Chapitre 15

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16h24, (heure locale), 30 novembre 2064.

Restaurant de l'hotel, centre ville de La havane, Cuba

Je suis assise à la table du restaurant de l'hotel, dos au commandant qui lui est assis à une autre table. Nous communicons sans nous regarder de manière à ne pas attirer l'attention.

Tout deux habillés en civils, moi en bourge française, lui en chemise à fleurs colorée. Ce qui lui donne une allure assez comique comparé aux habits militaires sombres qu'il porte d'habitude.

Nous discutons une dernière fois du plan de la mission en mangeant. Il sort un ordinateur portable de son sac, le pose sur sa table et dit :

-Donnez moi juste l'accès à votre caméra rétinienne et vous serez prête à partir.

Je m'éxecute et demande :

-Et ma substance narcotique ?

Discrètement, il fait glisser sous son siège un étui à cigarettes jusqu'à mes pieds. À l'intérieur était placé un chiffon enduit d'une substance qui endormira le concerné dès qu'il l'inhalera.

Je place le précieux objet dans le petit sac à main accompagnant ma tenue plus qu'éxagérée. Je porte un pantalon noir, droit, accompagné d'une chemise blanche et d'une sorte d'écharpe autour de mon cou. Pour compléter le style de richto : une paire d'escarpins rouge, brillants et des lunettes de soleil, dissimulant mon regard.

Je termine mon assiette et je remet un peu de rouge à lèvres avant de me lever en dégageant mes cheveux, lissés pour l'occasion, de mon visage et je pars pour la distillerie. Je marche dans les rues et je n'attire pas l'attention, même avec mon habillement assez particulier. J'imagine qu'ils ont l'habitude des touristes par ici.

Je passe à côté d'un grand magasin de cigares et j'atteins enfin ma destination, la distillerie Don Rumbotico. La facade de l'immeuble portait une inscription publicitaire, accompagnée du portrait d'un omniaque moustachu habillé richement.

Une voix dans ma tête lit l'inscription :

"Savourez la qualité. Seulement le meilleur. Belles paroles pour une organisation terroriste."

La voix provenait du canal de transmission de l'équipe, elle appartenait au cowboy. Je ne réponds pas, je suis concentrée sur les deux gardes de sécurité postés devant l'entrée.

J'avance, confiante, la tête haute. Je décline mon identité factice aux gardes qui me laissent entrer, prenant mon accent français imité comme preuve de la véracité de mes propos.

J'entre, dans ce qui était une véritable usine, des tas de personnes et d'omniaques sont en train de manipuler tout un tas de machines, certains transportent même des caisses pleines de bouteilles.

Je reste proche de la porte d'entrée et un homme en costard vient m'accueillir en souriant de toutes ses dents, il s'adresse à moi en anglais avec un fort accent espagnol :

-Madame de Montazac, enchanté, je suis Aniel Alonso, directeur de l'endroit.

Il me fait visiter l'endroit, en me montrant le tout en surface, pas de visite des caves et il ne me montre pas comment les marchandises partent. Je dis, avec mon magnifique accent français :

-Je déplore le fait de ne pas pouvoir en voir plus, je tiens à garantir la qualité de la marchandise et le respect des producteurs. Je trouve que c'est la moindre des choses.

Le patron parrait saoulé, aurais-je pris mon rôle trop au sérieux ? Il continue alors à me faire visiter les lieux et me propose ensuite de visiter le fort de la mer.

Overwatch : médecin de combatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant