« Le secret pour aller de l'avant est de commencer. » - M. Twain.
Il est plus de trois heures du matin, son sourire n'a pas une seule fois quitté son visage, et encore moins le mien. Cela fait plus de deux heures que l'on est assis sur les quais de Seine, main dans la main.
Elle porte mon manteau sur son dos pour la protéger du froid qui, mine de rien, est bien présent en ce soir d'hiver. Moi, j'essaye de faire bonne figure malgré le fait que je me les gèle sévère.
Je l'écoute attentivement me raconter des anecdotes toutes plus bizarres les unes que les autres, en en racontant quelques unes à mon tour.
- Il est déjà cinq heures, elle me dit.
On a passé la soirée à marcher et discuter, on a mangé et on s'est laissé vagabonder dans les rues bondées. On a fini par atterrir ici, dans un espace-temps qui semblait pouvoir durer une éternité.
Pourtant, c'est à ce moment qu'on s'est quittés. Je l'ai raccompagnée jusque chez elle, nos lèvres se sont encore trouvées et j'ai fini par rentrer à pieds.
Et c'est à ce moment qu'elle m'a rattrapée, elle qui avait quitté mes pensées le temps d'une soirée.
*
C'est la première fois que je n'y pensais pas. Elle était toujours là, dans un coin de ma tête, je le savais, mais elle n'occupait pas mes pensées quand j'étais à ses côtés.
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l'amour des morts - nekfeu
Fiksi PenggemarElle était l'un de ces regards qu'on oublie pas, une sorte de fantôme du passé qui me permettait de combler et oublier. Et pourtant, je ne pourrais jamais l'oublier. « C'est précieux une vraie souffrance, on y tient comme à un trésor, on la protège...