Chapitre VII (III): Je ne cesserais jamais de t'aimer.

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Point de vue de Bakugo:

Ça y est... Cette fois-ci, c'est terminé. Elle m'a balancé sa colère à la gueule, et il n'y à plus de retour en arrière possible. Elle me déteste... Je ne suis qu'une source de problème pour elle...

-Tu es toujours là à critiquer, à te plaindre, à rabaisser les gens parce que tu te crois supérieur. Tu es peut être fort c'est vrai, mais ça ne te donne pas le droit de te comporter comme un abruti! Je pensais qu'avec le temps, tu arriverais à changer... J'y ai cru...

Elle fond en larmes à quelques centimètres de moi et je me sens tellement impuissant. Je retente de l'approcher et cette fois-ci elle me pousse fortement à l'aide de ses deux mains. Je me reprends difficilement et serre les dents pour ne pas exploser.

-Tu ne deviendra jamais le numéro un des héros avec une attitude pareille!

S'en est trop! Je déclenche des explosions dirigées vers le sol et m'élance dans les airs vers les ruines qui surplombent le village. Sans déconner elle à oser! Je déclenche un déluge de feu autour de moi, brisant des rochers à coup de point. J'ai tellement de rage que si je n'évacue pas, je vais péter un câble!

-Bordel! Bordel, bordel, bordel, bordel!!! Hurlais-je de plus en plus fort.

Au bout d'un moment, je finis par m'écrouler sur le sol, à bout de souffle. Ma respiration bruyante traduit mon déchaînement. Je transpire à grosse goutte et je sens mon coeur qui bat à toute vitesse. Mes phalanges sont en sang et mes bras me font souffrir. Malgré tout ça, sa voix résonne encore dans ma tête.

"Tu ne serais jamais le héros numéro un!"

Je n'arrive pas à m'en remettre. Je désire plus que tout au monde devenir le symbole de la paix que tous admirent, mais il est vrai aussi que je ne veux pas perdre la seule personne qui à su me faire ressentir ce que c'était que le bonheur. Je suis maintenant tiraillé par mes sentiments et mes rêves.

-Fais chier! Râlais-je en frappant le sol avec le dos de mon poing.

-Et ben, ce que tu peux être grossier comme garçon toi. Dit une voix d'enfant.

Je lève la tête surpris pour apercevoir la silhouette de la jeune fille que j'avais trouvé tout à l'heure. Elle me dévisage, le regard froid, les bras croisés sur son torse. Je m'élance en avant pour me redresser en position assise avant de demander à la môme ce qu'elle foutait ici à une heure pareille.

-Je t'en poses des questions? J'ai parfaitement le droit d'aller où je veux, et quand je veux. Rétorque-t-elle l'air supérieur.

-Et dis donc toi, pour qui tu te prends sale mioche?!

Je me lève cette fois et me dirige vers elle. Je me penche pour être à son niveau et la fixe du regard pour l'intimider. Mais à ma grande surprise, elle ne bronche pas et me tient tête avec son air moqueur.

-Franchement, tu crois impressionner qui comme ça là? Tu fais vraiment pitié à te prendre pour un caïd, Monsieur grincheux.

-Grincheux, quoi?! Tu vas regretter ce que tu...

-Tu vois, tu veux tellement jouer aux plus forts, que tu en viens même à te disputer avec tes amis. Dit-elle l'air amusée.

-De quoi tu parles la? C'est moi qui suis parti. Et puis d'abord comment tu sais ça toi?! Tu nous espionnes? Demandais-je en serrant les dents.

-Je ne vous fais absolument pas confiance. Les héros ne sont pas aussi exceptionnels qu'on veut nous le faire croire, et puis, il suffit de vous voir vous énerver les uns contre les autres pour deviner que l'on ne peut pas vous faire confiance. Me balance-t-elle en me pointant du doigt.

C'était toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant