Chapitre 2

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Quelques instants plus tard

Je suis assise sur le canapé de la chambre, j'écoute de la musique tranquillement et je trafique avec le bras droit de mon exosquelette.

Soudain j'entends toquer à la porte, le coup est tellement fort que la porte tremble, je me lève et je vais ouvrir. J'entreouvre la porte, je lève les yeux pour voir mon interlocuteur, serait-ce ?

-Bonjour Madame Hassan, je sui-

-Enchantée Monsieur, ou devrais-je dire lieutenant Wilhelm.

-Pas besoin de formalités demoiselle, Reinhardt suffira.

Il m'affiche un grand sourire, il est comme tout ce qu'on dit de lui. Jovial et bienveillant, mais je ne le pensais pas aussi grand. Il m'intimide, je parrais riducule à côté de lui. Il me sort vite de mes pensées.

-Vous me suivez ? Je vais vous faire visiter les lieux.

-Avec plaisir.

Avant de sortir je place la prothèse sur mon dos. Je porte des habits de citadin qui cachent bien évidement mon exosquelette, lui porte un polo et un pantalon marqués du logo de l'organisation, j'ai l'air d'une vraie touriste à coté de lui.

Nous marchons côte à côte dans les longs couloirs des chambres, je remarque que la chambre de Angela est collé à une infirmerie. J'en déduis donc que la porte que j'ai trouvée dans mon atelier relient l'infirmerie et mes quartiers.

Reinhardt en profite pour me raconter tout un tas d'histoires sur les anciennes missions qu'il a fait avec chacun des agents lorsque nous passons devant leur chambre. Je note tout les détails dans mon carnet, je n'en perds pas une miette. Reinhardt s'arrête, me regarde et dit :

-C'est quoi tout ce que vous écrivez ?

-Des notes sur tout ce que vous me dites, des informations sur les agents que j'ai pu trouver en faisant des recherches.

-Pourquoi utiliser un carnet en papier alors que nous avons plein de nouvelles technologies ?

-J'aime bien la sensation du papier.

-Vous permettez ?

Je lui tend mon carnet à contre cœur, même si il n'y a rien de compromettant marqué dedans. Je le regarde feuilleter les pages tout en marchant.

-C'est très précis tout ça, dites moi, où avez vous trouvé tout cela.

-J'ai fait des recherches dans les fichiers de l'organisation et j'ai observé attentivement plusieurs de vos missions.

-Vous possédez un exosquelette dorsal n'est ce pas ? Il y a plein de schémas dans votre carnet.

-Oui, effectivement.

Je fais bouger un des bras et je reprends mon carnet gentillement.

-Impresionnant, donc votre travail consiste en ca ?

-Pas seulement, mais pour la plus grande partie oui, je peux aussi soigner avec ces bras, porter des charges très lourdes, chaque bras a son utilité. C'est un peu gênant de se dire que l'on a une arme dans le dos même quand on dort, voilà pourquoi ce modèle-ci est détachable.

-Je me rejouis de voir tout cela à l'action.

-C'est mon modèle le plus récent et je n'ai pas encore l'habitude de travailler avec. Aux forces spéciales, j'ai plutot eu à faire des missions d'espionnage et d'infiltration, les bras ont à la base été imaginés pour le champ de bataille.

-Ne doutez pas de vous, Zaïna. Vous m'avez l'air d'être une jeune femme pleine de potentiel.

J'ai bien remarqué son accent prononcé lorsqu'il m'a adressé la parole pour la première fois, quelques instants auparavant. Je décide de lui poser une question, en Allemand :

Overwatch : médecin de combatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant