Cauchemars

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Gabriella

-Bien dormi ? Me demande Livia lorsqu'elle me voit descendre les escaliers.

-Infiniment bien merci.

Je n'ai jamais aussi bien dormi, je me suis senti en sécurité pour la première fois. Je n'ai pas réfléchi à l'endroit où je compte aller en partant.

A vrai dire, je ne veux pas partir. J'envie les personnes qui ont des vies simples.

Une maison.

Un travail.

Un enfant.

Et l'amour de leur famille.

Toute cette gentillesse que m'a porté cette femme me fait un pincement dans le cœur.

Elle me rappelle l'amour maternelle que je n'ai jamais vraiment eu, du moins pas comme mes amis.

J'aurai préféré qu'elle décède pour y laisser que le souvenir d'une mère aimante qui aimait sa fille.

Mes pensées sont interrompues par Luna qui pousse des cris.

-Maman arrive Luna, je te prépare ton lait.

Livia s'active en cuisine pour préparer le biberon de sa fille.

-Gabriella ouvre les placards et prends ce qui te fais plaisir

Je regarde autour de moi, une vingtaine de placards sont à ma disposition. Je ne vais quand même pas tous les faire.

Alertée par ma presque panique, Livia rigole et me désigne un placard du doigt.

Je marche vers celui-ci et l'ouvre pour y découvrir plusieurs paquets de gâteaux, de la brioche et tout autre chose.

J'attrape la brioche et le Nutella que je tartine dessus.

-Vous en voulez ? Je lui propose en désignant la brioche.

-Ça ira j'ai déjà mangé. Tu veux un café ?

-Non merci je n'aime pas le café.

Elle a l'air outrée à la suite à mon aveu.

-Tu...tu n'aimes pas le café ?

-À priori non.

-Jeune fille tu me déçois énormément.

Je rigole avant de lui demander :

-Où est Luna ?

-Elle est dans le salon, vas la voir si tu veux.

Je tourne les talons pour me rendre dans la pièce principale de la maison et trouve la jeune enfant allongée dans son berceau, une peluche entre les mains.

-Salut toi, bien dormi ? je lui demande en me penchant vers elle.

Son regard s'illumine et un grand sourire prend place sur son visage.

Je détache mes cheveux que j'avais attachés en une queue de cheval hier soir pour les laisser retomber sur mes épaules.

Les mains de Luna se lèvent pour essayer d'attraper mes cheveux, je rigole face à son échec.

Un ombre noir attire mon attention par à l'extérieur de la maison.

Je me relève lentement et ajuste mon sweat.

Je marche en direction de la fenêtre en imaginant le pire. Et mon sang se glace en découvrant ce qui s'y passe.

Pablo me fixe droit dans les yeux, un sourire collé aux lèvres et un couteau dans la main, me faisant des grands signes de la main pour me saluer.

SurvieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant