Chapitre 1

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Je me réveille en sentant la brise du vent sur mon visage, j'ouvre les yeux et je vois mes rideaux bouger au rythme du vent tout en dévoilant l'aurore du matin.

Je tire les draps et je me lève afin de sortir sur mon balcon et d'admirer la vue que nous offre la mer d'Égée.

Je vois mon père se diriger vers le haut des remparts afin de faire comme moi, d'admirer la vue, mais pas pour les mêmes raisons.
Lui s'assure que son peuple peut encore vivre dans la paix une journée de plus.

Sentant certainement un regard sur lui, mon père tourne sa tête vers moi et me souris et j'en fais de même.

Je décide de sortir de ma chambre pour aller le rejoindre.

Une fois passé la salle du trône, je gravis les marches afin d'arriver en haut, à peine ai-je franchi le seuil du balcon que mon père s'exclame :

«Bonjour Gaïa » dit-il.

«Bonjour père » dis-je en venant dans ses bras.

Mon père Priam, roi de Troie est l'homme le plus doux que je n'ai jamais rencontré.
Il est simple, honnête et bon, Troie n'a certainement jamais connu aussi bon Roi que lui.

«Tu as bien dormi? » me demande-t-il.

«Oui et vous père ? » dis-je.

«Comme d'habitude sur une oreille » dit-il alors que je baisse les yeux en colère contre mon frère.

Mon père commence à se faire vieux, il a besoin de repos, mais non à cause de Pâris et Hélène, il est constamment aux abois.

«Arrête d'en vouloir à ton frère » me dit-il.

«Je ne peux pas » dis-je.

«Tu sais très bien qu'ils ne l'ont pas c... » dit-il alors que je le coupe.

«Choisit, ou je sais » dis-je en levant les yeux au ciel.

Pâris et Hélène seraient promis l'un à l'autre par la déesse de l'amour, Aphrodite en personne.

«Ne te moque pas des Dieux, ma fille » dit mon père.

«Je ne me moque pas » dis-je.

«Ils pourraient être en colère et te construire un tragique destin » dit-il.

«Plus tragique que celui qui m'attend ? Je crois qu'on ne pourra pas faire pire » dis-je alors que j'entends mon père souffler «Désolé » dis-je.

«Ce n'est rien, tu as raison » dit-il «Je ne sais comment cette guerre va se terminer » dit-il en fixant l'horizon alors que je pose mon regard sur mon père.

Du bruit sur notre gauche nous sort de nos contemplations et nous voyons arriver ma mère Hécube en compagnie d'Astyanax, le fils d'Hector et d'Andromaque, âgé d'un peu plus d'un an.

«Mais qui voilà ? » s'exclame mon père alors que son petit-fils tend ses bras vers ce dernier.

Je viens embrasser la joue de ma mère tandis qu'elle pose une main sur ma joue.

«Je sais qu'il fait déjà très chaud, mais ce n'est pas une raison pour sortir en linge de nuit ma fille » dit-elle alors que je lève les yeux au ciel.

«Personne ne peut voir ma tenue de là, mère » dis-je en jetant un coup d'œil sur notre cité qui se réveil en bas.

«Mère a raison » s'exclame Hector en venant déposer un baiser sur ma joue tandis que je souris à Andromaque qui part récupérer son fils.

«Bien, puisque ma tenue vous gêne je pars de là » dis-je en allant vers les escaliers qui sont déjà occupés par Pâris et Hélène qui viennent nous rejoindre.

«Bonjour Gaïa » me dit mon frère alors que je ne réponds pas.

«Gaïa » s'exclame Hector alors que je lève les yeux au ciel.

«Bonjour Pâris » dis-je d'un ton sec alors que je l'entends souffler.

Je passe à côté d'eux et je rejoins au plus vite mes appartements et je me jette sur mon lit en grognant.

Comment font-ils pour accepter une telle situation.

J'entends quelqu'un rentrer dans ma chambre, je me retourne et je vois à mon grand étonnement Hélène.

«Sort d'ici » dis-je en ne prenant pas la peine de me lever pour elle.

«Gaïa ton frère...» commence-t-elle.

«J'ai dit sors d'ici » dis-je en me levant pour appuyer mes propos.

«Je sais que tu me détestes et il y a de quoi, mais ton frère possède énormément de peine de ne plus retrouver sa petite sœur comme avant » dit-elle.

«Qu'est-ce que tu sais de notre vie d'avant toi » dis-je en m'approchant d'elle «Alors maintenant tu sors » dis-je en la fixant tandis que cette dernière souffle et sort de ma chambre.

En 9 ans, Hélène n'a jamais eu l'audace de venir me parler sachant pertinemment quel ton j'aurais employé avec elle, alors pourquoi aujourd'hui ?

Bien sûr, elle aussi doit le sentir, comme tout le monde que les grecs vont finir par arriver.

Je sors de ma chambre et je me dirige vers l'extérieur de l'enceinte des remparts afin de pouvoir aller me baigner, vers une petite plage très peu fréquentée.

Une fois les pieds posés sur le sable chaud, je souris apaisé par son contact.
Je ne tarde pas à venir à la rencontre de la mer.

C'est assez étrange, mais j'ai toujours eu le besoin de me sentir en connexion avec la mer.
D'après mon père ça serait un cadeau de Poséidon.

Je plonge la tête la première dans l'eau et comme à mon habitude quand je suis en immersion totale sous l'eau, je vois cette femme.

Une femme avec de beaux cheveux blond, nacrés de perle qui me sourit et comme à mon habitude je lui souris aussi.

Je remonte à la surface et je sais qu'elle est partie.
Depuis maintenant presque 10 ans, je vois cette femme dans l'eau. Je n'en ai parlé à personne par peur de subir encore des explications tout droit sorti de l'olympe de la part de mes parents et des prêtres.

Je sors de l'eau et je m'allonge sur le sable en fermant les yeux alors que le soleil me parcourt et sèche mon corps.

Une vingtaine de minutes plus tard, je rejoins la cité et je rejoins le palais et mes appartements.

Voilà le 1 chapitre, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Gaïa et Achille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant