Chapitre 3

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Je n'ai pas vraiment réussi à dormir de la nuit et me voilà assise sur le sable à regarder le soleil se lever depuis deux heures.

C'est assez curieux de se dire qu'à l'autre bout de la mer se trouve la Grèce.
Que nous sommes proches de l'un et de l'autre, comme voisin partageant une même mer, mais qu'ils sont ici chez nous pour récupérer leur bien et voler notre héritage.

Je sens quelqu'un venir s'asseoir à mes côtés et je sais très bien de qui il s'agit sans à avoir tourner la tête.

«Tu crois qu'ils seront bientôt là ? » dis-je.

«Ce n'est qu'une question de jour ou de semaine» dit mon père «La cité de Zélée a été réduite en cendres hier soir» dit-il alors que je joue avec le sable.

«Et Pandare ? » dis-je en parlant du Roi de Phocée, grand ami de mon père.

«Retrouvé mort devant les marches de son palais » dit-il.

«Je suis désolé père » dis-je en posant ma main sur la sienne.

«Tu n'y es pour rien Gaïa » dit-il «Les Dieux ont choisi le sort de chacun d'entre nous et il faut l'accepter » dit-il.

«Combien d'hommes avons-nous ? » dis-je.

«Environ 30 000 mille » me répond mon père.

«Je pourrais me battre » dis-je.

«Il n'en est pas question Gaïa, tu le sais très bien » dit-il.

«Pourquoi ? Parce que je suis une femme ? Il est hors de question que je regarde mes frères, les hommes de notre peuples mourir sous mes yeux du haut des remparts » dis-je.

«Si Thiton était là » dit mon père.

«Il serait déjà mort à cause de mes propos » dis-je sur le ton de l'humour qui fait rire mon père.

«Il ne supporte pas qu'une femme soit aussi puissante que lui» dit-il.

«C'est pour cela qui ne m'aime pas » dis-je.

«Une chose est sûre» dit mon père en me prenant dans ses bras «Tu n'es pas peut-être pas la descendante d'Aphrodite » dit-il alors que je lève les yeux au ciel «Mais Athéna s'est penchée sur ton berceau à ta naissance, j'en suis certain » dit-il en embrassant mon front.

Une dizaine de minutes plus tard, nous quittons la plage pour rentrer dans la cité afin de rejoindre le palais.

C'est quand je vois mon père agir avec tant de bonté avec son peuple, que je me dis que la barbarie ne doit pas vaincre, mais qu'elle doit flanchir.
Il est hors de question que je vois ma cité dans les mains des grecs.

«Bonjour Gaïa » me disent deux petites filles auquel je souris.

«Bonjour » dis-je «Vous allez bien aujourd'hui ? ».

«Oui, parfaitement bien. On s'entraîne pour la bagarre » me disent-elles alors que je garde mon sourire, mais je n'en pense pas moi.

«D'autant plus que les garçons jouent à la guerre et nous on s'entraîne avec eux pour chasser les grecs » me répond la fillette blonde.

«Soyez prudentes » dis-je en leur souriant alors que je rejoins mon père qui était en train de donner des pièces aux plus démunie.

Elles doivent être âgées de 8 ou 9 ans et elles jouent à la guerre.
Bien que ça reste innocent de leur part, j'aurais préféré qu'elles jouent au chat et à la. souris.

De nombreuses fois au sein de la cité, j'ai vu des enfants jouer à la guerre en incarnant mon frère et Agamemnon, chef de guerre grec et à chaque fois les troyens gagné et j'espère qu'il en sera de même dans la réalité.

Nous rentrons au palais et nous nous rendons immédiatement dans la salle à manger pour prendre notre petit-déjeuner.

Je m'installe au côté de mon père et nous mangeons dans la bonne humeur jusqu'à ce qu'une dizaines de minute plus tard, Pâris et Hélène se ramènent.

Je finis ma figue et mon verre de thé, je me lève et je sors dans la cour intérieure du palais.

Je me dirige vers le coin où mon arc et mes flèches m'attendent et je saisis mon arme afin de pointer ma cible.

Dix minutes plus tard, alors que je suis en train de fixer le centre de la cible, une flèche sortie de nulle part atteint le centre.

Je désarme ma flèche et je souffle, car il n'y a que deux personnes ici qui savent parfaitement tiré mon frère et moi.

J'arme de nouveau mon arc, ferme mon œil gauche et vise.

«Qu'est-ce que tu veux Pâris ? » dis-je alors que la flèche part et qu'elle coupe en deux celle de mon frère tiré quelques secondes plus tôt.

«Te parler » dit-il alors que je me retourne vers lui avec mon arc «Sans arme de préférence » dit-il alors que je lève les yeux au ciel et pose mon arc à mes pieds.

«Je ne sais pas combien de temps, il nous reste avant qu'on ne soit pas entouré de grec et je veux te retrouver Gaïa, 9 ans c'est déjà assez long tu ne crois pas ? » dit-il alors que je me retourne vers ma cible, saisit une flèche et la tire en très peu de temps.

«Tout ça n'existerait pas si tu l'avais laissé chez elle » dis-je en continuant mes lancés.

«Gaïa, tu... l'amour ne se contrôle pas » dit Pâris « Je sais que tu te moques de ça, mais elle n'a pas choisit d'épouser Ménélas» dit-il alors que je le coupe.

«Comme maman n'avait pas choisit d'épouser papa et regarde les maintenant, ils sont incapables d'être éloignés de l'un et de l'autre » dis-je en me retournant vers lui.

«Je te souhaite de tomber amoureuse petite sœur et à ce moment-là, tu comprendras » dit-il en venant déposer un baiser sur mon front et en partant.

Pâris me laisse vraiment bien troublé, que j'abandonne mon arc au sol et je viens me saisir d'un glaive, j'ai besoin de me défouler autrement.

«Si tu cherches un adversaire de taille, je suis là » crie la voix de mon autre frère.

«N'as-tu donc peur de rien Hector ? » dis-je sournoisement en me retournant vers mon frère en pointant le glaive qu'il esquive parfaitement bien.

«De rien » dit-il en riant.

C'est ainsi que j'ai passé ma matinée à combattre avec mon frère dans de grands éclats de rire sous le regard de Pâris un peu chamboulé.

Voilà le chapitre 3, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Gaïa et Achille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant