CHAPITRE 14

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A son réveil, Serge se rendit compte que la tempête de la veille s'était calmée pour laisser place au soleil lumineux, mais toujours froid. Il se redressa sur les coudes et regarda à ses côtés, il n'était plus là. Unwin n'était plus là à garder l'entrée de la grotte, mais un grognement au fond de la grotte lui signifiant sa présence. Le zodiaque se releva et se tourna , s'apprêtant à appeler l'enfant mais il s'arrêta. Devant lui, l'ourse qui, hier était en mauvais état, était sur ces quatre pattes léchant un de ces oursons tandis qu'Unwin était sur son dos, son torse collait à l'animal.

La plus grosse bête leva la tête d'un de ces petits et posa ses prunelles sombres dans ceux de Serge. Ces babines s'étirent mais avant même qu'un son ne sorte, Unwin était face à son invité , les bras écartés de chaque côté de son corps, protégeant le zodiaque. Un soupir s'échappa de l'animal tandis qu'elle reposa son attention sur ces oursons qui se chamaillaient. Doucement, en gardant un œil sur l'ourse, Unwin se tourna pour se retrouver face au brun. Comment l'animal pouvait encore être en vie après la blessure qu'elle avait ?

«—Comment cela se fait-il qu'elle soit encore en vie ? Demanda Serge quelques peut perturber.
—C'est Mahi. Répondit Unwin un sourire aux lèvres. Elle m'a entendu.
—Unwin qui est donc cette Mahi ?
—Les hommes l'appellent « l'Hirv de terre », mais son vrai nom est Mahi. Elle est la gardienne de ce territoire, c'est elle qui lutte contre le poison noir, celui qui rend les hommes et les animaux fous.
—Cette Mahi c'est la même qui t'a appris à parler ?
—Oui, fit-il en hochant la tête. C'est à Mahi que je dois ma vie. Elle m'a trouvé, nommé et donné à l'ourse. Elle est un peu enquiquinante à vouloir préserver mon côté humain, en m'apprenant ces mots dont je n'ai pas besoin... Mais elle a un cœur si grand.
—Je... Je peux rencontrer Mahi ? »

Unwin regarda le zodiaque pendant quelques instants, le regard dubitatif qui perturba son interlocuteur. Il finit par finalement hausser les épaules dans un hochement de tête, laissant sans voix le serpentaire. Serge avait besoin de rencontrer cet être, qui pour avoir soigné un animal qui était aux portes de la mort, devait être doté de pouvoirs, tout comme lui. Si quelqu'un pouvait l'aider dans sa quête Serge ne devait pas laisser filer cette chance. Unwin ne perdit pas de temps, il attrapa la main du zodiaque et l'emmena avec lui, hors de la tanière. Quand ils furent à l'extérieur, leurs mains se lâchèrent et le sauvage hurla à son compagnon de voyage de le suivre. Le zodiaque perdit à plusieurs reprises l'enfant à la peau d'ours, mais il arrivait toujours à le retrouver, ce qui créa entre les deux garçons une euphorie qu'aucun des deux n'avait jamais vécue.

Après plusieurs minutes à courir sans s'arrêter, ils arrivèrent enfin à destination, la respiration saccadée. Ce fut devant une grande montagne qui abritait une cavité, dont la profondeur avait l'air infini, que les garçons s'étaient arrêtés. Serge se posa un instant devant la grotte avant de commencer à s'avancer à l'intérieur, mais Unwin lui attrapa le bras, le ramenant vers lui. Incrédule, il regarda son camarade avec étonnement, le sauvage le regardait avec tant de sérieux que le zodiaque commença à se poser quelques questions sur l'être qu'il allait rencontrer.

«—Je dois te prévenir Serge. Mahi est quelqu'un qui ne marche qu'aux accords. Lui demander quelque chose est égal à obtenir une demande en échange. »

Le ton trop sérieux qu'avait pris Unwin, perturba le zodiaque. Lui qui était plutôt serein à rencontrer cette Mahi, fut tout d'un coup stressé. Que pouvait-elle lui demander en retour ? Pour obtenir la réponse à sa question la seule solution était d'aller affronter cette personne. Serge reprit un peu d'assurance et hocha vivement la tête pour rassurer l'autre garçon, qui souffla et le prit par la main, l'emmenant dans les profondeurs de la grotte.

Au début ils étaient plongés dans l'obscurité totale, Serge se demandait même comment Unwin pouvait voir, mais il ne disait rien et n'osa même pas créer une petite flamme pour les éclairer. Après quelques pas, Unwin s'arrêta brutalement, il lâcha la main de Serge pour pousser quelque chose qui libéra une traînée de lumière. Serge ébloui mit du temps à comprendre, mais dans ce trou qui laissa s'échapper la lueur, un autre monde se présenta à lui. La blancheur dont il avait tellement l'habitude, laissa place à des dizaines de couleurs plus ravissantes et chaudes, les unes que les autres.

SERGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant