Overwatch : médecin de combat

Chapitre 18

"-Docteur Haze, Haze !!? Quel est votre status ! Répondez bon sang !"

Je réponds grâce à mon système de communication oculaire :

"Occupez vous des autres, je me passerais bien de vos ordres dans l'état actuel des choses. C'est à cause de vous si on se trouve dans un merdier pareil et là, je suis loin d'en sortir."

J'aurais bien répondu plus poliment si je n'étais pas énervée à ce point, qui aurait cru qu'une mission menée par un tacticien débutant aller se passer comme ça.

Il y a eu une attaque dans un grand centre commercial en Slovaquie. Tout les omniaques employés là bas se sont soudainement retournés contre les clients et les employés humains. Et comme Overwatch est là pour maintenir la paix et protéger les bons petits citoyens, une équipe d'agents, dont moi, ont été envoyés pour régler le conflit en urgence.

Deux techniciens militaires et l'un d'eux est informaticien. Ajoutez à cette mauvaise troupe un protecteur en armure blindée, deux fantassins et moi, le pauvre médecin qui doit tenir en vie toute cette belle équipe.

Je me trouve au rayon surgelé, seule la lumière des congélateurs et celles des paneaux "Sortie" me permettent de me repérer. Pourquoi ca ? Et bien, un des stratèges a estimé judicieux de demander aux techniciens de couper la lumière. Quelle bonne idée de donner l'avantage de la vue aux omniaques qui, pour la plupart sont équipés de vision nocturne.

Heureusement que mon oeil droit me confère une vision supérieure à la moyenne, car sans ça, je pense que j'aurai fini comme l'agent Beldrogas, il était bien sympa ce gamin. Un de ces foutus grille pain l'a embarqué et on n'a reçu aucune communication provenant de lui depuis.

Je suis blessée à la main  à cause de ça, j'ai égaré mon fusil et je n'ai pas le temps de me soigner pour l'instant, il faut que je garde un maximum d'énergie, utiliser mon rayon biotique me fatiguerait trop.

Je suis en train de rejoindre un des techniciens qui a partagé sa position, j'avance en rampant au dessus des étagères sur lesquelles je me suis hissée en faisant le moins de bruit possible.

Mon arme est sûrement enterré sous un tas d'articles de puériculture, étant le rayon où nous avons été déployés. Puis, peu après que nous ayons posé les pieds sur le carrelage, un des omniaques a donné l'alerte avant que nous puissions l'attaquer.

Techniquement, j'ai le droit de neutraliser ces robots, car ils ont ouvert le feu sur des civils innocents.

Je possède sur moi ; mon exosquelette, une de mes lames, l'autre a servi à trancher les conectiques d'un omniaque hostile avant que l'équipe doive se séparer et d'une boîte de conserve de 1kg contenant des haricots. 

Les haricots peuvent servir de diversion, potentiellement d'arme contondante et éventuellement, créer un court-circuit dans les systèmes de l'assaillant. Je m'approche de la position de mon allié, jusqu'à ce qu'un cri glaçant résonne à ma gauche.

Cette plainte était celle d'une femme, cela me semble être un cri de douleur, alors, instinctivement, je tourne la tête vers la provenance de la nuisance.

-Pomoc ! Prosím !

(À l'aide ! S'il vous plait !)

-Ferme-là !

Le son d'une voix robotique, un cliquetis métallique et un bruit de choc résonne, puis une nouvelle plainte échappe à la femme. Le robot vient de la taper et de ce que je peux appercevoir du haut de mon perchoir, il est en train de la traîner vers la réserve du magasin.

Une voix dans mon oreilette m'avertit de ce que je sais déjà :

"Il y a un civil menacé par un omniaque"