Les yeux du brun s'étaient posés directement sur son ami qui avait baissé la tête, fixant ses pieds nus qui se faisaient caresser par l'herbe. Emmener Unwin avec lui ? Était-il pour ? Voulait-il vraiment partir avec Serge ? Il était imposé dans un dilemme, dans une aventure qui n'était pas la sienne. Le zodiaque recula d'un coup, s'éloignant d'un pas des deux autres personnes qui l'observèrent avec attention.
« — Je ne peux pas accepter ça ! S'égosilla Serge. Je ne peux pas imposer à Unwin de me suivre !
— Je comprends Serge, rétorqua Mahi. Mais je ne peux accepter ta demande... Je suis navrée pour toi, Serpentaire...
— Ne vous blâmez pas Mahi... Merci pour vos réponses. Merci à toi aussi, Unwin, de m'avoir emmené ici. Je vais...
—Arrêt, hurla brusquement le sauvage. Arrêt de dire merci ! »Un sursaut avait pris les deux divinités, qui posèrent tous deux, leurs yeux sur le noiraud qui avait les poings serrés et le regard mauvais en direction le zodiaque. Il sentait tant de haine s'échapper de son camarade que Serge remit en doute ces maux, l'avait-il blessé ? Doucement Serge s'avança vers le balafré pour le toucher, mais celui-ci repoussa le mouvement en lui attrapant sa main et l'envoyant valser.
« —Arrête. Arrête d'être aussi gentil. Moi... Je veux partir avec toi, murmura-t-il, agacé.
—Qu... Quoi ? Balbutia le serpentaire. Unwin, tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques !
— Et alors ! Aboya l'enfant ours. Tu crois que tu peux choisir pour moi ? Tu ne viens pas de ce monde, Serge ça je l'ai compris. Moi, je le connais, je le connais mieux que toi. Ta gentillesse te tuera. Dehors les hommes abuseront de ta gentillesse, ils joueront avec toi comme une vulgaire poupée et quand tu ne leur seras plus utile, qu'ils te trouveront faible et sans intérêt, ils te lâcheront à ces monstres, sans aucun remords.
— Ils ne sont pas tous comme ça ! Puis je ne suis pas si crédule que ça !
— Tu as peut-être eu de la chance, mais ils ne sont pas tous comme ça... Certains sauront te montrer deux visages différents. Il marqua une pause, son visage et sa voix d'adoucissant. Enfin bref... Tu ne peux pas choisir à ma place, Serge. Probablement est-ce une habitude pour toi de te plier pour les autres, mais je ne veux pas que tu fasses ça pour moi. Laisse-moi choisir ce que je veux. Laisse-moi t'accompagner. »Les deux garçons s'observèrent dans les pupilles sans un mot, ce moment dura quelques secondes jusqu'à que Unwin se tourne vers Mahi incitant Serge à faire de même. La gardienne reposa sa demande au zodiaque. Il hésita tous de même, lançant un regard à son ami, qui lui hocha la tête avec un petit sourire quelque peu forcé. Un long soupir lui échappa avant d'être suivi par un « d'accord » peu convaincant, mais il n'en fallut pas plus pour Mahi. Elle prit les poignets des deux garçons, un dans chaque main et ferma les yeux. Elle fit doucement claquer ces doigts contre leurs peaux, aux mêmes rythmes que ces lèvres murmurées des dizaines de mots sans sons.
Mais aux niveaux de leurs poignets, comme des rochers s'échappant de la terre, un tatouage doré apparut. Les deux garçons sentirent à l'endroit où le dessin commençait d'apparaître une douleur. Elle n'était pas intense, mais désagréable, une sorte picotement comme si quelques choses étaient trains de naître sous leurs peaux. Quand les mains de Mahi les lâchèrent, ils regardèrent tous deux, leurs poignets. D'un beau trait doré fin, il y était formé une sorte montagne accompagnée de deux ronds, l'un au-dessus des collines dessinées et l'autre en dessous. Serge observa un moment ce symbole, posant deux doigts dessus. Quand sa peau rencontra le tatouage, celui-ci se mit à briller.
« — Vous êtes à présent liés avec moi, dévoila Mahi. Quand vous rencontrez d'autres gardiens, ils sauront que vous êtes venu et que vous avez passé un accord avec moi, juste grâce à ce tatouage. Chaque gardien a son symbole d'appartenance qui se pose sur votre peau et qui se lie à votre cœur. Ils nous permettent d'avoir toujours un œil sur vous, surtout au cas où vous ne respectez pas ce qui était convenu.
—Si l'un de nous décide de se séparer, que se passera-t-il ?
—Vos tatouages deviendront rouges. Vos cœurs commenceront à battre trop vite puis une douleur... Une douleur affreuse qui augmentera au fil du temps jusqu'à vous tuer... Enfin jusqu'à te tuer Unwin.
—Et moi !? Pourquoi Unwin devrait mourir ?!
—Les gardiens ne peuvent tuer un zodiaque. Nous ne pouvons pas tuer ceux qui nous ont offert nos dons. Tu n'es pas un humain, Serge. »
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SERGE
FantasyLes 12 zodiaques ont données aux hommes un cadeaux. Celui d'être différent d'autrui, mais quand l'avarice rattrape les pauvres âmes, les créateurs n'ont que faire de leurs supplication. Mais une jeune âme oublié dans le groupe , désapprouve ce compo...