Chapitre 37

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« Georgina »
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Cousine ?

La tête légèrement penchée sur le côté, un rictus des plus satisfaits accroché aux lèvres, la blonde était attelée à provoquer Malika du regard, pendant que le miens se faisait plus insistant sur sa silhouette.

Grande, plus de cent soixante dix je dirais. Elle était perchée sur des talons noires, sa mini jupe en jean allongeait ses jambes fines, le bleu de son débardeur faisait ressortir le bleu de ses yeux et sa chevelure blonde platine accentuait le bronzage de sa peau.

Le regard mitrailleur de Malika ne semblait exercé un quelconque effet sur elle.

Cette fille étant la cousine de Malika, celà ne faisait-il pas indirectement d'elle la mienne aussi ?

A moins que que ce ne soit du côté d'Evelyne.

La deuxième fois que je rencontrais un membre de cette famille en compagnie de la métisse, et que le premier échange consiste à une fusillade par le regard.

Evelyne, cette fille...

J'allais finir par croire qu'il s'agissait du mode de communication favoris de cette famille. Leur façon de se démontrer l'affection qu'ils se portaient.

Allais-je me faire contaminée ?

J'espérais pas.

Une tension planait dans la pièce, ce qui rendait l'ambiance pesante mais j'étais apparemment la seule à le ressentir au regard du large sourire qu'arborait papa.

Je commençait à me demander intérieurement combien de temps cette affrontation
visuelle allait durer lorsque qu'une sonnerie résonna brusquement dans la pièce.

Papa s'empara de son téléphone.

- Je reviens les filles ; lança t-il avant de sortir du bureau

- Pourquoi t'es là ?; attaqua Malika à la seconde où il fut dehors

- Tu n'as pas l'air ravie de me voir ; feint la blonde

- Fais pas l'étonnée ; enchaîna Malika d'un ton dur

« T'as jamais été la bienvenue ici »

- Mon oncle avait l'air ravi de me voir pourtant mais visiblement ce n'est pas le cas de ton côté ; continua t-elle

Son sourire s'élargit.

« C'est exactement pour ça que je suis là. Ça m'a manqué de voir ta mine se déconfire à ma simple vision. »; se railla t-elle

- T'aurais pas une vie à vivre ? J'sais pas moi, trouve toi des hobbies. T'en as pas marre que toute ton existence tourne autour de moi ? ; la provoqua Malika à son tour

J'avais l'impression d'assister à une compétition. Celle qui allait lancer les mots les plus tranchants. Et pour le moment je dirais qu'elles étaient à égalité.

- Faut croire que je ne peux pas vivre sans toi cousine ; répliqua cyniquement la blonde

Jamais je n'avais vu personne tenir tête à Malika. Je ne croyais même pas que cette personne existait.

Tous flanchaient sous ses iris effrayantes, et sa langue fourchue qui transperçait trop douloureusement pour qu'ils n'aient la force de répliquer.

Pourtant cette blonde répondait à chaque pique et paraissait, je pouvais le dire, totalement indifférente.

Je pense qu'elle prennait un malin plaisir à pousser sa cousine à bout.

- T'es pas un peu en retard ? T'as pas capté que les vacances étaient finis ?

Ce que Malika veut Dieu veutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant