. Kamilia passe en premier et Jean se met sur la place du milieu. Sur la gauche de la jeunette se trouve un homme d'environ la trentaine et sur sa droite, Jean.

Le trajet est difficile. Son esprit est préoccupé. Elle a constamment l'impression d'être en danger. La seule chose qu'elle peut faire pour se détendre, c'est écouter de la musique pour tenter de penser à autre chose. Une chanson défile et le trajet aussi par la même occasion. Kamilia est enfin un peu plus détendue lorsque soudain, elle sent l'individu à sa gauche se rapprocher d'elle.

Là, elle panique. Pourquoi s'approche t'il ? Elle voit les lèvres de l'individu bouger mais n'entend rien avec ses écouteurs. Son cœur bat de plus en plus vite et bim, c'est un début de crise qui se fait voir. À ce moment précis, tout se passe très vite. La panique l'envahit, sa respiration s'accélère et les larmes lui montent aux yeux. Elle prend l'initiative de les fermer, prend une grande inspiration et sursaute lorsqu'une main se pose sur son épaule, faisant tomber ses écouteurs de ses oreilles.

« Kam, ça va ? » demande Jean.

« Excusez-moi mademoiselle, je ne voulais pas vous faire de mal, je descend juste au prochain arrêt. » s'excuse l'homme qui était assis à côté de la jeune femme.

« Non je.. Pas de souci. C'est moi qui suis désolée, je suis à cran. » répond-elle en se décalant pour laisser l'homme passer.

Ce même homme s'en va, laissant une place libre au plus grand bonheur de Kamilia. Avant que la porte ne s'ouvre et qu'il descende, il revient vers Kamilia, lui donnant un petit papier.

« Je ne sais pas ce que tu as vécu mais cette dame m'a beaucoup aidé après mon agression. Bonne continuation. » dit-il gentiment, descendant enfin.

Étonnée et sans avoir pu répondre, la jeunette observe le papier qu'elle vient de recevoir.

« "Katherine Milers, Psychologue spécialisée dans les comportements post-traumatiques." Je vois.. intéressant. » marmonne-t-elle.

Mettant le papier à l'abri dans son sac, elle peut enfin sortir du bus suivie de son ami. Ils rentrent chez eux et après avoir déposé leurs affaires, Jean part prendre une douche et Kamilia commence ses devoirs. En sortant ses cours de son sac, elle revoit le petit papier. Elle le relit une fois, deux fois, et le remet finalement dans un tiroir en sécurité. Terminant ses devoirs, elle peut enfin se détendre. Jean entre dans la chambre et s'allonge aux côtés de la jeune femme.

« Tu t'es encore améliorée aujourd'hui. Je suis fier de toi. » dit-il.

« J'sais pas trop.. Mes crises démarrent vraiment pour un rien.. » répond la jeunette d'un air dégoûtée.

« Hé. Tu souffres encore de stress post-traumatique, tes crises sont totalement normales. » la rassure-t-il.

Tout à coup, la jeune demoiselle sent son téléphone portable vibrer et lorsqu'elle le prend, le joli petit nom de trois lettres de son amie apparaît.

That's who I am. ( Levi x Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant