Dans un soupir, Unwin se dégagea de Serge, pour se diriger vers le cheval qui s'agitait. Il attrapa la jument par son licol, là maintenant pour doucement poser sa main sur sa tête, l'apaisant petit à petit. Il la tira ensuite en dehors de la grotte sous prétexte que : « le sac de viande avait besoin de marcher un peu ». Si Serge avait été dans son état normal, il l'aurait réprimandé pour le surnom qu'il donnait à son destrier, mais il était bien trop perturbé par ces pensées pour réagi.
Le zodiaque était en plein combat contre lui-même entre le moment avec son signe et son « affrontement » avec le sauvage, il ne savait comment réagir à ce trop-plein d'émotion qu'il avait en lui. Ces doigts se posèrent sur son cœur, le feu avait cessé en lui, il pouvait le sentir, son être était à nouveau normal. Un souffle d'épuisement sorti de sa gorge tandis qu'il se laissa tomber sur le dos, paresseusement. La fatigue qu'il avait accumulée cette nuit, était en train de faire petit à petit son nid dans son corps. Il ferma les yeux un instant, pour se souvenir des mots de son partenaire.
« Il n'y a que la pitié et la mort qui nous régale, nous les hommes. »
Serge voulait croire que c'était faux, mais il savait qu'Unwin connaissait bien mieux ce monde que lui. Les mots choisis n'était pas un hasard, il savait, il avait déjà vu de quoi les hommes étaient capables. Les deux garçons étaient parfaitement en opposition sur plusieurs choses : leurs visions du monde, l'un croyait en sa bienveillance tandis que l'autre ne voyait que noirceur. Mais aussi les hommes : Serge avait observé que les hommes pouvaient être bons, tandis qu'Unwin avait vu à quel point il pouvait être cruel. Celui qui était extérieur à ce monde et seulement de passage apprécié les hommes, tandis que l'autre, celui qui était né dans cette froideur détestait ces semblables. Serge savait qu'il devait se fier à son ami, mais un côté de lui chercher toujours de la lumière.
Un petit cri s'échappa non loin de son oreille, réveillant le zodiaque de ces songes. À ces pieds, le feu qu'il avait fait hier et dont il était resté proche toute la nuit était devenue une simple petite flamme qui l'appelait à l'aide. Il la regarda un moment se battre entre les bois brûlés avant de lui présenter son annulaire. L'éclat lumineux s'y accrocha et se mit a danser sur sa chair avant de disparaître en fumée. Il se releva dans un bond et partit rejoindre son ami dehors qui était en train de promener la jument, tout en lui ordonnant de manger, pour grossir et la dévorer.
« — Unwin ! Cria le Serpentaire. Arrête tes espoirs. Tu. Ne. La. Toucheras. Pas.
— Ça va ! Ça va ! Hurla le basané en levant les bras. J'lui ai juste dit de manger, car elle a besoin de force. J'essaie d'en prendre soin. À ma manière. »Serge récupéra les rennes de sa bête avant de lui grimper sur son dos, tendant à son ami la main pour l'aider. Le sauvage poussa un soupir et réussis à monter de lui-même, derrière le cavalier. C'est en jetant un dernier regard à la grotte, qu'ils continuèrent leur route. Unwin avait repris son rôle de guide, en reprenant la carte. Il venait de dépasser les terres de Mahi. Serge sentit son ami se retourner, regardant le paysage derrière lui. Il pensait sûrement à tous les moments qu'il avait avec qu'elle ou encore sa famille ours.
« — Tu n'as jamais quitté tes terres ? Osa demander le brun.
— Jamais... J'ai vécu sur le territoire de Mahi depuis mon enfance, je ne l'ai jamais quitté. Le monde est pourtant partout le même, mais j'ai l'impression de découvrir quelque chose de nouveau. »Serge comprenait à moitié, il avait, lui aussi, abandonné le monde où elle avait passé la plus grande partie de sa vie pour un autre territoire. Il imagina le cœur de son ami serré d'émotion, tout comme il l'avait eut, quand il était descendu. Il aurait voulu se retourner pour voir son visage, mais il ne voulait pas gâcher ce moment qui était celui d'Unwin. Quelques pas plus tard, il reprit son activité, les guidant à travers une petite forêt. Serge sentait la fatigue taper plus violemment sur son corps, le faisant parfois s'assoupir contre sa jument pour aussitôt se redresser. Se fut quand il manqua de tomber que Unwin lui imposa une pause pour se reposer quelques instants. Ils avaient de la chance pas loin d'eux, il y avait un tout petit village sur leur chemin, peut-être que celui-ci le laisserait se reposer un instant. En quelques pas, ils furent arrivés, Unwin descendit du cheval, Serge voulant faire de même, mais fut arrêté par son ami, qui lui ordonna de rester sur Méora.
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SERGE
FantasyLes 12 zodiaques ont données aux hommes un cadeaux. Celui d'être différent d'autrui, mais quand l'avarice rattrape les pauvres âmes, les créateurs n'ont que faire de leurs supplication. Mais une jeune âme oublié dans le groupe , désapprouve ce compo...