Le passé ne meurt jamais - Chicago PD

Partie 44

Narrateur : Voight

- Après, tu tournes à gauche là ....

On roulait depuis plus de 15 minutes. Et plus on avançait, moins je me sentais à l'aise. Les routes qu'on prenait étaient de plus en plus étroites, sinueuses et obscures ...

Je jette un coup d'œil à mon rétroviseur. Les 6 voitures de police qui suivaient ma voiture ainsi que celle d'Olinsky, étaient toujours derrière nous.

Puis je jette un regard furtif à Erin qui est assise à mes côtés. Elle est de plus en plus anxieuse et nerveuse. J'entends sa respiration devenir plus rapide ...

- T'as verrouillé les portes ?

Je l'informe que oui pour la 5eme fois. Je ne sais pas si c'est une bonne idée qu'elle nous ait accompagnés, tout compte fait. Plus le temps passe, et moins elle a l'air d'aller bien.

- Tu prends le petit chemin sur ta droite ...

En voyant le chemin de terre qu'elle me désignait, je suis de moins en moins rassuré. Et je m'aperçois qu'à l'arrière, Jennifer et Nate le sont encore moins ...

On finit par arriver à destination 15 longues minutes plus tard. J'éteins le moteur, mais laisse les phares allumés. L'obscurité m'y oblige ...

Erin, Nate et Jennifer restent dans la voiture tandis que je rejoins le reste des équipes.

Pour avoir plus de lumière, les voitures de fonction ont laissé elles aussi, leurs phares ainsi que leur gyrophare.

- C'est ici ? me demande Elliot.

- Elle a reconnu l'endroit, acquiesçais-je.

Il affiche une mine pour le moins, pas des plus rassurées. Puis, toujours avec la même expression de crainte, il se retourne face à la demeure. On en fait tous de même.

On reste ainsi, en silence, pendant de nombreuses secondes. L'ambiance est lourde, pesante ... Puis Olivia finit par reprendre la parole.

- Maitre Barba a demandé à ce que toutes les pièces soient photographiées ....

Personne n'a envie de rentrer dans la maison ... Pourtant on doit le faire. On a conscience que les plus grandes preuves se trouveront ici.

Si dès notre entrée, on a été étouffés par l'odeur nauséabonde et infecte qui régnait à l'intérieur de la maison, ce n'est rien comparé à la vision d'horreur qu'on a sous nos yeux.

Des murs recouverts par d'innombrables photos ; Des traces de sang séché recouvrant le sol, mais aussi les murs et les fenêtres ; Des fenêtres barricadées ; Des chaînes pendant du plafond ...

Je me retourne alors vers le reste de mon équipe, qui n'a toujours pas prononcé un seul mot depuis que nous sommes ici. Puis, d'un ton grave, je leur dis :

- Personne ne doit rentrer ici.

Mais c'était trop tard. Les cris d'horreur poussés par Jennifer me le confirmèrent. Elle n'était pas venue seule. Son frère était avec elle. Ainsi que Tina, Maverick et Grace.