Le passé ne meurt jamais - Chicago PD

Partie 14

On a aussitôt pris nos vestes puis on a quitté le bâtiment. Antonio a pris le volant...

-      Jay, si j'avais su pour ...

-       T'en fais pas Antonio, le coupais-je.

-      J'suis sérieux. Si j'avais su pour vous deux, je t'aurais prévenu. J'suis vraiment désolé.

Je tourne mon visage et lui adresse un sourire reconnaissant. Je savais très bien qu'il avait voulu aider Lindsay avant tout, mais ça avait été plus que fort que moi.

Je pousse un soupir en y repensant. Dire que j'avais voulu me battre avec lui. Celui qui m'a permis d'entrer dans l'unité. Celui que je considère comme mon mentor.

-       C'est moi qui te dois des excuses ...

-       C'était sous l'coup d'la colère mon pote. C'est oublié.

Je regarde de nouveau par la fenêtre et pousse un soupir. Il était à peine 15 heures et il y avait déjà un bon embouteillage.

-       Ca fait longtemps que vous êtes ensembles ?

-       Ca faisait un peu plus de 5 mois ...

-       Faisait ?

-       Ouais... Faisait, répétais-je dans un murmure.

Ce mot résonnait douloureusement dans ma tête. Je n'arrivais toujours pas à m'y faire, pourtant c'est moi qui en avais décidé ainsi.

-       Je m'étais rendu compte que vous étiez proches ... Mais 5 mois ...  Honnêtement je n'y aurais jamais pensé.

-       On a préféré ne rien dire. De toute façon avec Voight on n'avait pas trop l'choix ...

-       C'est à cause de lui que vous n'êtes plus ensemble ?

-       Vu comment ça s'passe depuis qu'il est au courant, difficile de travailler dans ces conditions ... On aurait du lui parler avant je sais, mais il m'avait déjà averti de ne pas approcher Lindsay. Elle était partie le voir pour mettre les choses au clair, il lui a dit qu'il ne voulait pas de relation dans son unité...

Il me regarde les sourcils froncés.

-       Toi et moi on sait que ce n'est pas la vraie raison ? Si c'était le cas, il aurait interdit la relation de Burgess et Ruzzek.

-       Je sais'...

-       Il faut que tu parles à Voight mon pote. C'est pas en Lindsay qu'il n'a pas confiance c'est en toi.

-       Pourtant ce n'est pas ce qu'il lui a fait comprendre.

-       Comment ça ?

-       Il lui a gentiment dit qu'elle pouvait s'amuser avec qui elle voulait, sauf avec moi.

-       Sérieusement ?

-      Ouais ... D'après lui, je n'aurais plus fait mon job correctement une fois qu'elle m 'aurait brisé le cœur...

-       Et vous lui avez prouvé le contraire. Lindsay et toi êtes sortis ensemble bien avant qu'elle ne fasse plus partie de l'équipe. Et vous avez continué de faire votre job comme il le fallait. Alors dites lui la vérité, que vous étiez déjà ensemble avant que Lindsay ne change d'équipe.

-       Je sais pas ... Je ne pense pas que ça soit une bonne idée.

-       Et tu crois que c'est mieux de démissionner ?

Assez surpris, je me tourne face à lui.

-       J'suis pas con Jay... Sache une chose mon pote, c'est que Voight considère Lindsay comme sa propre fille. Ce n'est pas parce que tu n'es plus dans l'équipe que tu ne l'auras plus sur le dos. Du moment que tu fréquenteras Lindsay, t'auras toujours affaire à lui.

-       Je ne démissionne pas pour pouvoir me mettre avec Lindsay !

-       Hmmm ...

Je sens qu'il ne me croit pas,  On finit par arriver à l'endroit que Lindsay nous avait indiqué. Il éteint le moteur puis se tourne vers moi.

-      Si tu veux mon avis, tu fais une grosse erreur de la lâcher...  Et tu en ferais une plus grosse si tu démissionnais.

Je ne réponds rien. J'en avais bien conscience...

-       Donc t'es prêt à perdre Lindsay et ton job sans même réagir ? Je te croyais plus battant que ca mon pote.

-       Parce que tu crois que c'est facile ? De travailler sous les ordres d'un chef qui te rabaisse toute la journée ? Tout ça pourquoi ? Parce que t'as été assez con pour avoir des sentiments envers une personne, un membre de son équipe qu'il surprotège et qu'il ne laisse personne s'en approcher? Non, j't'assure que ca l'est vraiment pas Antonio . Mais ce n'est pas ca le plus dur. Tu sais ce que c'est ? C'est de travailler non stop avec une personne à qui tu tiens plus que tu ne le devrais, tout en sachant que tu n'as pas le droit d'espérer plus.

Les mots étaient sortis tout seul. Je ferme les yeux, comprenant que j'en avais trop dit. Je m'en voulais d'avoir laissé sortir ce qui n'aurait pas du.

-       Tu vois ... C'que tu viens d'me dire ? C'est ce que Voight doit entendre ...