Gone

Chapitre 20

Je me réveille dans le noir. Je suis allongée par terre... un par terre qui bouge. Je devine que je dois me trouver dans une camionnette.
Je me relève avec difficulté. Le véhicule change subitement de direction et je tombe sur quelque chose.

- Aïe !

... plutôt quelqu'un.

- S... Stiles ? je devine.

- Lydia ?

Je l'aide à se mettre debout. On se maintient mutuellement en équilibre.

- Scott ? appelle Stiles.

Pas de réponse.

- Il y a quelqu'un ?

Silence total.

On cherche à tâtons la présence de quelqu'un. On utilise nos téléphones en guise de lampe torche. Mon faisceau de lumière fini par rencontrer non un humain mais... un chien. C'est le seul être vivant (à part nous) présent dans la camionnette. Couché par terre, il semble endormi.

- Où est-ce qu'on nous emmène ? je panique. Qui sont ces gens qui nous on attaqués ? Où est Scott ?

Même si je sais que mes questions ne trouverons aucune réponse, j'ai eu besoin de les formuler à voix haute.
Stiles s'assoit. Je fais de même. Il m'attire près de lui.

- Peut-être que si on réveille le chien il nous dira ce qu'il se passe, propose Stiles d'un air sérieux.

- On n'est pas dans Corneil et Bernie, je ricane.

Au bout d'un long moment, le véhicule s'immobilise.
Les portes s'ouvrent brusquement. La lumière du jour me fais mal aux yeux. Je ne distingue pas très bien les personnes qui nous embarquent de force.
J'essaie de me débattre, mais je me sens étrangement faible.

- C'est inutile chérie, susurre l'homme qui me tiens. Les tranquillisants font toujours effet.

Mes yeux s'habituent peu à peu au soleil. Nous ne sommes plus dans la ville où nous nous trouvions quelque temps plus tôt (je ne saurais dire combien de minutes, d'heures ou même de jours sont passés).
Nous sommes menés au centre d'une épaisse forêt. Le chien endormi est déposé à mes pieds.
Stiles tente vainement la conversation avec nos "ravisseurs". Ses "qui êtes-vous ?" et "où on va?" n'obtiennent aucune réponse. La seule fois où quelqu'un à daigné ouvrir la bouche, c'était pour le prévenir d'une mort imminente s'il ne se la fermait pas rapidement.
Plutôt sympathique.

Nous sommes enfin relâchés, mais pas libres pour autant. Les hommes sont les mêmes que ceux qui nous ont tiré dessus : habillés tout en noir, une cagoule pour ne pas être reconnus. Ils sont au nombre de trois, armés jusqu'aux dents. L'un d'eux nous prévient :

- Osez vous enfuir, et vous ferez connaissance avec Mr Pistolet, dit-il en sortant l'arme.

- C'est pas très recherché comme nom, commente Stiles.

La balle part sans que je m'en rende compte.
Les yeux écarquillés de terreur, je me tourne vers Stiles. Il a une légère éraflure sur la joue.

- Et il ne rate jamais sa cible, termine l'homme.

Il tourne les talons pour rejoindre ses camarades.

- Tu vas bien ? je m'alarme en posant ma main sur son épaule.

Mon ami essuie le peu de sang qui commence à dégouliner sur sa joue. Il me lance avec un petit sourire :

- Je suis content de ma blague.

Stiles s'accroupit pour caresser le chien inoffensif, qui dort paisiblement. Je me demande bien qu'est-ce qu'il fait ici.

- La seul raison pourquoi nous sommes toujours ici, poursuit-il, c'est la disparition de Scott. Mr Pistolet ne me fais pas peur... quand il est posé par terre et vidé de ses balles.