Chapitre 45

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« Tu es détestable Parker »
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Point de vue externe

Les branches d'arbres se brisaient sous la pression de ses pieds, sous le regard silencieux de la lune, unique source de lumière dans ce parc dépeuplé.

La cible de sa randonnée nocturne dans sa ligne de mire, elle ôta la capuche de son pull et se contenta de lui tendre la main.

Le jeune homme allait la lui serrer en retour mais elle le frappa.

- La marchandise; siffla Malika

- Kaï mentait pas quand il disait que t'étais pas commode

Trouvant inutile de répondre à l'individu insignifiant devant elle, la métisse se contenta de l'observer sortir son colis de son sac.

- Donne !; ordonna t-elle

- D'abord le frique; rétorqua son homologue

La belle roula des yeux devant l'absurdité du jeune homme et lui mit une liasse de billets dans la main.

- Maintenant donne la moi

Le sachet remplie de comprimés roses fut donné à la métisse.

- Il paraît que t'es pas débutante mais fait attention quand même. C'est assez fort; la prévint le jeune homme

- Occupes toi de ta vie minable au lieu de te mêler de la mienne

Le jeune homme parvint à distinguer le regard méprisant de la lycéenne grâce à la lune avant que celle-ci ne lui tourne le dos s'engouffrant dans la nuit profonde.

Malika observa un moment sa livraison récente puis l'enfonça dans la poche de son pull.

Chacun avait sa façon de faire face aux emmerdes de la vie. Certains demeuraient forts affrontant chaque obstacle et se renforçant après chaque bataille.

D'autres sombraient dans l'abysse, l'alcool, la drogue et toute substance qui pouvait leur permettre de s'évader et d'oublier la chienne de vie dont ils n'avaient pas le courage de se débarrasser.

Malika faisait partie du deuxième lot, et elle avait décidé de l'accepter enfin.

Chassez le naturel, il revient au galop. Autant monter cette monture et se balader dans le gouffre qui nous entourait, c'était notre nature.

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Point de vue : Emma

Il me condamnait de ses yeux.

Une minute qu'il ne me lâchait pas de son regard réprobateur. Mutique et le regard fuyant, camoufler ma malaisance palpable était rude épreuve et je ne pouvais m'empêcher de me dandiner dans la chaise dans l'attente qu'il daigne ouvrir la bouche, pour atténuer au passage les particules grisantes qui flottaient dans l'air.

- Davis; appuya Waller

Je laissai échapper un soupir discret. Et enfin !

- Monsieur ; dis-je d'une petite voix

- Avez-vous des explications ?

- Explications pour quoi monsieur ?; feignis-je

- Pour vos heures d'absence Davis

- Je-je euh je-je; bredouillai-je dans l'incapacité de sortir un mot intelligible

« Enfaite je-j'avais...»

Ce que Malika veut Dieu veutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant