Chapitre 36

16 1 5
                                    

« Tu m'as beaucoup manqué Lili »
-----------------------------------------------------------


Deux mois plus tard

L'été tendait doucement vers sa fin. Les nuages recouvraient à nouveau le ciel. L'air devenait plus douce. Les journées se raccourcissaient. Le vent sentait la pluie qui se rapprochait et surtout les vacances prenaient fins.

Devrais-je en être attristée ou m'en réjouir ? J'étais mitigée.

Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais les cours me manquaient.

Je n'avais peut-être pas eu le temps de m'ennuyer de tout l'été avec ma très chère sœur qui m'avait traîné des tous les coins de San Francisco et alentours pour divers raisons, à n'importe quelle heure, sans parler de son acolyte Nathan qui l'encourageait dans tous ses excès -ils ne s'étaient jamais aussi bien entendu que cet été - et m'avaient entraîné dans toutes leurs bêtises. Il n'empêchait que me retrouver sur ces bancs devant mes profs, même Patterson, parmi mes camarades bien qu'ils ignoraient mon existence me manquait.

Spécialement lorsque je pensais qu'il s'agissait de ma dernière année de lycée.

Je n'avais pas vu le temps passer et j'avais comme l'impression qu'il m'était passé entre les doigts.

- Encore dans les nuages ; s'éleva la voix de Malika me ramenant sur terre

- Désolée. Vous parliez de quoi ?

- Je disais que nous devrions faire une virée shopping pour la rentrée ; déclara t-elle

- Et moi je ne l'écoutais pas ; lança Nathan le nez dans le téléphone

Malika leva les yeux au ciel.

- Nous n'avons fait que ça tout l'été Malika; relevai-je blasée

- Et ? Tant que le dressing peut toujours accueillir des vêtements pourquoi l'en priver ?; rétorqua t-elle tout sourire

- Tu veux qu'on y aille quand ?; abdiquai-je

- Le plus tôt sera le mieux. Après tout on reprend les cours dans moins d'un mois, les vacances furent si courts; couina t-elle

- T'as passé toutes tes journées à faire la fête évidemment que les vacances furent courts pour toi ; lança à nouveau Nathan visiblement pas prêt de lâcher téléphone

- Tu étais à mes côtés tout ce temps je te rappelle

Il se contenta de lever les épaules en guise de réponse.

Je l'observai quelques secondes.

Il était assez étrange depuis un moment. Quand il n'était pas entrain d'enfreindre la loi avec Malika en traînant dans tous les endroits défendus aux mineurs, il se montrait très calme, pensif, comme s'il n'était présent que de corps mais pas d'esprit.

Malika grimpa lourdement sur mon lit détournant mon attention de celui qui s'était teint en blond pour les vacances.

- Comment il va le petit Steinfeld Em'? ; lâcha t-elle en s'allongeant sur le côté me faisant face avec un regard plein de malice

- Tu pourrais lui demander toi même Malika ; répliquai-je

- Je préfères que tu me le dises. Après tout, c'est avec toi qu'il discute toutes les nuits ; sourit-elle

- Malika ; soupirai-je

La demoiselle avait débarqué une nuit dans ma chambre sans s'annoncer comme d'habitude et m'avait surprise en pleine discussion téléphonique avec le brun et depuis ce jour elle ne cessait de me taquiner avec cette histoire.

Ce que Malika veut Dieu veutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant