Ce que Malika veut Dieu veut

Chapitre 38

« T'es célibataire ?»
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Deux semaines plus tard

Mes cils alourdis par du mascara, un léger glosse appliqué sur les lèvres, j'entrepris de relever mes braids en un chignon, tout en examinant mon reflet dans le miroir.

Le résultat n'était pas trop mal.

N'étant pas une grande adepte du maquillage, je commençais doucement, essayant de ne pas en faire trop sur mon visage pour ne pas finir comme une toile ratée.

Mon apparence m'avait toujours importé peu puisque de mon point de vue personne ne me prêtait attention dans la rue ni même nulle part d'ailleurs.

Pas que maintenant j'avais des administrateurs mais je me disais qu'il serait peut-être temps de commencer à prendre de soin de moi, m'occuper de mon image. Et bien sûr toujours dans la sobriété.

J'avais alors fait part de mon envie soudaine de glow up à Malika qui s'était fait une joie de me ramener toute une multitude de produits cosmétiques. Ceux dont j'avais connaissance : mascara, rouge à lèvres et phares à paupières, et ceux dont l'existence m'était complètement inconnue : primer, dont l'utilité m'avait encore échappée, anticernes, blush, et plein d'autres dont je ne me souvenais plus le nom.

Malika s'était donnée pour mission de me former à l'art du maquillage mais je devais avouer que je me mélangeais souvent et je n'avais pas vraiment le coup de pinceau. Alors je restais dans le minimalisme, mascara, glosse, éventuellement du rouge à lèvres et parfois du blush. Et ça me convenait parfaitement comme ça.

J'otai le peignoir que j'avais mis pour protéger ma tenue et ne pas la salir durant ma séance d'art faciale, bien que je ne mettais rien d'extraordinaire, et jetai un coup d'œil rapide à ma tenue.

Un t-shirt noir, une jupe écolière à carreaux mêlant rouge et noir et des sneakers blanches.

Mon "style" aussi avait subi quelques changements.

Je saisis mon sac à main, sortis de la chambre en prenant soin de la bloquer, car avec Évelyne dans les parages on ne savait jamais, et me dirigeai vers la chambre de celle qui j'espérais était déjà debout.

- Malika ; dis-je en cognant contre la porte

Aucune réponse.

J'essayai d'ouvrir la porte mais elle était verrouillée.

Dormait-elle encore ? Cette fille était impossible.

Je pris les marches, direction la salle à manger où je trouvai papa assis seul au bord de la table.

- Salut p'pa

- Bonjour chérie ; sourit-il

« Comment tu te sens ?»

- Hum, ça peut aller. Juste un peu stressée ; avouai-je

Il quitta la table.

- T'inquiètes, ça va bien se passer ; m'apaisa t-il

Il m'embrassa le front et quitta la salle à manger, l'air pressé.

J'entendis des voix, comme s'il parlait à quelqu'un, l'une d'elles se rapprochant et très vite la chevelure blonde de ma très chère cousine apparut.

- Salut toi ; lança t-elle un large sourire aux lèvres

« T'es seule ?»

Prenant ses aises, elle s'installa autour de la table.