CHAPITRE 4

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«—Tu es vraiment pas doué, rigola Emrys en regardant Serge.
—Vous pourriez m'aider, au lieu de rire ! Hurla Serge.
—Ça serait moins drôle, gloussa Talia. »

Serge soupira, retirant ces mains de la hache qui était enfoncée dans le conifère, pour se diriger vers le blanc qui riait toujours à pleine gorge, en compagnie de la blonde qui se régalait du spectacle. Quelques jours étaient passés depuis l'arrivée de Serge dans le village d'Emrys et cette fameuse nuit qui avait été interminable. Après les retrouvailles des familles, la mère du garçon dû affronter le village, plus précisément le chef. Talia et sa grand-mère était parti retrouvait leur maison, le cas de Talia serait étudiait plus tard, ou sûrement jamais. Le dirigeant du village, monsieur Monos, était un vieil qui pouvait paraître gentil, mais l'apparence n'était pas le caractère, il était violent, strict et effrayant quand il levait la voix.

Sous les yeux des deux garçons, Calista la mère du blanc, accepta sans un mot de se faire hurler dessus, insulter pour ces actes qu'il nommait irréfléchis et son manque d'autorité. Si la femme arrivait a resté calme, son enfant bouillait de colère et Serge pouvait le sentir. Les poings serraient, les sourcils froncés il se retenait de parler pour sa mère qui lui avait ordonné de se taire. Quand l'homme eut fini son monologue de reproche la femme s'agenouilla au sol.

« —Je sais que les actes de mon enfant peuvent paraître irréfléchi... Mais Emrys n'est pas un enfant, il ne l'est plus. Il est bien plus réfléchi que vous le pensez, peut-être suis-je entrain de le valoriser car il est mon unique enfant mais... Il n'a jamais causé de problèmes au village, il lui arrive de désobéir, mais jamais il n'a apporté de danger car il n'est pas naïf. Il sait reconnaître le danger, car vous le savez comme moi nous l'avons déjà vécu, lui en particulier. Alors si il me dit que cette enfant, avec qui il est parti seul dehors chercher Talia que dehors EUX rodaient, n'est aucunement dangereux, je le crois. Et si ils s'avéraient qu'il avait tord j'accepterai toutes les sentences, car je suis responsable de mon enfant mais aussi de lui, de Serge. »

Les yeux des deux enfants s'étaient posés avec attention sur la mère qui regardaient avec tant d'ardeur le chef du village. Elle ne flancha pas continua à le regarder avec intensité même quand ils débattirent ensemble. Elle voulait être la responsable de ces deux garçons, même si cela causé son exclusion ou que sais-je elle était prête à parier tous car elle avait confiance en son enfant. Finalement l'homme capitula, laissant la femme obtenir la responsabilité des deux garçons, ainsi si l'un d'eux créé un problème c'est elle qui subirait les conséquences de ces mots.

Après ce moment, les jours passèrent et si le maire tolérait la présence du garçon brun sans rien dire. Il était différent pour les villageois , ils y avaient ceux qui mentaient puis ceux qui le crier haut et fort que cette « chose » n'avait pas sa place. Beaucoup avaient peur, un enfant survivant à ce froid terrible ? Comment était-ce possible ? Mais il fallut passé outre les murmures pendant plusieurs jours pour qu'enfin les villageois acceptent sa présence. Se fut une épreuve pour le masqué de ne pas répondre aux murmures sur son passage, mais il arrivait de temps en temps qu'il crie haut et fort ces mots :

« — Il n'est pas plus différent que nous, comme moi c'est un garçon ! Il n'est pas méchant, mais vous si. C'est lui qui nous sauvera du froid, de tous comme il m'assauvé...»

Serge n'avait pas compris la deuxième phrase d'Emrys mais il s'était senti si heureux... Personne en haut ne lui avait dit ça... Il avait plutôt l'habitude des mots comme : Profiteur ou encore moins que rien. Depuis peu après avoir pris connaissance des pouvoirs de l'enfant , le village avait accepté Serge, lui demandant très souvent ces services. Il était accepté car il était utile pour le village, il était vrai, mais Serge se fichait de ça. Il avait le droit d'être avec Emrys, c'était tout ce qui comptait pour le garçon. Bien que parfois il voulait partir, mais Emrys lui revenait toujours en tête, il le savait. S'il voulait rendre brillance à ce monde, il allait devoir l'emmener avec lui, mais Serge était certain, qu'il y aurait un danger et il ne voulait pas le faire courir à son ami. Serge avait donc décidé de rester, pour le moment au village, attendant le moment parfait pour parler de sa proposition avec son ami.

SERGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant