Chapitre 1

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" Les rencontres de la vie sont comme le vent.
Certaines vous effleurent juste la peau,
D'autres vous renversent."
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Le soleil se dévoilait doucement...

Mon souffle s'évaporait, mes pieds fébriles commençaient à trembler et à ne plus écouter les commandes de mon cerveau, signalant qu'ils en avaient marre de moi.

En ce dimanche matin, la ville de San Francisco était déserte du fait que toutes les familles se soient rendue à la messe ou alors qu'ils aient préféré rester paisiblement chez eux.

Contrairement à moi qui ai boycotté le seigneur et ai plutôt décidé de faire un peu de footing, histoire de reprendre la forme.

Mauvaise idée.

Sentant mon rythme cardiaque frôlé la tachycardie, je m'arrêtai un moment le temps de reprendre mon souffle.

On ne forçait pas l'amour, encore moins quand il s'agissait du sport.

Ma respiration bruyante comme un chiot apprenant à aboyer le traduisait clairement, la sport ne t'aime pas Emma.

Mon footing de cinq minutes qui me parurent beaucoup plus longues, terminé, j'essayai tant bien que mal de rentrer chez moi en traînant des pieds comme une exilée qui cherchait son chemin dans le désert.

Je réussis à trouver l'oasis qu'était ma maison au bout de dix minutes. Fallait croire que je n'étais même pas allée loin, à peine quelques mètres de ma maison !

Il s'agissait de la dernière fois que j'osais infliger ces engourdissement à mon pauvre corps qui n'avait pourtant rien demandé.

Au contraire, un supplément de sommeil ne lui aurait pas été de refus.

Je pénétrai ma maison, traînant des pas et me soutenant au mur comme si j'allais accouché.

Le ridicule nous passe par dessus la tête quant on a mal.

- Déjà de retour ?; s'étonnait ma grand-mère en m'entendant arriver

Je la rejoignis dans la cuisine pendant qu'elle était occupée au fourneau à préparer le petit déjeuner et me précipitai au réfrigérateur pour en sortir une bouteille d'eau que je vidai d'une traite.

On aurait dit que je n'avais pas bu d'eau depuis une semaine.

- Quelques minutes de footing et elle veut déjà s'évanouir ; se moquait mamie

- Le sport c'est pas pour moi ; me défendis-je de ma voix enrouée

Cinq minutes de footing et ta voix est déjà enrouée Emma !

Mon souffle récupéré et mes jambes qui obéissaient à nouveau je quittai la cuisine et grimpai dans ma chambre pour prendre une douche.

Je me dépêchai parce j'allais bientôt être à la bourre pour aller au travail.

Qui m'avait envoyé de perdre autant de temps ? Personne.

Ce que Malika veut Dieu veutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant