l'amour des morts - nekfeu

dix-neuf.

« Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant. » - M. Kundera.

Il est tard -ou tôt, selon les points de vues- lorsque je rentre de notre soirée improvisée avec les gars. Je retire mes chaussures que je balance dans l'entrée avant de m'engouffrer dans mon appartement. La séance studio et les verres d'alcool que j'ai bu m'ont épuisé, alors je me couche directement, sans même prendre la peine de me déshabiller. Je m'endors rapidement.

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Ma tête me fait mal, mon corps peine à bouger: j'ai définitivement trop bu hier soir. Mon oreiller sur la tête, je grogne en entendant ma sonnerie de téléphone retentir.

Je pose mon oreiller et attrape mon téléphone, il est déjà 17 heures. Je regarde qui m'appelle et décide de ne pas répondre en voyant que c'est un numéro inconnu. J'en profite pour regarder les quelques notifications que j'ai pu avoir dans la journée. Aucune ne venant d'elle.

J'aurais trouvé ça bizarre si mon état second n'était pas aussi important. Je verrouille mon portable et décide de me lever. Évidement, je retombe presque instantanément dans le lit tant j'ai mal partout. Je m'y reprends une deuxième fois et marche jusque la cuisine. J'ouvre le frigo et décide, par dépit et flemme, de manger le reste de mon repas d'avant hier. Froid.

Je ne sais pas si c'est mon état altéré qui me donne cette impression, mais j'ai l'impression que quelque chose ne va pas. J'ai l'estomac noué, pas par l'alcool, mais par l'angoisse. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'elle ne va pas bien. Alors je lui écris.

Sans réponse.

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Je croyais que tout commençait à aller mieux mais je me trompais. Je croyais qu'une fois prêt, tout changerait. Mais tout n'a fait que se dégrader. Mais ça, je ne l'ai su que bien après.