le début de l'enfer

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PDV GABRIELA




Oh mon Dieu ! Mais qu'est-ce que je viens de faire j... j'ai...j'ai tiré sur un homme

Je regarde l'arme que je tiens solidement entre mes deux mains. Mais pourquoi j'ai fait ça ?

J'observe paniqué la personne allongée en face de moi et mes larmes coulent à flot sur mes joues. Est-il mort ? Va-t-il s'en sortir et que va-t-il m'arriver. Je ne peux pas aller en prison maintenant je n'ai que 19 ans putain.

Je reste plusieurs minutes à regarder le cadavre sur le sol. Je me penche doucement vers lui pour voir s'il respire toujours et un énorme soulagement s'empare de moi quand je sens son souffle chaud sur moi.

Ne voulant pas finir le reste de ma vie derrière des barreaux, j'ouvre la main de l'individu toujours par terre et y dépose l'arme, sans attendre une minute de plus, je cours jusqu'à chez moi les mains tremblantes.

Je cours sans m'arrêter en direction de ma maison, avec mes talons dans les mains. Courir avec des chaussures de plus de 15 centimètres ce n'est pas la meilleure idée.

Pendant tout le trajet, je repasse en boucle les images de moi qui tire sur l'homme. Si d'ici là il meurt, temps mieux pour moi, la police pensera que c'est juste un suicide et si dans le cas contraire, si il est vivant, c'est la prison assurée.

Mais peut être qu'il ne va pas se souvenir de mon visage.

Un sourire minime apparait sur mes lèvres suite à cette pensée. Mais il disparait d'un coup quand un courant d'air frôle mes épaules. Je suis super conne de ne pas avoir pris de manteau alors qu'on est en automne et ce n'est pas pour faire ma chochotte, mais il fait super froid à Tépito ces derniers jours.

J'accélère la cadence quand après 20 minutes de course, j'aperçois enfin ma petite maison.

Je sors mes clés et essaye de faire un minimum de bruit pour éviter de réveiller mon père et il risque de me tuer s'il apprend que je suis rentré à 4 h 30 du matin. Je me débarrasse de mes chaussures et je pars me coucher sans prendre la peine de me mettre en pyjamas.

Je repense encore une fois à ce qu'il s'est passé tout à l'heure avant de plonger dans un profond sommeil.

Je me réveille le lendemain avec un mal de tête atroce. Je regarde l'heure et je constate que j'ai raté la moitié des cours donc je décide de ne pas me rendre à la fac. Au lieu de ça, je vais prendre un bain histoire de me détendre, j'allume des bougies que je place autour de la baignoire, j'y ajoute un gel moussant et une bombe de bain pailleté.

Une fois satisfaite du résultat, je mets un peignoir sur une chaise proche de moi, je me déshabille et je plonge dans mon bain. Le téléphone dans mes mains je regarde les messages que j'ai reçus au cours de la nuit.


DE PAPA :

-Gab je ne pourrais pas rentrer ce soir, j'ai trop de bouleau. Je t'aime

Je suis particulièrement contente d'avoir la maison pour moi toute seule, et puis je suis habitué à ca que mon père ne soit pas souvent à la maison. Je continue de lire mes messages quand je vois celui de ma meilleure amie.

DE CLARISSA :

- Gabriela rappelle-moi vite, c'est urgent.

Elle m'a appelé par mon nom en entier et quand elle fait ça, je n'est jamais bon signe.

SurvieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant