Chapitre 58

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Deux mois viennent de s'écrouler depuis mes derniers instants avec Achille.

Le temps a passé et la guerre aussi, rien ne change cette dernière fait du surplace et ne mène à rien mise à part la perte de nombreux hommes.

Si il y a une chose qui a changé, il s'agit de mon ventre, il a grossi puisque je suis à présent enceinte d'un peu plus de 4 mois.

D'après Yanissa, mon enfant se porte bien et moi aussi.

J'ai du mal à me dire dans quelles conditions je vais l'élever et surtout accoucher.

Les jours ont passé et j'ai fait le deuil de mon frère, en finissant par accepter le sort pour me concentrer sur le futur, notre futur avec mon enfant.

Je regarde mon neveu jouer avec une statuette en bois et je souris à l'idée que le fils d'Hector et mon bébé grandiront ensemble.

Pâris entre dans la salle et vient s'asseoir près de moi.

«Toujours pas d'offensive ? »dis-je.

«Non aucune, j'ai envoyé des hommes voir » me dit-il.

«Il est temps que ça se termine » dis-je.

«Oui, ça commence à faire long » dit-il «D'autant plus que les grecs ne peuvent rien contre nous, nous sommes protégés par nos remparts » dit-il.

Nous regardons Astyanax jouer devant nous et je souris quand je le vois lâcher des mots qui ne veulent rien dire.

«J'ai du mal à me dire que tu vas être mère » dit-il.

«Et pourtant il n'y a pas plus concret » dis-je en touchant mon ventre arrondi.

«As-tu une préférence ? » dit-il.

«Non, juste qu'il soit en bonne santé » dis-je «Dans tout les cas je sais déjà que ce petit aura un sacré caractère » dis-je en souriant.

«Vu sa mère, c'est assez normal » dit-il en riant.

Il n'a pas connu Achille, ça se voit.

Pâris ne parle jamais de lui, même lorsque nous parlons de ma grossesse, c'est comme si j'étais enceinte de personne.

Nous pouvons voir que dehors le soleil nous laisse de belle nuances d'orange et de rose dans le ciel, signe qu'il n'est pas loin de dîner.

«Tu crois qu'on sera bientôt libre » dis-je.

«Je l'espère » dit-il «La première chose qu'on fera sera une grande fête avec toute les personnes de la cité. Il y aura des danseurs, de la musique, beaucoup de rire et ça durant des jours entier » dit-il alors que je souris à cette vison.

«Ça fait rêver » dis-je en souriant.

Le bruit des cloches en continu se fait entendre et je perds directement mon sourire et Pâris en fait de même.

Je récupère Astyanax et nous nous dirigeons dehors le plus rapidement.

Je m'attendais à tout sauf à voir des sourires sur le visage de mon père et des soldats.

«Ils sont partis » dit mon père «Les grecs sont rentrés chez eux».

«Quoi ? » dit Pâris alors que le reste de la famille nous a rejoints.

La cité sort peu à peu voyant que les soldats ne courent pas dans les rues prêts à aller se battre.

Mon père monte sur les marches du palais pour être vu par tout nos citoyens et prend la parole.

«Mes Amis aujourd'hui est un jours de paix immense, les grecs sont partis » dit-il alors que des rires et des cris de soulagement vient remplir l'intérieur des remparts.

Si ils sont partis, ça veut dire que lui aussi est parti.

Mon regard croise celui d'Andromaque et elle vient me serrer la main, comme pour me montrer son soutien.

«Demain et pendant 7 jours nous célébrons notre victoire, le vin coulera à flots mes amis, la joie et la bonne humeur seront de retour dans nos enceintes » dit mon père heureux et je souris tant bien que mal à cette vision.

Briseis vient vers moi et me prend dans ses bras toute heureuse et je vois Hélène dans les bras de Pâris en train de pleurer de soulagement.

«Ce n'est pas tout » dit mon père alors que la foule se calme «Ils nous ont offert un présent pour honorer les Dieux qu'on ira chercher demain matin » dit-il.

Un cadeau, vraiment ?

Après presque 10 ans de guerre, les grecs partent en nous laissant un cadeau, et bien j'ai hâte de voir de quoi il s'agit.

«La guerre est finie mes amis» s'exclame mon père alors que des hurlements de joies se font entendre et tout le monde se prend dans les bras.

Je vois alors ma mère arriver vers moi qui me sourit et me prend dans ses bras.

«Ça va aller ? » me demande-t-elle.

«Il faut bien » dis-je.

«Tu le retrouveras peut-être un jour » me dit-elle en déposant un baiser sur ma joue.

C'est ainsi que les paroles de Thétis refont surface "Le chemin sera encore long, rempli de doute et de trahison, mais quoi qu'il arrive vous vous retrouverez".

«Peut-être » dis-je en lui souriant vaguement.

Tout est fini et je ne parle non pas que de la guerre, mais cette histoire avec lui. Il est grand temps d'avancer pour construire un futur meilleur à notre enfant.

Elena arrive vers moi et elle me prend dans ses bras.

«Je suis si heureuse » dit-elle.

«Moi aussi, je me sens soulagé pour nos hommes et notre cité » dis-je.

«Tu es forte Gaïa, tu arriveras à surmonter tout ça » me dit-elle alors que je lui souris.

«Tu crois qu'ils ont offert quoi aux Dieux ? » dit-elle.

«Je ne sais pas » dis-je.

«Dans tout les cas, je trouve ça très culotté de leur part » dit-elle.

«Pour avoir côtoyé Agamemnon et Ménélas je peux te dire que ça leur correspond très bien » dis-je.

«Qu'ils aillent en enfer » dit-elle.

«Je ne peux que valider tes propos » dis-je.

«Allez viens, il faut que nous allions nous préparer pour le repas de ce soir qui sera certainement le repas le plus joyeux depuis un certain temps » dit-elle alors que je la suis en riant de voir son empressement.

Que la fête commence...

Voilà le chapitre 58, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

La fin est proche 😭😭

Gaïa et Achille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant