« Les morts, ce sont les coeurs qui t'aimaient autrefois. » V. Hugo
Je m'en veux. Je m'en veux tellement. Je n'ai pas le droit de l'oublier. Je n'ai pas le droit de ne pas penser à elle. Mais pourtant, quand je suis avec Léna, je me sens coupé de tout, et j'aime ça. Et je m'en veux d'aimer ça. Je n'ai pas le droit d'être heureux, pas sans elle.
Cela fait plus de deux heures que je suis rentré et je n'arrive pas à trouver le sommeil. J'ai l'impression qu'elle m'en veut, alors je m'en veux pour elle.
Je n'arrive pas à dormir alors je sors. J'ai besoin d'air, j'ai besoin d'être avec quelqu'un d'autre que mes pensées alors je me retrouve devant ce grand bâtiment, hésitant. J'enfonce le bouton portant son nom.
- C'est Ken, je dis simplement.
Elle ne me répond pas, mais le bruit du déverrouillage se fait entendre. Je monte les quelques étages nous séparant et entre par la porte qu'elle avait préalablement laisser ouverte. Je retire mon manteau et l'accroche avant d'entrer dans l'appartement.
Nos regards se croisent et elle comprend. Elle comprend que je n'ai pas envie de discuter, alors elle ne dit rien et se blottit simplement dans mes bras. Et on finit par s'endormir comme ça.
*
Le simple fait qu'elle ait compris, par un simple regard, que j'allais mal sans poser de question me plaisait. J'avais l'impression d'être compris. J'avais besoin d'elle.
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l'amour des morts - nekfeu
Fiksi PenggemarElle était l'un de ces regards qu'on oublie pas, une sorte de fantôme du passé qui me permettait de combler et oublier. Et pourtant, je ne pourrais jamais l'oublier. « C'est précieux une vraie souffrance, on y tient comme à un trésor, on la protège...