Chapitre 30

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« Tout va bien, j'ai plus mal»

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- Et le million revient à Emma Dav...

" Whores in this house, there's some whores in this house, there's some whores in this house"

Je me relevai en sursaut et comme si la musique de Cardi b ne suffisait pas, tombai nez à nez avec deux yeux vairons qui me transpercèrent dès que j'ouvris les miennes.

La main sur la poitrine, je réussis à me redresser contre la tête du lit essayant tant bien que mal de reprendre mon souffle.

- Bien réveillée ; souriait largement Malika

- Pas du tout ; répondis-je toujours pas remise

« C'est flippant de se réveiller et de tomber sur deux paires d'yeux qui nous fixent Malika »

- Tu trouves ?; feignit-elle

J'allais lui répondre mais un nouveau sursaut m'échappa lorsque la sonnerie de mon téléphone recommança à retentir.

Qu'est-ce qui m'avait pris de mettre cette chanson comme sonnerie sérieux ?

Je saisis le téléphone d'un mouvement enragé, déjà en colère contre la personne qui osait appeler si tôt dans la journée mais mon corps se refroidit dès que je vis le nom qui s'affichait.

- Malika ; l'appelai-je

« C'est ton père »

"Père de Malika" s'affichait sur mon écran et j'ignorais pourquoi j'en avais le cœur qui palpitait.

Pourquoi m'appelait t-il ? À une heure pareille en plus, il ne sonnait que sept heures.

- Qu'est-ce que tu attends ? Réponds ; me lança t-elle

Je ne perdis pas plus de temps et décrochai.

- Allô ?

- Allô ? Emma ?; demanda t-il à l'autre bout du fil

Sa voix était hâtive, il paraissait, inquiet ?

- Oui c'est bien moi

- Dis moi tu ne saurais pas où se trouve Malika par hasard ? Elle a quitté la maison hier et elle n'est plus revenue

Je me tournai vers l'intéressée à mes côtés le regard réprobateur.

Comment avait-elle pu sortir sans prévenir personne ?

- Ne vous inquiétez pas, elle est avec moi

Je l'entendis lâcher un soupir de soulagement.

- Passes la moi s'il te plaît ; lança t-il d'un air grave

Je tendis immédiatement le téléphone à Malika.

La conversation se fit en un éclair, de loin je pouvais entendre des cris provenant du téléphone pendant que Malika elle gardait silence et au bout de deux minutes, elle raccrocha.

- Tu lui as raccroché au nez ; m'ahuris-je

Elle ricanna.

- Vue comment il était en colère, lui raccrocher au nez ne ferait qu'empirer ma situation

- Il t'a grondé ?

Elle hocha positivement la tête, avec un large sourire sur les lèvres.

Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez cette fille, seigneur ?

Ce que Malika veut Dieu veutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant