Chapitre 17

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J'attends comme les autres archers le signal afin qu'on puisse lancer nos flèches.

Quand je vois Hector ressortir de l'enceinte des remparts pour aller combattre avec nos hommes.

«Putain » dis-je à moi-même.

Hector se hisse contre les soldats, brandit son casque.

«POUR TROIE» crie-t-il afin de motiver les troupes.

Il met son casque et attend que les grecs soient assez proches des remparts afin qu'on puisse les prendre par surprise.

«ARCHERS » entendons-nous ce qui nous annonce le signal.

Nous sortons de notre cachette et brandissons nous arc vers l'ennemi et lâchons nos flèches.

«DEUXIÈME RANGÉES» s'exclame Pazia.

Je laisse ma place à l'homme derrière moi et je viens placer une autre flèche sur mon arc.

Soudain, un sentiment d'inquiétude me parvient quand je pense à Achille, est-il dans les troupes grecs ? Peut-être ai-je lancé une flèche qui l'a blessé ?

«PREMIÈRE RANGÉE »dit-il.

Revient alors mon tour, je me concentre et me positionne pour visé les grecs et attends le signal.

«LÂCHÉ» s'exclame Pazia.

Je lance ma flèche et laisse ma place.

«DEUXIÈME RANGÉES » dit le chef des archers.

Ce manège continue encore quelques minutes et tout le long, je ne cesse de sourire voyant les grecs tomber comme des mouches le long du champ de bataille.

Agamemnon est trop avide de pouvoir afin de voir qu'il est en train de lui-même détruire son armée, de les avoir envoyé trop près de nos remparts et de nos archers.

Une dizaine de minutes plus tard, nous voyons les grecs repartir vers la plage après avoir certainement eu un signe de leur chef.

Je lance ma dernière flèche dans le mollet d'un soldat grec et je souris fière de moi.

J'entends nos hommes crier de joie, face à la fuite des grecs et je me concentre à essayer de trouver Hector dans toute cette pagaille, mais je ne le vois pas.

Les corps entassés sur le sol s'étant à perte de vue et je prie intérieurement pour que le corps de mon frère ne s'y trouve pas.

C'est alors que je le vois à cheval en compagnie d'autres hommes en direction des grecs pour les faire fuir une bonne fois pour toute.

Tout le long je le fixe, trop peur qu'il lui arrive quelque chose et je souffle soulagé quand je le vois revenir avec ses hommes.

Les grecs ont définitivement fuit et se sont repliés sur notre plage.

Je ne perds pas de temps et quitte les hauteurs des remparts afin de me retrouver sur la terre ferme et essayer de trouver mes frères parmi tout les soldats qui sont en train de renter.

Je dois faire tellement tache avec ma robe crème au milieu de troyen en armure argentée.

«GAÏA» s'exclame une voix dans mon dos.

Je me retourne et je vois Darrius sain et sauve.

Je le prends dans mes bras et je souris, il est vivant lui aussi.

«On a réussi à faire fuir ses maudits grecs » dit-il en riant et je souris à mon tour.

«On a gagné une bataille » dis-je «On est encore loin d'avoir gagné la guerre » dis-je.

Il se fait emporter par d'autres soldats célébrant la victoire et je souris à cette vision.

J'essaie de me mettre sur le côté avec difficulté et y parviens au bout de quelques minutes.

J'essaie de percevoir un membre de ma famille, mais je ne vois rien.

Je décide de rentrer au palais, et quand j'arrive au niveau des marches, ils étaient tous là.

Pâris assit sur le sol avec Hélène à ses côtés et les autres debout qui m'attendaient sûrement.

Quand le regard de mon frère blessé se pose sur moi, je me jette directement dans ses bras.

«Tu es vivant » dis-je alors qu'Hector se baisse et je le prends également dans mes bras.

«Vous êtes vivant » dis-je en souriant.

«Et grâce à toi » me dit Pâris et je souris.

«Tu as été incroyable Gaïa » me dit mon père en m'aidant à me remettre debout tandis qu'Hector en fait de même pour Pâris.

Mon père me prend dans ses bras et dépose un baiser sur mes cheveux.

«Merci» dit-il alors que je souris tendrement.

Je sors de ses bras et ma mère pose délicatement sa main sur ma joue et me regarde en pleurant, certainement fière de ses enfants.

«Pardonnez-moi de vous déranger » s'exclame le général Athos «Il nous faudrait un lieu pour abriter les blessés votre Majesté » dit-il à mon père.

«Emmenez-les dans la salle des festivités et ordonné à tout médecin et personne sachant panser des blessures à venir aider » dit-il.

«Bien votre Majesté » dit-il.

Quelques minutes plus tard, des dizaines et des dizaines de nos hommes blessés sont amenées vers la salle.

Et je vais dans la même direction qu'eux, quand un bras m'arrête.

«Que fais-tu ? » s'exclame mon père.

«Tu as ordonné à toute personne sachant panser des blessures à aider, je sais faire et je vais soigner notre peuple » dis-je alors qu'il hoche la tête.

Je cours en direction de la salle et je me rends compte qu'elle ne pourra jamais accueillir tout le monde.

J'attrape un soldat.

«Aller prévenir mon père, il faut trouver un autre endroit pour accueillir les blessés, dans la cité » dis-je.

«Bien Princesse » dit-il en partant.

Je me déplace au chevet d'un premier homme et je viens nettoyer ses blessures alors que je le vois souffrir.

«Je vais vous nettoyer, la plaie ne s'infectera pas jusqu'à l'arrivée du médecin » dis-je.

«Merci Princesse » me dit-il.

«Reposez-vous ne dites rien » dis-je en enlevant le sang de son visage à l'aide d'un torchon humide.

Je fais ça durant toute l'après-midi et la soirée sur une quantité d'hommes blessés quand j'arrive devant un homme mort et ça me fige sur place, nous sommes arrivés trop tard pour lui.

Je ferme ses yeux et je positionne ses mains sur son thorax.

«Reposez en paix » dis-je en me levant en tanguant, commençant à être fatigué.

Je m'arrête quand je vois ses cheveux blonds sous son casque et je me tends directement.

Achille est-il blessé lui aussi ?

Une chose est sûre, il faut que j'aille le voir, maintenant.

Voilà le chapitre 17, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Gaïa et Achille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant